Activité 2018 des fonds français de dette privée

04 avril 2019

Forte progression en 2018

  • 3,5 Mds€ levés par les fonds français membres de France Invest (+ 48 % vs 2017)
  • 7 Mds€ investis (+ 16 % vs 2017) dans 147 opérations (+ 20 % vs 2017)
  • La France, 2ème marché en Europe pour le financement des entreprises en dette privée.

France Invest et Deloitte présentent aujourd’hui la 2ème édition de l’activité des fonds de dette actifs en France en 2018.

Ces fonds sont à la fois les membres de la Commission Dette Privée de France Invest et les structures internationales disposant d’une équipe spécialisée en dette privée ou d’un bureau de représentation en France. 84 % des 37 structures interrogées ont répondu à l’étude.

La forte progression enregistrée en 2018 confirme la place croissante de la dette privée dans les modes de financement proposant pour les entreprises et les investisseurs en capital, une solution de financement alternative et complémentaire à la dette bancaire.

Cécile Mayer-Levi, Présidente de la Commission Dette Privée de France Invest, souligne : « L’activité des fonds de dette privée actifs en France enregistre une forte accélération en 2018 à deux niveaux : pour les montants levés par les fonds auprès des investisseurs principalement institutionnels, qui reconnaissent une source de diversification de leurs placements, ainsi que pour les montants investis et le nombre d’opérations. La France se positionne à nouveau comme le deuxième marché européen de la dette privée, attirant aussi bien des fonds français que des fonds internationaux. »

Dominique Gaillard, Président France Invest, complète : « Dans ce marché de la dette privée en fort développement, France Invest mène une action déterminée pour inciter les fonds actifs en France et non encore membres de l’association à la rejoindre. C’est par le regroupement de ces professionnels que nous pourrons encore mieux faire connaître cet investissement utile aux entreprises. »

3,5 Mds€ de capitaux levés pour financer les entreprises en dette privée

En 2018, 3,5 Mds€ ont été levés par 6 fonds français – soit une progression de 48 % par rapport à 2017 – qui viendront financer les entreprises en dette privée.

7 Mds€ de financement en dette privée dans 147 opérations

En 2018, 7 Mds€ de dette privée ont financé 147 opérations réalisées par les fonds français et étrangers actifs en France. Ceci représente une hausse de 16 % des montants investis et de 20 % des opérations par rapport à 2017.

La France confirme, comme l’an passé, son rang de 2ème marché européen de la dette privée avec 35 % des opérations réalisées en 2018, loin devant l’Allemagne1.

60 % des montants investis et 50 % des opérations financent la transmission d’entreprises.

La dette privée recensée dans cette étude recouvre une large diversité de types de financements, incluant la dette senior souscrite par des fonds de dette, les financements unitranches ainsi que la mezzanine et autre dette subordonnée.

Avec 29 % du total des opérations, le secteur des biens et services de consommation est le premier secteur financé en dette privée.

65 % des opérations ont accompagné une transaction menée par un investisseur en capital. 35 % des opérations sont réalisées sans la présence d’un fonds investisseur en capital, ce qui souligne, en parallèle, que la dette privée devient une source de financement à part entière.

Pour ce qui est des fonds de dette français, 76 % de leurs opérations ont été effectuées en France, et 24 % hors de France, ce qui représente un niveau élevé pour ce marché de la dette privée récent dans l’hexagone.

Guillaume Leredde, Assistant Director chez Deloitte Debt Advisory précise : « Les fonds de dette privée ont continué leur forte progression en 2018 et nous avons également vu l’arrivée de nouveaux entrants étrangers, confirmant l’attractivité de la France sur ce marché. L’observation des transactions révèle que le marché français reste encore concentré sur la période 2017-18 avec 45 % des montants investis fournis par cinq fonds, dont deux anglo-saxons. L’arrivée de nouveaux entrants va conduire à une plus grande diversité des offres de financement aux entreprises comme nous l’avons observé en Angleterre depuis quelques années. »