Communiqués et études

S1 2024

activité

capital-investissement

infrastructure

16 octobre 2024

Activité du capital-investissement français au 1er semestre 2024

Capital-investissement : une activité soutenue avec 14,7 Md€ investis dans l’économie au 1er semestre 2024

L’étude de France Invest et du cabinet Grant Thornton sur l’activité des acteurs du capital-investissement français (entreprises et projets d’infrastructure) révèle une stabilisation des montants levés et des investissements.

Ce bilan repose sur la participation de 337 sociétés de gestion, représentant 90 % des acteurs interrogés.

À retenir au 1er semestre 2024

14,7 Md€ ont été investis dans 1 463 entreprises et projets d’infrastructure ;
13,3 Md€ ont été levés auprès des souscripteurs ;
605 opérations de cessions ont été réalisées.

1. Investissements : un niveau d’activité stable et soutenu, tant en montants investis et qu’en nombre d’entreprises et projets d’infrastructures, comparable au 1er semestre 2023.

Capital-investissement (hors infrastructure) :

L’activité s’est concentrée sur des réinvestissements par les équipes de gestion dans les entreprises accompagnées pour soutenir leur croissance et sur des transactions secondaires. À l’inverse, nous relevons une baisse des premières ouvertures de capital (29 % contre 35 % sur la même période l’an dernier).

Avec près de 30 % des investissements, le secteur de l’industrie se distingue par son dynamisme (2,9 Md€ dans 336 entreprises). Les secteurs de la santé[1] et du numérique sont également actifs.

La part des investissements en France progresse significativement, atteignant 84 % des montants déployés contre 69 % en moyenne semestrielle depuis 2018, un signal d’attractivité des entreprises françaises.

Enfin, les opérations nécessitant des injections de fonds propres supérieures à 50 M€ se sont stabilisées par rapport au 1er semestre 2023, après le ralentissement de 2022 lié aux conditions de financement.

Infrastructure :

Le marché reste stable par rapport au 1er semestre 2023, avec une forte dynamique dans les énergies renouvelables, représentant 50 % des montants investis et 66 % des projets financés. Cette tendance se confirme chaque semestre.

L’activité reste fortement internationale, portée par des acteurs français qui figurent parmi les leaders mondiaux (71 % des montants investis et 60 % des projets financés).

2. Levées de capitaux : un marché stable avec des points de vigilance sur certains segments.

Capital-investissement (hors infrastructure) :

Les levées de capitaux se maintiennent à un niveau similaire au 1er semestre 2023 portées par la reprise des engagements des fonds de fonds et des assureurs, et plus globalement par les investisseurs d’origine française, soulignant l’intérêt renouvelé pour la classe d’actifs. Les levées en venture & growth restent à des niveaux faibles, un point d’attention pour le financement des sociétés innovantes.

Infrastructure :

Dans un marché concentré autour de quelques acteurs de grande taille, la collecte des fonds d’infrastructure est en baisse de 15 % par rapport au 1er semestre 2023 malgré la forte progression des engagements de la part des fonds de fonds. Notons que le 2nd semestre est en règle générale plus actif.

Avec 88 % des capitaux levés à l’étranger, les acteurs français de l’infrastructure maintiennent leur forte attractivité à l’international.

3. Cessions : dans un contexte toujours marqué par les incertitudes pour les acquéreurs et les vendeurs, le nombre d’entreprises cédées reste insuffisant.

Avec 600 opérations de cessions, la reprise est plus lente qu’anticipée et demeure encore faible traduisant un attentisme persistant sur le marché. Néanmoins, ce marché est lui aussi marqué par une très forte saisonnalité, avec un 2nd semestre systématiquement plus dynamique.

« Ce 1er semestre est marqué par la hausse des allocations des investisseurs institutionnels, tels que les fonds de fonds ou les assureurs, preuve de l’attractivité de notre industrie, ce dont nous nous réjouissons. En revanche les levées en venture & growth restent difficiles, un point de vigilance important. Les investissements restent stables malgré un contexte économique incertain. Parmi les satisfactions de ce semestre, nous notons la belle progression dans le secteur industriel et l’accompagnement renforcé des entreprises en portefeuille. Enfin, les cessions n’ont pas encore retrouvé leur rythme. Bien que ces tendances sur un 1er semestre ne reflètent pas forcément une année entière, elles témoignent d’un marché qui n’a pas pleinement repris sur certains segments », commente Bertrand Rambaud, président de France Invest.

Nicolas Tixier, Associé, Directeur national du Conseil Financier de Grant Thornton souligne « Le 1er semestre 2024 affiche un niveau d’activité en ligne avec le 1er semestre 2023 tant en termes de collecte que de déploiement. Le volume de cessions en repli reflète la prudence des acteurs dans un contexte d’ajustement de marché associé à un environnement économique en demi-teinte. Si la dynamique d’investissement devrait bénéficier de la baisse des taux des banques centrales, les incertitudes politiques des deux côtés de l’atlantique sont de nature à alimenter cette prudence. La création de valeur par les acteurs du capital-investissement devraient donc reposer encore quelques temps sur un travail sur le portefeuille existant au travers de consolidations et de croissances externes. Le capital-investissement confirme sa place d’acteur majeur du financement de la croissance des entreprises. »


[1] La majorité des investissements concerne la production d’équipement de santé, les biotechnologies et le secteur pharmaceutique (hors distribution).

Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

Communiqués et études

Études

capital-investissement

14 octobre 2024

3e baromètre perception du capital-investissement auprès des particuliers

Bpifrance et France Invest devoilent les résultats de leur dernier barometre sur la perception du capital-investissement par LES français detenteurs d’un patrimoine financier de plus de 10 000€

Bpifrance et France Invest présentent les résultats du 3e baromètre du capital-investissement réalisé auprès des particuliers. Réalisé avec l’appui d’OpinionWay, auprès d’un échantillon de plus de 2000 Français majeurs détenteurs d’un patrimoine financier de 10 000€ ou plus, représentant 70 % de la population, ce baromètre mesure la connaissance et l’appétence des Français pour l’investissement dans le non coté.

Nouveaux enseignements de cette édition

Parmi les Français qui détiennent un patrimoine financier de 10 000€ et plus, près de la moitié (44 %) dispose d’une capacité d’investissement entre 5 000€ et 25 000€. Les plus enclins à investir ne sont pas nécessairement ceux qui disposent d’une plus grande capacité à le faire (>25 000€) mais bien ces épargnants intermédiaires si le ticket d’entrée s’élève à moins de 1 000€. Les moins de 40 ans se distinguent quant à eux par leur comportement financier et leur intérêt pour le capital-investissement.

Des intentions d’investir dans le non coté supérieures chez les moins de 40 ans

Les moins de 40 ans se distinguent par un comportement financier plus entreprenant et une plus forte appétence pour le capital-investissement. En effet, 72 % d’entre eux s’intéressent aux sujets liés à la gestion financière (vs. 57 % pour l’ensemble de l’échantillon) et plus de la moitié (56 %) envisage de souscrire à un placement financier cette année, alors qu’ils sont à peine plus d’un tiers toutes générations confondues.

Concernant l’investissement dans le non coté, ce sont 81 % des moins de 40 ans qui en ont une bonne image (contre 69 %), 23 % qui ont déjà investi (vs. 10 %) et près de la moitié d’entre eux qui se dit prête à souscrire un produit de la classe d’actifs (vs. 30 %), une véritable prise de conscience du non coté pour cette tranche de la population.

Qu’attendent les Français de leurs placements financiers ?

Pour les épargnants, les premiers critères de choix d’un produit de placement, et ce quel que soit le niveau de patrimoine financier, sont : le risque de perte en capital (93 % jugent ce critère important), le niveau de rendement attendu (93 %) ainsi que les questions liées à la gestion : simplicité (92 %) et frais (91 %). La transparence du produit est également un critère important (92 %) pour les épargnants.

Le capital-investissement, une classe d’actifs qui mérite d’être mieux connue

Par manque de connaissance, les épargnants français estiment que le capital-investissement offre un ratio rendement / risque équilibré mais modéré avec un niveau de retours moins élevé que la Bourse et présente en revanche un risque proche de celui des fonds indiciels ou ETF, instruments financiers qui répliquent le cours d’un indice boursier comme le CAC 40, par exemple.

Pourtant, les résultats démontrent qu’il existe un lien de causalité entre la connaissance de la classe d’actifs et l’intention d’y souscrire : si 30 % des épargnants se disent prêts à investir en capital-investissement, ce chiffre grimpe à 64 % pour ceux qui connaissent bien la classe d’actifs et à 77 % pour ceux qui y ont déjà investi. Ces résultats confirment l’adage « le tester c’est l’adopter », déjà observé lors de la 2e édition du Baromètre avec un échantillon représentatif de Français issus des catégories socioprofessionnelles supérieures, sans critère de patrimoine.

Ces attentes exprimées par les investisseurs particuliers démontrent un fort besoin de pédagogie pour expliquer les particularités du capital-investissement, notamment ses caractéristiques de placement de long terme et la moindre liquidité, deux différences clés par rapport aux actifs dits traditionnels.  C’est à ce besoin de pédagogie que répond notamment la plateforme Épargner Autrement, lancée par Bpifrance et France Invest, pour permettre au grand public de s’informer et de s’acculturer au capital-investissement avant d’investir.

Méthodologie :

Étude quantitative :

  • Échantillon de 2 034 Français de 18 ans et plus, détenteurs d’un patrimoine financier de 10 000€ ou plus, et interrogés entre les 11 et 27 juin
  • L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, âge, CSP et région. Les résultats ont été pondérés par ces mêmes critères. 

Historique :

Consulter la précédente édition du baromètre

Communiqués et études

climat

environnement

cleantech

transition

sustainability

10 septembre 2024

Baromètre Cleantech S1 2024

Transition énergétique et écologique : un nombre d’opérations qui reste historiquement élevé au 1er semestre 2024 malgré un repli des montants levés

1,4 Md€ investis dans 79 opérations par les acteurs du capital-investissement

La Commission Industrie & Transition Ecologique de France Invest, Association des Investisseurs pour la Croissance, en collaboration avec le média GreenUnivers et le cabinet EY, publie son baromètre des investissements réalisés par les acteurs français du capital-investissement dans le secteur des cleantech au S1 2024.

Bertrand Rambaud, Président de France Invest, commente : « Les investissements dans la transition énergétique et écologique s’inscrivent à un haut niveau en ce premier semestre 2024 malgré un repli par rapport aux semestres précédents. Le contexte économique et financier a principalement impacté les opérations de grande taille mais nous observons que les 1ers tours et les opérations de capital-innovation sont restés dynamiques ce dont nous pouvons nous réjouir. Le secteur démontre qu’il reste un acteur majeur pour financer et accompagner les transitions comme les acteurs développant des solutions. »

Sophie Paturle, Co-Présidente de la Commission, complète « Nous avons connu une dynamique très positive ces deux dernières années et le retrait observé au cours du premier semestre ne doit pas masquer le fait que le nombre d’opérations et les montants levés sont historiquement élevés. Par ailleurs, nous notons que la dynamique autour des secteurs de la mobilité et des énergies renouvelables se confirment puisque ce sont les deux principaux secteurs du semestre, comme c’était déjà le cas au 2nd semestre 2023. »

Évolution des investissements dans la transition écologique et énergétique

Au 1er semestre 2024, les professionnels du capital-investissement (infrastructures incluses) ont financé 79 opérations dans le secteur de la transition écologique et énergétique en France pour un montant de 1,4 Md€. Bien que le nombre d’opérations réalisées soit historiquement élevé, les montants investis sont en recul par rapport au 4 semestres précédents. Ils restent toutefois supérieurs aux niveaux observés avant 2022.

Investissements par secteur au S1 2024

Quatre secteurs se distinguent particulièrement au 1er semestre 2024 : la mobilité, les énergies renouvelables, l’hydrogène, et l’efficacité énergétique.

Dans la lignée du 2nd semestre 2023, la mobilité est le premier secteur de la première moitié de l’année 2024 avec notamment des investissements dans le sous-secteur des bornes de recharge (Electra, Greenspot, Gireve). Deux opérations se sont distinguées par leur taille au 1er semestre 2024 :

  • Electra, réseau de recharge rapide pour véhicules électriques, qui réalise une série B pour un montant de 304 M€ auprès de PGGM, Eurazeo, Rive Private Investment, 574 Invest (groupe SNCF), Serena, Bpifrance ;
  • HysetCo, acteur majeur de la mobilité hydrogène qui installe des stations de distribution d’hydrogène et qui dispose d’une offre de location de véhicules hydrogène, a reçu 200 M€ de la part de Hy24, Eiffel Investment Group et RAISE.

Il est à noter que les montants investis et le nombre d’opérations dans les énergies renouvelables sont en baisse par rapport au record du 2nd semestre 2023 mais s’inscrivent néanmoins à un haut niveau.

Investissements par stade de maturité en 2023

Au 1er semestre 2024, les 1ers tours et les opérations de capital-innovation (en montants et en nombre) se maintiennent à haut niveau. En l’absence d’opérations de grande taille, les montants en capital-développement sont en baisse (- 71 % en montants par rapport au S2 2023).

Le top 3 des opérations du S1 2024

Le baromètre des levées de fonds dans le secteur de la transition écologique en France pour le S1 2024 est disponible sur les sites de France Invest (www.franceinvest.eu), de GreenUnivers et d’EY.


Historique des baromètres Cleantech

Communiqués et études

2023

diversité

mixité

parité

12 juillet 2024

Baromètre parité 2023

Parité dans le capital-investissement : les indicateurs progressent lentement mais sûrement

Pour mesurer les progrès réalisés en matière de parité chez les acteurs du capital-investissement et dans les entreprises qu’ils accompagnent, France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) a créé, en partenariat avec Deloitte, un baromètre annuel en 2011. Pour cette 14e édition, 227 sociétés de gestion ont participé représentant 73 % des investissements réalisés en 2023.

Voici les principaux résultats portant sur les données 2023 :

Dans les sociétés de gestion, des effectifs qui continuent à se féminiser, notamment au sein des équipes d’investissements

Avec 42 % de collaboratrices dans les effectifs, la part de femmes dans les sociétés de gestion est en légère augmentation par rapport à 2022 (+ 1 pt). Dans les équipes d’investissements, la part des femmes se renforce également légèrement : 29 % en 2023, contre 28 % en 2022 et 17 % en 2011. Bien que cet indicateur soit en croissance graduelle et continue depuis 2011, il reste encore assez nettement en retrait des objectifs à atteindre en 2030 au titre de la Charte pour la Parité[1] signée en 2020 (40 % de femmes à horizon 2030). Les recrutements à des postes plus juniors et l’expérience accumulée peuvent néanmoins laisser entrevoir une accélération dans les années qui viennent. À noter que, dans la lignée des observations de 2022, la proportion de femmes dans les comités d’investissements a progressé et atteint désormais 25 %. Si ce chiffre correspond bien à l’objectif fixé par la Charte pour 2030 pour chaque société de gestion, il reste néanmoins une moyenne qui masque la diversité des situations.

La proportion de recrutements féminins poursuit sa progression, en particulier pour les postes les plus expérimentés   

La proportion des femmes dans les recrutements au sein des équipes d’investissement s’élève à 41 % en 2023, en hausse de 3 pts par rapport à 2022. Cette tendance s’explique notamment par (i) la hausse de 4 pts pour les Associées pour lesquels les femmes représentent 38 % des recrutements et (ii) la hausse de 8 pts pour les Membres du Directoire / Comité Exécutif pour lesquels les femmes représentent 39 % des recrutements.

Les recrutements restent dynamiques et stables par rapport à 2022 (569 personnes ont été recrutées en équipes d’investissement en 2023 contre 557 en 2022). Le relatif tassement des recrutements chez les hommes (- 4.7 %) est compensé par une légère hausse des recrutements chez les femmes (+ 2.2 %).

Dans les participations, de plus en plus de femmes dans les instances de gouvernance mais les dirigeantes restent encore minoritaires

La part d’entreprises en portefeuille ayant des femmes présentes aux instances exécutives est en hausse pour la troisième année consécutive (60 % en 2023, contre    55 % en 2022 et 47 % en 2021). Néanmoins, la part de femmes présidentes, directrices générales ou gérantes reste stable à 12 %, ainsi que la part des femmes dans les instances exécutives qui ne dépasse pas 30 % dans 81 % des participations (82 % en 2022 et 2021).

La majorité des investisseurs institutionnels (LPs) reste attentive aux enjeux de parité avec de plus en plus d’indicateurs de suivis

58 % des LPs prêtent attention aux politiques de parité des GPs dans lesquels ils investissent et 39 % suivent les trajectoires d’amélioration en formalisant des critères à suivre. En revanche, ils restent une minorité à proposer des objectifs chiffrés et datés en matière de parité (6 %)

Bertrand Rambaud, président de France Invest, commente : « D’année en année, nous observons une augmentation de la part des femmes dans les sociétés de gestion et dans les équipes d’investissements en particulier. C’est encore vrai en 2023 et nous ne pouvons que nous en féliciter. Néanmoins, au rythme actuel, nous constatons qu’il est nécessaire de redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés avec la charte de France Invest. Recruter, fidéliser, former et promouvoir est ce qui doit tous nous animer. Cela s’applique aussi à nos participations où la sensibilisation aux enjeux de parité est importante, au-delà d’être une obligation légale. »

Frédérique Lévêque-Chenevoy associée chez Deloitte et responsable de l’étude, commente : « Les résultats de l’étude 2024 reflètent une tendance longue et continue favorable à la parité au sein des équipes d’investissement, portée cette année encore par des recrutements féminins dynamiques ; néanmoins la volonté de déployer des politiques de parité semble avoir atteint un plafond.

De même dans les sociétés en portefeuille, alors que les lois Rixain et Copé Zimmerman font progresser la représentation des femmes au sein des instances de gouvernance, l’évolution des indicateurs liés dans les participations non soumises à ces lois n’est pas aussi favorable. »

A noter : France Invest mène depuis 2019 de nombreuses actions pour faire progresser la parité dans le capital-investissement français.

Une étape majeure dans les travaux de France Invest a été la mise en place et la signature par 365 sociétés de gestion (82 % des adhérents de France Invest) de la Charte sur la parité dans le capital-investissement français et dans les entreprises qu’ils accompagnent.

La Charte est composée de 30 engagements et fixe notamment des objectifs chiffrés dans les sociétés de gestion et dans leurs participations. Ainsi, parmi les objectifs l’ambition est d’atteindre 25 % de femmes à des postes senior dans les équipes d’investissement et 30 % de femmes dans les comités de direction des participations d’ici 2030.

Un des temps forts :  les Grands Prix des Talents Féminins. Prochain rdv le 17 octobre 2024. Pour en savoir plus : https://www.franceinvest.eu/les-grands-prix-des-talents-feminins-2024/

Différentes boîtes à outils sont accessibles à tous sur le site Internet de l’Association, notamment :


[1] La Charte est disponible sur le site de France Invest

Retrouvez toutes les éditions du baromètre sur la parité dans le capital-investissement

L’étude sur la parité dans le capital-investissement est réalisée par France Invest en partenariat avec Deloitte.

  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2022
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2021
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2020
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2019
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2018
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2017
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2016
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2015
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2014
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2013
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2012
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2011
  • Étude sur la parité dans le capital-investissement en 2010

Communiqués et études

performance nette

2023

capital-investissement

infrastructure

27 juin 2024

Performance nette du capital-investissement français

Les performances du capital-investissement français à fin 2023 restent de bonne tenue, malgré un environnement économique et financier plus complexe

La 30e édition de l’étude annuelle sur la performance nette des acteurs français du capital-investissement (fonds de capital-investissement et d’infrastructure) réalisée par France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY est publiée ce jour.

Les enseignements clés de l’étude[1] :

  • Des performances qui restent élevées à court, moyen et long terme, dans un contexte d’ajustement macroéconomique depuis 2022 ;
  • Le capital-investissement surperforme toujours les autres classes d’actifs, y compris des marchés cotés pourtant performants ces dernières années (notamment en 2023) ;
  • Les fonds liquidés ont renvoyé 1,87 fois l’investissement initial à leurs investisseurs.

Bertrand Rambaud, président de France Invest commente : « Les performances du capital-investissement français s’établissent à nouveau à un haut niveau à fin 2023, malgré les évolutions macroéconomiques rencontrées depuis 2022. Nous observons un léger retrait par rapport à l’an dernier, notamment sur le venture et le growth, un segment par nature plus sensible à la conjoncture et qui a connu de forts ajustements de valorisation au niveau mondial, mais ce retrait était attendu et reste contenu. Ces performances robustes et qui se comparent favorablement aux autres classes d’actifs sont une démonstration tangible de la capacité de notre profession à accompagner les entreprises à travers les cycles. L’enjeu pour notre industrie est désormais de continuer à matérialiser ces performances par des retours de liquidités à nos souscripteurs. »


France Invest est également en partenariat avec Gottschalg Analytics pour calculer l’Alpha du capital-investissement, c’est-à-dire la surperformance de la classe d’actifs. Les résultats sont disponibles ici.

Vous pouvez également retrouver le Gottschalg Analytics Calculator, qui vous permet de vous benchmarker avec les données de France Invest et de calculer votre propre Alpha (accessible uniquement pour les adhérents de France Invest sur demande).

Des performances qui se maintiennent à des niveaux élevés sur tous les segments dans un contexte plus complexe

À fin 2023, les performances s’établissent à des niveaux historiquement élevés quels que soient les horizons, bien qu’en léger recul par rapport à 2022 :

  • 11,7 % depuis l’origine (vs. 12,1 % à fin 2022) ;
  • 13,3 % à horizon 10 ans (vs. 14,1 % à fin 2022) ;
  • 13,4 % à horizon 3 ans (vs. 15,2 % à fin 2022).

Face à un contexte économique et géopolitique perturbé (ralentissement de la croissance économique, inflation, hausse des taux d’intérêts, coût élevé de l’énergie, etc.) qui a impacté l’activité des entreprises et leurs conditions de financement, ce retrait était prévisible mais reste modeste. Face aux aléas conjoncturels, seul le segment du venture & gowth connaît un recul plus prononcé. L’ajustement des valorisations est plus important pour ce segment. Néanmoins, les performances de la tech s’établissent à des niveaux historiquement élevés.

Une surperformance par rapport aux autres classes d’actifs qui se confirme, en lien avec des stratégies de création de valeur efficientes pour faire face aux cycles

Malgré une excellente année des marchés cotés en 2023, le capital-investissement continue de démonter sa surperformance par rapport à l’ensemble des autres classes d’actifs sur longue période. Ainsi, sur 10 ans, le TRI net du capital-investissement français s’établit à 13,3 % par an, contre un rendement de 10,5 % par an pour le CAC 40 et 10,1 % pour le CAC All-Tradable.

Cette surperformance provient en partie de la capacité des entreprises accompagnées à traverser les cycles économiques grâce à des stratégies de création de valeur à moyen et long terme sur lesquelles les fonds de capital-investissement peuvent influer, voire intervenir de manière opérationnelle. L’écart des performances avec le CAC 40 s’est réduit en 2023, du fait d’une fenêtre de comparaison où cet indice a connu de très bonnes performances, mais il reste réel. Surtout, cet écart persiste dans la durée.

Une fois que les fonds ont été entièrement liquidés, les investisseurs ont perçu en moyenne près de 2 fois leur investissement initial

La performance des fonds entièrement liquidés, c’est-à-dire les fonds qui ont redistribué l’intégralité des capitaux à leurs investisseurs, fait ressortir un TRI net de 14,5 % par an pour un multiple d’investissement de 1,87x. Ces niveaux de performances sont nets de frais de gestion et de carried interest, essentiellement pour le compte d’investisseurs institutionnels qui agissent en représentation des épargnants.

« La performance 2023 du capital-investissement mesurée sur 10 ans (13,3 %) se maintient à un niveau élevé dans un contexte économique plus complexe.  Quoiqu’en légère érosion par rapport à l’année dernière le capital investissement conserve un écart de rendement favorable par rapport aux indices boursiers CAC 40 ou CAC All Tradable » souligne Stéphane Vignals, associé EY Strategy and Transactions. « Cela témoigne de la capacité des acteurs du capital-investissement à investir dans des modèles résilients et à accompagner efficacement les équipes de management dans des environnements économiques complexes. » ajoute Stéphane Vignals


[1] L’étude analyse les performances nettes de frais de gestion et de carried interest à fin 2023 de 1 079 fonds de capital-investissement et d’infrastructure. Ces résultats reflètent essentiellement la performance de fonds dédiés à des investisseurs institutionnels.

Retrouvez toutes les statistiques de performance du capital-investissement français

L’étude sur la performance nette du capital-investissement français est réalisée par France Invest en partenariat avec EY

  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2022
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2021
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2020
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2019
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2018
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2017
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2016
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2015
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2014
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2013
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2012

Méthodologie et définitions de l’étude de performance

France Invest et EY s’associent depuis 1994 pour mesurer la rentabilité du capital-investissement français à travers la réalisation d’une étude sur la performance nette. Cette étude, réalisée en respectant la méthodologie européenne, s’appuie sur un échantillon significatif de sociétés et fonds de capital-investissement depuis 1987.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

La performance nette en fin de période est calculée sur une base journalière et intègre l’ensemble des flux (appels de fonds et distributions) de tous les fonds matures (ayant plus de deux années d’existence) ainsi que la valeur résiduelle du portefeuille mesurée au 31 décembre. La population étudiée en est de fait réduite. La performance est calculée après déduction des frais de gestion et du carried interest.

Le TRI Net présenté est calculé sur une base comparable de fonds. Par conséquent, les chiffres courants diffèrent de ceux communiqués dans l’étude précédente du fait de la prise en compte de la performance de nouveaux fonds répondants.

Le TRI est le taux d’actualisation qui annule la valeur actuelle nette d’une série de flux financiers.

Le taux de rentabilité interne net (« TRI Net ») est aussi appelé le taux de rentabilité interne investisseurs, car il permet de mesurer la performance nette réalisée par un souscripteur sur son investissement dans un véhicule de capital-investissement (FCPR, SCR, Limited Partnership…). Il prend en compte les flux négatifs relatifs aux appels de fonds successifs et les flux positifs liés aux distributions (en cash et parfois en titres) ainsi qu’à la valeur liquidative des parts détenues dans le véhicule à la date du calcul. Le TRI est net des frais de gestion et de l’intéressement des gestionnaires (« carried interest »). Il inclut l’impact de la trésorerie, l’effet temps et la valeur estimée du portefeuille.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative »(EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

performance

Études

capital-investissement

27 juin 2024

Surperformance du capital-investissement (Alpha)

L’étude sur la surperformance du capital-investissement français est réalisée par France Invest et Gottschalg Analytics.

7e édition – 2023

Gottschalg Analytics Calculator

Cet outil est conçu pour aider les adhérents de France Invest à affiner leurs calculs de performance et disposer d’un outil simple d’utilisation qui permet d’obtenir de nombreux résultats en quelques clics.

Historique

Méthodologie

L’objectif du partenariat entre France Invest et Gottschalg Analytics est d’apporter un regard nouveau sur les performances de l’industrie au regard de ses spécificités. Il propose aux membres de France Invest de nouvelles références en matière de benchmark notamment vis-à-vis des principaux marchés boursiers mondiaux. Le but est de valoriser cette classe d’actifs auprès d’un public initié et offrir aux investisseurs institutionnels, français et étrangers, une meilleure visibilité sur les performances réalisées par les acteurs français du capital-investissement.

France Invest transmet à Gottschalg Analytics une base de données anonymes sur les performances nettes de ses membres. Gottschalg Analytics procède aux calculs de l’alpha de la classe d’actifs par rapport à un marché de référence (CAC 40). La promotion de l’étude est assurée par France Invest en collaboration avec Gottschalg Analytics.

territoires

impact

capital-investissement

24 juin 2024

Impact territorial du capital-investissement

France Invest publie ce jour une étude inédite, réalisée avec IN France, sur l’impact territorial du capital-investissement.

Cette étude a vocation de mettre en évidence les entités accompagnées par des fonds de capital-investissement territoire par territoire et de mesurer les impacts en termes de chiffres d’affaires, d’emplois et de fiscalité. L’approche est originale car elle analyse les activités directes des entreprises ainsi que les activités indirectes, c’est-à-dire ce qui est issu de l’activité même des entreprises au travers de leurs fournisseurs, de leurs partenaires et de la consommation des ménages.

Pour la première fois nous pouvons mesurer avec une granularité réelle, précise et chiffrée le poids et l’importance des activités des entreprises que nous accompagnons dans les territoires.

Les enseignements de l’étude :

  • L’activité des entreprises accompagnés par des fonds de capital-investissement se répartit sur l’ensemble du territoire avec une concentration plus importante près des grandes métropoles mais un dynamisme également des agglomérations de taille moyenne ;
  • 1 emploi dans une entreprise accompagnée par un acteur français du capital-investissement génère indirectement et de manière induite 1,1 emplois ;
  • 1 € de CA réalisé par une entreprise accompagnée par un acteur français du capital-investissement génère indirectement et de manière induite 8,4 cts€ de fiscalité.

L’étude propose également une déclinaison pour chaque région de l’impact territorial du capital-investissement département par département.

Méthodologie

Dans sa volonté permanente de mesurer le poids économique et social des acteurs du capital-investissement français, France
Invest a demandé à IN France de réaliser une étude sur l’impact territorial de notre profession. L’association remercie Eiffel
Investment Group pour sa mise en relation avec IN France.

  • IN France a réalisé une analyse de l’impact territorial des sociétés accompagnées par les membres de France Invest à fin
  1. Pour assurer la meilleure couverture possible, les données utilisées sont celles de l’année fiscale 2021.
  • IN France est une filiale du groupe Societe.com qui est spécialiste dans la mesure et veille d’impact territorial des entreprises en France. Elle utilise des données certifiées afin de produire des constats fiables sur les effets directs, indirects et induits de l’activité économique des entreprises sur leur territoire.
  • Dans le cadre de l’étude, IN France a identifié 7 262 unités légales actives en France en 2021 ayant reçu un investissement d’un membre de France Invest. Sur cette base, 24 911 établissements actifs sur la même période rattachée à ces unités légales ainsi que leur effectif salarié via la tranche effectif du répertoire SIRENE ont été identifiés.
  • De ces 7 262 unités légales, IN France a pu extraire du Registre National des Entreprises 4 832 comptes de résultats pour l’année 2021. Une extrapolation linéaire a été réalisée pour le reste des unités légales selon le secteur et l’effectif salarié des unités légales sans chiffre d’affaires.
  • Pour mieux comprendre le réel impact des entreprises sur les territoires, IN France a utilisé la méthodologie « IPV » développée en interne permettant de ventiler l’ensemble des liasses fiscales selon le % des effectifs salariés de leurs établissements. Ces données ont été récupérées via la tranche effectif du répertoire SIRENE.

Étude non coté : accessibilité pour les épargnants

En début d’année 2024, France Invest a lancé une enquête inédite sur les fonds investis en non coté ouverts aux particuliers.

Cette étude permet de disposer d’un premier panorama factuel et révélateur de la dynamique de l’accès des particuliers au non coté.

Les principaux enseignements de cette enquête font état d’une offre non coté jeune, diversifiée et en constante adaptation aux nouveaux canaux de distribution. Par ailleurs, des premiers rendements robustes commencent à s’établir et se consolident de façon stable année après année.

Points clés de l’étude :

1. Une offre jeune, diversifiée et qui s’adapte à de nouveaux canaux de distribution en commençant à déployer ses investissements :

  • Les véhicules dédiés au non-coté (essentiellement des FCPR) sont relativement jeunes, avec un âge moyen de 3,5 ans ;
  • Ces véhicules, majoritairement en phase d’investissement, fonctionnent, sauf exception, à appels directs des capitaux engagés ;
  • Une proportion notable de fonds evergreen est observée, répondant aux attentes des distributeurs.

2. Émergence d’une nouvelle classe d’actifs adaptée aux attentes des particuliers et qui fonctionne en tandem avec la gestion institutionnelle :

  • Des flux de collectes croissants en assurance-vie (76 % des capitaux levés via les unités de comptes), qui s’accélèrent en épargne retraite ;
  • Des actifs sous gestion diversifié avec un poids important de la dette privée, des stratégies secondaires et des fonds de fonds ;
  • Les investissements en direct en equity représentent une part limitée du marché.

3. Des premiers rendements robustes qui commencent à s’établir, et qui se consolident de façon stable année après année :

  • Un rendement cumulé net de frais de l’ordre de 27 % à fin 2023, soit un multiple de 1,27 fois l’investissement initial, et un rendement annuel moyen pondéré de 6,2 %.
  • Les fonds de capital-investissement distribués en UC surpassent les performances moyennes des « fonds mixtes » en assurance-vie, indépendamment du SRI ;
  • Une stabilité dans la performance et une faible volatilité sont notées, reflétant une création de valeur maîtrisée.

Il est important de rappeler que les performances passées ne garantissent pas les performances futures. Les fonds accessibles aux particuliers présentent une diversité juridique et structurelle significative, et leur âge et composition d’actifs doivent être pris en compte dans l’interprétation des résultats.

Cette enquête illustre l’engagement de France Invest à démocratiser l’accès au non coté pour les particuliers, en fournissant des données précises et contextualisées pour mieux comprendre les opportunités et les risques de cette classe d’actifs émergente.

Communiqués et études

venture

growth

29 avril 2024

Activité du Venture & Growth français en 2023

Résilience du venture et ralentissement du growth lié au repli des levées et investissements de grande taille

France Invest publie ce jour son étude sur l’activité des fonds de venture & growth en 2023, à savoir les chiffres des levées de capitaux, y compris par type de souscripteurs, et d’investissements.

Bertrand Rambaud, président de France Invest, commente : « Nous constatons sans réelle surprise que les chiffres de levées et d’investissements des fonds de venture et de growth en 2023 sont en retrait, comme le reste de l’activité du secteur. Les conditions économiques sont indéniablement plus complexes pour les levées de grande taille notamment en growth, au vu des contraintes des investisseurs institutionnels. Nous constatons toutefois avec intérêt la part que les entrepreneurs et les family offices ont prise en quelques années dans les levées de venture et de growth : ils sont même les principaux souscripteurs du segment en 2023. On relève également une certaine résilience des activités de venture, avec un nombre conséquent de levées de taille plus modeste. Côté investissements, les opérations de grande taille sont en baisse mais les opérations sur des tickets plus petits sont restées dynamiques, notamment pour accompagner des start-up déjà en portefeuille. Si l’on regarde une période plus longue, l’évolution du segment du venture et du growth français depuis 2016 est spectaculaire : c’est devenu en quelques années un outil puissant, diversifié, dense et attractif à même d’accompagner un écosystème entrepreneurial français fort et innovant. Le venture & growth français reste néanmoins en retrait sur les plus grosses opérations en France puisqu’il représente moins de 30 % des financements apportés aux start-up et scale-up françaises depuis 2016 si on se réfère aux chiffres d’EY. »

A retenir : Dans un contexte plus complexe pour le financement des start-up et scale-up depuis 2022, les levées et investissements se sont comme attendu contractés en 2023 – restant toutefois à des niveaux élevés historiquement en montant comme en nombre d’opérations. La tendance baissière est marquée pour les levées et des opérations de grande taille, notamment en growth. L’activité venture témoigne cependant d’une certaine résilience, avec de nombreuses levées ou closing inférieurs à 100 M€, soutenus par l’investissement des entrepreneurs et family office.

  • 3,6 Md€ ont été investis dans 1 319 entreprises et projets d’infrastructure ;
  • 3,6 Md€ ont été levés, notamment auprès des personnes physiques et family offices et du secteur public.

1. Investissements : dans le sillage du ralentissement observé sur le marché du capital-investissement français[1], l’activité du venture & growth dans son ensemble se contracte en 2023 du fait du retrait des opérations de grande taille.

3,6 Md€ ont été investis dans 1 319 start-up en 2023, soit un retrait de 29 % en montants et de 3 % en nombre par rapport à 2022. Ce niveau d’activité reste néanmoins élevé par rapport aux données historiques : les montants investis ont été multipliés par 4 depuis 2016 et le nombre d’entreprises accompagnées par 2.

Le segment growth est le plus touché par ce ralentissement : -38 % en montants investis contre –22 % pour le venture. Cela s’explique par le retrait des opérations de grande taille (les tickets d’investissements supérieurs à 15 M€ ont été divisés par près de 2 par rapport à la période 2021/2022).

Notons néanmoins que les investissements inférieurs à 15 M€ se maintiennent au même niveau que les deux dernières années (2,4 Md€ en 2023 contre 2,5 Md€ en moyenne par an en 2021 et 2022) ce qui illustre une forme de résilience d’une grande partie du marché français.

Par ailleurs, la part des opérations secondaires ou de réinvestissements en soutien aux entreprises déjà accompagnées a augmenté en montants et en nombre en 2023 par rapport à la période 2016-2022 (72 % des montants et 61 % du nombre d’opérations en 2023 contre 59 % et 54 % entre 2016 et 2022) signe d’une volonté d’accompagner dans la durée les entreprises en portefeuille dans un contexte de levées de fonds plus difficile, contexte qui pèse également sur les opérations primaires.

Enfin, rapportés aux chiffres du rapport d’EY sur le financement des start-up et scale-up françaises, les acteurs français du venture & growth représentent en moyenne 29% des montants investis depuis 2016 et 28 % en 2023. Ce poids s’explique notamment par la faible présence des investisseurs financiers français dans le financement des plus grosses opérations, au profit d’investisseurs étrangers.

2. Levées : Après 3 années dynamiques de 2020 à 2022, les levées ralentissent en 2023, impactées par la forte baisse des levées supérieures à 100 M€.

Les levées de capitaux sont en baisse de 35 % par rapport à 2022 et s’établissent à
3,6 Md€ en 2023. La contraction du segment growth est particulièrement marquée (-50 % contre –21 % pour le venture). Ce ralentissement s’inscrit après 2 années de reprise particulièrement dynamique. Toutefois, les levées de moins de 300 M€ se maintiennent à des niveaux élevés en montants collectés et en nombre de fonds.

Concernant les souscripteurs :

  • En 2023, les principaux souscripteurs sont les personnes physiques[2] et Family Office (26 % des levées en 2023, 960 M€) et le secteur public (22 % des levées en 2023, 794 Md€), confirmant ainsi l’intérêt porté depuis plusieurs années aux financements des start-up ;
    • Les levées de ces souscripteurs affichent ainsi une certaine résilience alors que les engagements des industriels et des fonds de fonds, ont connu une forte baisse en 2023 (respectivement –64 % et –63 % vs. 2022) en l’absence de levées de grande taille ;
    • Parallèlement, avec la fin du déploiement de l’initiative Tibi, les engagements des assureurs (455 M€, 7 % des levées en 2023 vs. 13 % en 2022), et des caisses de retraites (65 M€, -20 % vs. 2022) poursuivent leur diminution amorcée l’année dernière, après avoir fortement cru en 2020 et 2021.

Les capitaux levés à l’étranger ont diminué en 2023 (-48 % vs. 2022), tout comme leur part dans les levées totales (17 % en 2023 vs. 21 % en 2022 et 38 % en 2021), ce qui s’explique notamment par l’absence de levées de grande taille.

Les levées en biotech sont également particulièrement affectées (70 M€ en 2023 contre 493 M€ en 2022 et 1 414 M€ en 2021).

3. Impact économique et social du segment venture & growth

189 sociétés de gestion sont actives sur le segment du venture & growth, parmi les 440 adhérents de France Invest.

  • À fin 2022, 3 663 start-up et scale-up sont accompagnées par des acteurs français du venture et du growth, dont 2 619 françaises qui emploient près de 122 000 personnes ; 
    • Ces entreprises sont réparties sur l’ensemble du territoire français avec une concentration en Île-de-France (43 % des 2 619 start-up françaises) ;
    • Plus de 13 000 emplois créés en 2022* dans les start-up françaises accompagnées (+21 % sur un an vs. +6,9 % pour les entreprises accompagnées par le capital-investissement français et +1,8 % pour l’emploi dans le secteur marchand français).

[1] Voir Activité des acteurs français du capital-investissement 2023 disponible sur le site de France Invest

[2] Les souscriptions des personnes physiques à des fonds de venture & growth se réalisent en grande majorité au travers de véhicules accessibles uniquement aux investisseurs professionnels et dont les tickets d’investissements minimums sont de 100 000 €.

Communiqués et études

infrastructure

2023

activité

capital-investissement

26 mars 2024

Activité du capital-investissement français en 2023

Les levées de capitaux et les investissements des acteurs du capital-investissement français se sont maintenus à un haut niveau en 2023

C’est ce que révèle l’étude d’activité des acteurs français du capital-investissement français (entreprises et projets d’infrastructure) réalisée par France Invest (Association des investisseurs pour la croissance) et le cabinet Grant Thornton. Le second semestre a été dynamique, signe de la vigueur et de la résilience du marché français.

Ce bilan d’activité repose sur la participation de 333 sociétés de gestion soit un taux de couverture de 93 % des acteurs interrogés.

Bertrand Rambaud, président de France Invest, commente : « Dans un monde qui a beaucoup changé depuis 2022, le niveau d’activité de notre industrie est resté significatif en 2023 et a connu un net regain au 2d semestre. Les levées de fonds confirment l’attractivité de notre marché auprès des investisseurs étrangers. Absentes au 1er semestre, les levées de grande taille sont nombreuses et les investissements en nette progression après l’été malgré l’absence de reprise des investissements supérieurs à 100 M€. Les résultats de l’étude témoignent de la résilience, de la solidité et de la maturité de notre marché. Face à des conditions économiques plus complexes, l’industrie du capital-investissement s’adapte et entend bien continuer à investir massivement dans l’économie réelle. L’industrie et les énergies renouvelables, secteurs-clés au regard des enjeux climatiques et d’industrialisation de notre territoire, ont bénéficié d’une attention toute particulière de nos adhérents et nous ne pouvons que nous en réjouir pour préserver notre souveraineté. »

À retenir : une année 2023 active, plus dynamique en France que la tendance mondiale ne pouvait le laisser penser, avec une hausse de l’activité au second semestre après deux semestres consécutifs de baisse.

  • 31,2 Md€ ont été investis dans 2 748 entreprises et projets d’infrastructure ;
  • 32,8 Md€ ont été levés auprès des souscripteurs, avec un rebond de 59 % au second semestre ;
  • 1 345 opérations de cessions ont été réalisées.

1°) Sur les investissements : avec 31,2 Md€ injectés dans 2 748 entreprises et projets d’infrastructure, une année active pour la profession, avec un second semestre dynamique notamment dans les régions, et une part croissante de l’industrie et des énergies renouvelables, malgré un recul des tickets d’investissements supérieurs à 100 M€.

Les investissements, repartis à la hausse au 2d semestre 2023 (+ 25 % en montants et + 13 % en nombre par rapport au 1er semestre 2023) avec une reprise des opérations de 50 à 100 M€ et un maintien de la dynamique observée sur le midcap au 1er semestre 2023, s’établissent globalement à 31,2 Md€, ce qui témoigne une fois de plus de la résilience du marché français.

Dans un contexte économique plus difficile (hausse des taux d’intérêts), les chiffres annuels restent en retrait des deux dernières années (en lien notamment avec la baisse des opérations de grande taille sur l’ensemble de l’année) mais l’année 2023 constitue toutefois la troisième meilleure année de l’historique étudié, derrière 2021 et 2022 (+ 3 % en nombre d’entreprises accompagnées et – 14 % en montants investis par rapport à la période 2021/2022).

Le marché est ainsi resté plus actif que la tendance mondiale ne pouvait le laisser penser. Comme les années précédentes, près de 80 % des investissements sont réalisés en France.

Outre le rebond observé au 2d semestre, nous relevons les enseignements suivants :

  • L’industrie, avec 30 % des montants investis, est le 1er secteur financé
    (+ 8 % par rapport à la période 2021/2022). Le nombre d’opérations est par ailleurs en hausse significative (+ 12 %), signal positif dans un contexte de réindustrialisation du pays ;
  • Forte de son implantation dans les territoires, la profession demeure active dans les régions (56 % des montants investis et du nombre d’opérations réalisés en France). La hausse par rapport à la période 2021/2022 est de + 3 % en montants et + 8 % en nombre d’entreprises ;
  • Dans un contexte d’accompagnement de la transition énergétique, le secteur des énergies renouvelables est le premier secteur d’investissement des fonds d’infrastructure avec 44 % des montants investis et 66 % des opérations réalisées ;
  • Sur les segments du capital-innovation et du growth l’activité ralentit et se concentre surtout sur des opérations de réinvestissements dans des entreprises déjà en portefeuille pour accompagner leur développement.

2°) Sur les levées de capitaux : un rebond au second semestre (+ 60 %), davantage porté par des levées de grande taille qu’au premier semestre, qui témoigne de l’attractivité renouvelée du marché français à l’international (52 % des levées globales).

Malgré une diminution des allocations des investisseurs institutionnels (assureurs, caisses de retraite, secteur public, fonds souverains) dans un contexte toujours contraint par la transformation brutale des conditions macroéconomiques depuis 2022, les levées de capitaux des acteurs français du capital-investissement ont maintenu le cap en 2023. Ces levées donnent les moyens de poursuivre l’accompagnement de l’économie française et européenne et déployant progressivement ces capitaux dans les prochaines années.

Les forces des acteurs français sont nombreuses :

  • Une forte attractivité à l’international avec 52 % des capitaux levés à l’étranger (37 % hors fonds d’infrastructure) ;
  • Des fonds de grande taille : 7 levées de plus d’1 Md€, dont 6 hors fonds d’infrastructure, un nombre inédit, et des levées inférieures à 500 M€ qui restent à des niveaux historiquement élevés ;
  • Une progression des souscriptions des personnes physiques et des family office (hors fonds d’infrastructure), premiers souscripteurs français en montant, qui représentent désormais 23 % des engagements. Leur intérêt pour le capital-investissement se confirme (+ 14 % vs la période 2021/2022), appuyé par un regain de l’activité des fonds de fonds (27 % des engagements, + 6 % vs la période 2021/2022) ;
  • La résilience des fonds de venture & growth. Dans un contexte plus complexe pour le financement des start-up et scale-up, les levées restent à un haut niveau avec 3,6 M€ supplémentaires qui devraient être affectés au financement de l’innovation dans les prochaines années.

Nous notons cependant que la part des fonds créés et ayant levé en 2023 est la plus faible sur les 5 dernières années. L’allongement du temps de réalisation des levées, un attentisme des investisseurs dans un contexte plus incertain expliquent en partie cette dynamique.

3°) Le marché des cessions affiche un niveau d’activité important en volume, à 9 Md€.

Les cessions sont en retrait par rapport aux années précédentes, en montants et en nombre d’opérations. Nous relevons toutefois un rebond des cessions au second semestre en nombre (762 contre 692). Dans un contexte où le temps de concrétisation des opérations s’allonge et où les conditions de financement sont plus difficiles, le marché reste confronté à des incertitudes qui pèsent sur sa reprise et cherche à s’adapter.

Ce sont notamment les cessions secondaires et les refinancements, en particulier de grande taille, sur les segments du capital-développement et du capital-transmission, ainsi que les refinancements, qui subissent cette situation. De leur côté, les segments du capital-innovation et du growth résistent (- 3 % en valeur et – 4 % en volume par rapport à la période 2021/2022) malgré une correction des valorisations en 2022.

Thierry Dartus, associé Transaction Advisory Services, Grant Thornton souligne « Dans un contexte économique et géopolitique incertain, l’attractivité du capital-investissement aura encore démontré sa résilience. Le second semestre enregistre un retour des levées supérieures à 1 Md€ marquant l’intérêt des investisseurs étrangers pour un marché français dont la dynamique reste supérieure à celle des autres pays européens. En revanche, les levées comprises entre 500 M€ et 1 Md€ demeurent absentes sur l’année écoulée. Les montants investis (31,2 Md€) restent soutenus bien qu’en repli par rapport à 2022, en particulier sur le mid-market. Avec 30% des investissements dans l’industrie, le capital-investissement continue d’être un acteur important du soutien de la politique nationale de réindustrialisation. Le nombre de cessions enregistre sur l’année un recul malgré une relative stabilité des opérations secondaires. Bien que les conditions de marché restent compliquées en ce début d’année 2024, la stabilisation attendue des taux d’intérêt et de l’inflation ne peut que contribuer positivement à la poursuite de l’investissement sur les prochains mois. »

Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

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