Performance du capital-investissement français à fin 2019

24 juin 2020

Performance du capital-investissement français à fin 2019

  • Performance de 10,4% net par an depuis l’origine (1987)
  • Supérieure à toutes les autres classes d’actifs sur 10 ans

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent aujourd’hui la 26ème édition, à fin 2019, de leur étude annuelle sur la performance nette des acteurs français du capital-investissement.

« Le capital-investissement français affiche à fin 2019 et sur longue période une surperformance très nette face aux autres classes d’actifs. Les sociétés de gestion membres de France Invest sont expérimentées et mobilisées pour accompagner les entreprises dans les périodes de crises et les aider à se préparer au mieux aux phases de reprise. Maintenir l’activité, préserver la trésorerie, adapter le business model, saisir les opportunités de croissance externe font partie des sujets stratégiques pour lesquels les fonds apportent toute leur expertise dans les circonstances présentes liées au Covid. Dans une perspective de moyen terme, les fonds ont également la capacité d’accélérer les transformations pour tendre toujours plus vers une économie écologique et solidaire. », déclare Dominique Gaillard, Président de France Invest.

« Même s’il est encore trop tôt pour juger de l’impact de la crise du Covid-19 sur les valorisations des sociétés en portefeuille des fonds à fin 2020, il convient de souligner la très bonne performance des fonds levés par le capital-investissement depuis 2010 avec, en particulier, des TRI de 17,7 % en capital-transmission et de 9,5 % en capital-innovation en très forte progression, preuve du succès croissant des start-up françaises. » commente Hervé Jauffret, Associé EY.

Stabilité de la très bonne performance sur longue période

Mesurée sur longue période, depuis l’origine1, la performance globale du capital-investissement français est stable depuis 2014 à un niveau de l’ordre de 10 % en moyenne par an, nette de frais et de carried interest, et s’établit à 10,4 % à fin 2019. Elle atteint 11,3 % par an sur un horizon de 10 ans.

L’investissement dans les entreprises non cotées accompagnées par les acteurs français du capital-investissement confirme à nouveau à fin 2019 et sur le long terme sa très bonne rentabilité et sa surperformance par rapport aux autres grandes classes d’actifs.

[1] Depuis 1987, donc depuis 32 ans à fin 2019, France Invest dispose de données pour analyser la performance des fonds.

Performances par segments

La performance du capital-investissement français est variable selon les segments et croît en moyenne avec le niveau de maturité des entreprises accompagnées. Les performances récentes (à 5 ans et à 3 ans) très élevées sont le reflet du dynamisme économique de ces dernières années.

La performance du capital-innovation qui accompagne des start-up et de jeunes entreprises à forte dominante innovation continue de progresser significativement sur tous les horizons de temps par rapport à l’étude 2018. A fin 2019, cette performance représente 3,1 % par an depuis l’origine et atteint 8,1 % par an sur 3 ans.

Cette amélioration continue de la performance du capital-innovation s’explique par la maturité et le professionnalisme croissants des acteurs de ce secteur. Un grand nombre de créateurs de start-up sont des serial entrepreneurs qui positionnent désormais très vite leur entreprise au niveau international. Les gérants de fonds ont acquis depuis 40 ans une expérience considérable pour aider leurs participations, non seulement en les finançant, mais aussi en leur apportant des compétences très pointues en matière de RH, marketing, positionnement produits, comme en témoignent les nombreux recrutements réalisés par les fonds ces dernières années.

Les performances du capital-développement et du capital-transmission qui accompagnent des entreprises plus matures restent très soutenues. A 10 ans, elles sont respectivement de 7,9 % et de 14,7 %.

Activité du capital-investissement français en 2019

17 juin 2020

Forte croissance du capital-investissement français en 2019

  • Le cap des 20 Mds€ levés est franchi (20,9 Mds€, + 12 % vs. 2018)
  • 19,3 Mds€ investis (+31 % vs. 2018) dans 2.300 start-up, PME et ETI
  • Plus de 1.400 entreprises ont été cédées, en tout ou partie

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Grant Thornton présentent aujourd’hui la 32ème édition du rapport d’activité des acteurs du capital-investissement français en 2019.

Avec 91 % de répondants sur les 283 membres de France Invest interrogés, cette étude est la référence pour suivre sur une longue période les évolutions du capital-investissement français, acteur de la croissance des start-up, des PME et des ETI.

Dominique Gaillard, Président de France Invest, souligne : « En 2019, pour la 4ème année consécutive, les principaux indicateurs de l’activité du capital-investissement français sont en hausse. Pour la première fois les montants levés franchissent le cap de 20 milliards d’euros. Les capitaux investis progressent d’un tiers en une seule année. La dynamique créée par la French Tech explique pour partie la croissance du nombre d’entreprises financées. Au global, en 2019, avec tous ses segments (financement en capital et en dette privée dans les entreprises et financement des infrastructures), le capital-investissement français a levé 40,7 milliards d’euros, soit 13 % de plus qu’en 2019.

En ce 1er semestre 2020, l’intensité de l’impact du Covid-19 sur l’activité économique et sur les levées de fonds à venir est incertaine. Face à cette situation inédite, les sociétés de capital-investissement apportent de la stabilité aux entreprises accompagnées. Elles disposent de ressources financières pour soutenir l’activité, saisir des opportunités de croissance et accélérer la transformation de business models fragilisés par la crise. »

Forte progression des levées à 20,9 Mds€

En 2019, la levée de capitaux :

  • s’élève à 20,9 Mds€, soit une hausse de 12 % par rapport à 2018, et pour la 4ème année consécutive une progression continue, de 21 % en moyenne par an ;
  • augmente très fortement auprès des fonds de fonds (+99 %), en lien avec les levées de grandes tailles, et dans une moindre proportion auprès des fonds souverains (+8 %) ;
  • provient à 43 % d’investisseurs internationaux, vs. 40 % en moyenne annuelle sur les 10 dernières années (2009 à 2018) ;
  • devrait s’investir, selon les intentions d’allocation, à 63% pour financer la transmission d’entreprises (+31 % vs. 2018) et à 12 % pour financer des start-up, soit le maintien à un haut niveau pour le capital-innovation.

Très forte progression des investissements à 19,3 Mds€ dans plus de 2.300 entreprises

En 2019, les investissements :

  • s’élèvent à 19,3 Mds€, en très forte augmentation de 31 % par rapport à 2018, alloués à 2.314 start-up, PME et ETI. Les montants ont progressé de 16% en moyenne annuelle au cours de 4 dernières années ;
  • sont réalisés à 50 % en montants dans des entreprises qui ont ouvert leur capital pour la première fois ;
  • sont répartis dans tous les secteurs, avec une forte prédominance dans le retail et dans l’industrie et avec le secteur du médical et des biotechnologies en forte hausse ;
  • sont alloués principalement à des entreprises françaises qui représentent 81 % du nombre d’entreprises investies. Sous l’effet de grosses transactions, les investissements s’internationalisent avec 38% des montants investis à l’étranger ;
  • affichent une progression du capital-innovation, en montants investis (+47 % vs. 2018) et en nombre d’entreprises dans le prolongement de la dynamique créée par la French Tech (+17 % vs. 2018), quand bien même le capital-transmission concentre 68 % des montants investis, en forte progression par rapport à 2018.

Plus de 1.400 entreprises ont été cédées, en tout ou partie

La liquidité du non coté se confirme et se maintient à un haut niveau. En 2019, plus de 1.400 entreprises ont été cédées, partiellement ou totalement, soit un niveau supérieur à la moyenne annuelle historique (1.095 entreprises entre 2006 et 2018).

Thierry Dartus, associé, Transaction Advisory Services, Grant Thornton précise :

«Avec près de 21 milliards levés et plus de 19 milliards investis, l’année 2019 devient, sur la séquence étudiée, le millésime le plus actif pour le capital-investissement. La France continue d’être particulièrement attractive auprès des investisseurs étrangers qui continuent d’alimenter massivement la levée de fonds de l’année, et dont les intentions d’investissement progressent significativement en faveur du capital-transmission. Le marché primaire est dans le même temps resté soutenu, avec 50 % des montants investis dans des entreprises ayant ouvert pour la première fois leur capital.

L’industrie du capital-investissement continue ainsi de jouer un rôle actif dans le financement de la croissance des entreprises. Les mesures qui seront prises au cours des prochaines semaines pour endiguer la crise sanitaire, seront déterminantes sur l’évolution du contexte économique général et par voie de conséquence sur le marché des transactions. »

Baromètre des levées de fonds Cleantech en France – 10 ans

17 mars 2020

Financement de la transition énergétique et environnementale par le capital-investissement français

En 2019

  • Pallier haut de 1,2 Md€ apporté à un record de 100 financements de Cleantech

Depuis 10 ans

  • 5,7 Md€ investis à plus d’un tiers dans les énergies renouvelables
  • Forte accélération des investissements face à l’urgence climatique

La Commission Climat de France Invest, Association des Investisseurs pour la Croissance, publie son baromètre des investissements réalisés par les acteurs français du capital-investissement dans le secteur des Cleantech en 2019 et sur les 10 dernières années (2010 à 2019), en collaboration avec le site GreenUnivers et EY.

Sophie Paturle, Présidente de la Commission Climat de France Invest, souligne « 2019 confirme le maintien à un très haut niveau des financements dans le secteur des Cleantech. Au tournant d’une nouvelle décennie, les constats sont que les évolutions technologiques ont joué un rôle majeur pour développer les Cleantech liées à la transition énergétique et environnementale et que les business models attachés deviennent rentables. Notre ambition est de continuer à financer une économie bas-carbone, de faire éclore de nouveaux entrants et de favoriser la transformation de l’appareil productif existant. »

A l’occasion des 10 ans de la Commission Climat, créée en novembre 2009, Dominique Gaillard, Président de France Invest rappelle que « Les Cleantech réinventent des pans entiers de l’économie et nécessitent, pour voir le jour et se développer, des investisseurs pionniers, capables d’apporter des montants significatifs sur un temps long pour concevoir des technologies innovantes et étendre leur usage à grande échelle. C’est bien là, la fonction du capital-investissement, dans un contexte où nul ne peut ignorer le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources naturelles. »

Investissements

En 2019, un record de 104 financements a été franchi par les professionnels du capital-investissement français auprès d’entreprises du secteur de Cleantech. Les capitaux propres apportés à ces entreprises s’élèvent à 1,178 Md€ pour les 100 opérations dont les montants sont connus. Ce niveau est tout proche du record atteint en 2018 avec 1,226 Md€.

Sur 10 ans, ce sont 5,7 Md€ qui ont été investis au capital des Cleantech en France au travers de 831 opérations de financement. La très forte accélération des montants investis sur la période a permis de multiplier par 3,5 le ticket moyen, passé de 3,2 M€ en 2010 à 11,3 M€ en 2019.

Évolution des investissements

Évolution des investissements

Secteurs

En 2019, le secteur des énergies renouvelables arrive largement en tête avec 21 financements pour un total de 362 M€. Il est suivi de près par l’AgTech qui affiche une très forte montée en puissance avec 22 financements pour un total de 257,5 M€ (vs 21 M€ en 2017 et 91 M€ en 2018).

Sur 10 ans, avec plus de 2 Mds€, les énergies renouvelables ont bénéficié de 36 % des montants investis, loin devant les transports et l’efficacité́ énergétique. Parmi les nouveaux secteurs, l’AgTech réalise une fulgurante percée avec près de 370 M€ investis en trois ans.

« Le private equity a apporté plus de 2 Md€ aux énergies renouvelables sur la décennie écoulée et a contribué à la transition énergétique en investissant dans des start-ups dont certaines sont devenues des pépites du secteur. Aujourd’hui, le relais est pris par les fonds d’infrastructure qui investissent massivement dans les technologies bas-carbone. » précise Alexis Gazzo, Partner, Climate Change and Sustainability Services, chez EY.

2019

2010-2019, en cumulé

Stades de maturité

En 2019, 570 M€, soit près de la moitié (48 %) des investissements, ont été apportés par les professionnels du capital-innovation, lors de 62 opérations. 522 M€ ont été investis dans 14 opérations pour financer des entreprises plus matures.

Sur 10 ans, le capital-innovation arrive en tête, en nombre d’opérations et en montants investis, tout juste devant le capital-développement.

2019

2010-2019, en cumulé

Activité des fonds d’infrastructure gérés en France en 2019

11 mars 2020

En 2019 :

  • 15,6 Mds€ levés en 2019, la collecte de capitaux augmente de 7 % vs. 2018
  • 10,9 Mds€ ont été investis, soit une progression de 67 % vs. 2018

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et l’AFG (Association Française de la Gestion financière) publient ce jour les résultats de l’étude d’activité des fonds d’infrastructure gérés en France en 2019.

Cette 3ème édition commune a été réalisée auprès de 25 structures membres des deux associations qui gèrent des fonds d’infrastructure en fonds propres (capital) ou en dette présents en France, sur 27 interrogées, ce qui représente 93 % des membres actifs et 99,7 % des montants gérés sur ce segment de marché.

Alain Rauscher, président du Club Infrastructure de France Invest, souligne : « En 2019, les montants levés par les fonds d’infrastructure établis en France progressent à 15,6 Mds€ dont plus des deux tiers auprès d’investisseurs étrangers. Près de 270 opérations ont été réalisées, soit une progression de 55 % par rapport à l’année dernière. Ces chiffres démontrent le dynamisme et l’attractivité de la classe d’actifs qui bénéficie de l’expertise historique de l’écosystème de la Place de Paris dans le financement et la réalisation des infrastructures. »

René Kassis, président de la Commission Fonds d’Infrastructures de l’AFG, ajoute : « Avec 70 Mds€ d’actifs sous gestion, en progression de 25 % par rapport à l’année précédente, l’industrie de la gestion d’actifs française confirme sa position de leader européen dans l’investissement en infrastructures. L’intégration d’une démarche ESG par la quasi-totalité des acteurs, et la part en forte croissante des investissements dans les énergies renouvelables, témoignent du rôle moteur que jouent les gérants de fonds d’infrastructure français dans la promotion de l’investissement responsable et la transition énergétiqueLe financement des infrastructures digitales est également en forte croissance, reflétant les besoins massifs dans la digitalisation de l’économie. »

Activité en capital en 2019

Levées1

  • 9,9 Mds€ levés par 11 sociétés de gestion, dont 6 ont levé plus de 500 M€.
  • Si les compagnies d’assurance et les mutuelles ainsi que les caisses de retraite et les fonds de pension demeurent les principaux souscripteurs, on note une forte progression des fonds souverains (x2,4 vs. 2018).
  • La part des capitaux venant d’investisseurs étrangers reste élevée à 69 % de la collecte (vs 68 % en 2018).

Investissements

  • Forte progression à 7,2 Mds€ des montants investis dans 161 entreprises (vs. 3,9 Mds€ en 2018), confirmant que ce marché est porté par des opérations de grande taille.
  • Plus des 3/4 (77 %) ont été investis dans l’énergie (conventionnelle et renouvelable) et dans les transports.
  • L’Europe, hors France, représente plus de moitié (54 %) des investissements et plus du tiers (36 %) des opérations.

Activité en dette en 2019

Levées1

  • 5,7 Mds€ levés, en forte progression par rapport à 2018 (2,5 Mds€).
  • Les compagnies d’assurance et les mutuelles restent les principaux souscripteurs avec 89 % de la collecte.
  • Les levées auprès des souscripteurs français restent majoritaires (54 %). Celles auprès de investisseurs étrangers sont également en forte hausse (x2,6 par rapport à 2018).

Investissements

  • 3,7 Mds€ investis dans 106 actifs.
  • Plus des 3/4 ont été investis dans l’énergie (conventionnelle et renouvelable) et dans les transports.
  • Forte progression des investissements en France (x3.0 en montants vs. 2018). Au global, l’activité reste majoritairement orientée vers l’Europe.

Capitaux sous gestion et encours à fin 2019

  • 71 Mds€ de capitaux sous gestion auprès des fonds d’infrastructure gérés en France.
  • Sur ces 71 Mds€, 45 Mds€ ont déjà été déployés (28 Mds€ en capital et 17 Mds€ en financement en dette).
  • Le secteur dispose donc de 26 Mds€ de dry powder qui sera investi dans les prochaines années.
  • Les fonds d’infrastructure sont investis dans 572 entreprises en capital et interviennent en dette dans 364 actifs.

[1] Les chiffres des capitaux levés par les fonds d’infrastructure viennent en complément de ceux publiés par France Invest sur les segments du capital-investissement et de la dette privée qui viennent financer la croissance des start-up, PME et ETI.

Retrouvez toutes les études d’activité sur les fonds d’infrastructures gérés en France

L’étude sur l’activité des fonds d’infrastructure gérés en France est réalisée en partenariat entre France Invest et l’AFG.

Méthodologie de l’étude d’activité des fonds d’infrastructures gérés en France

France Invest et l’AFG conduisent une étude commune sur l’activité des fonds d’infrastructures gérés en France (quelle que soit la destination géographique de leurs investissements) depuis 2018. Cette étude a pour objectif de mesurer et d’analyser le niveau et la nature des levées de fonds et des investissements réalisés par les fonds d’infrastructures membres de France Invest et/ou de l’AFG. L’étude inclut les financements en capital et en dette. Les données sont collectées auprès des membres des Club Infrastructures de France Invest et de l’AFG spécialisés sur le segment de l’infrastructure.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres des Clubs Infrastructures de France Invest et de l’AFG, via l’envoi d’un questionnaire. France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

  • Création et partage de la valeur

Création de valeur dans les PME et ETI françaises accompagnées par des fonds de capital-investissement

12 décembre 2019

La valeur des titres des PME et ETI françaises accompagnées par des fonds d’investissement a été multipliée par 2,47 (entre l’entrée et la sortie des fonds, en près de 6 ans)

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent aujourd’hui la 5ème édition de l’étude qui explique comment se crée la valeur dans les PME et ETI françaises accompagnées dans leur transformation par des fonds de capital-investissement.

« Les PME et ETI accompagnées par des fonds d’investissement enregistrent une forte croissance de leur valeur. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la dette d’acquisition qui explique cette hausse de leur valorisation mais la forte progression de leurs résultats, issue de leur croissance organique et externe. Ces entreprises, le plus souvent familiales et dont le management est ou devient actionnaire, investissent et créent de l’emploi. », déclare Dominique Gaillard, Président de France Invest.

« Même si les multiples de valorisation se sont accrus en 2018 par rapport à 2017, la croissance de l’EBE reste plus que jamais le premier contributeur à la création de valeur, dont il représente 70 % (contre 66 % en 2017). Cette croissance est due essentiellement à des effets de volume, tandis que l’incidence de l’amélioration des marges est relativement négligeable. » détaille Laurent Majubert, associé conseil en transactions chez EY.

  • Les PME et ETI françaises qui ont pour actionnaire un fonds de capital-investissement ont une valeur qui augmente fortement. Entre l’entrée et la sortie du fonds, qui couvre une période en moyenne de 5 ans et 8 mois, l’augmentation de la valeur des entreprises provient avant tout d’une très forte augmentation de la valeur de leurs titres, qui est multipliée par 2,47.

Sur l’ensemble des millésimes de sortie de 2012 à 2018, la progression de la valeur des titres (i.e., la création de valeur) des entreprises s’explique :

  • à hauteur de 62 %, par la croissance de leur Excédent Brut d’Exploitation (EBE). 91 % de la croissance de l’EBE provient de la progression de leur chiffre d’affaires, dont 60 % de croissance organique et 31 % de croissance externe. A noter qu’en moyenne chaque année, le chiffre d’affaires de ces PME et ETI croît de 6,2 % et leur EBE progresse de 6,3 %.
  • à 33 %, par la progression des valorisations, rapportées en multiples d’EBE (entre l’entrée et la sortie des fonds) de 8,1x à 9,8x. Cette progression des multiples est due à de meilleures perspectives de croissance, à la structuration et au positionnement stratégique des entreprises cédées.
  • à seulement 5 %, par le remboursement de la dette d’acquisition. Celle-ci représente 4 fois l’EBE au moment de l’entrée des fonds, et descend à 2,6 fois l’EBE en moyenne au moment de la cession grâce à la croissance des résultats des entreprises et de leur rentabilité.

Informations sur le profil des PME et des ETI de l’étude

L’étude concerne les entreprises françaises qui ont bénéficié de l’apport de capitaux propres de fonds de capital-transmission (opérations de type LBO, Leverage Buy-Out), membres de France Invest, actionnaires majoritaires ou disposant à minima d’une minorité de blocage, dont les titres ont été vendus en totalité entre le 01/01/2012 et le 31/12/2018, et dont le chiffre d’affaires au moment de leur cession s’élevait entre 20 M€ et 500 M€. Sur les 337 entreprises correspondant à ces critères, 243 opérations ont pu être analysées en profondeur, soit 72 % de la population, dont 45 au titre de l’année 2018.

Caractéristiques des 243 transactions étudiées

  • Dans 90 % des opérations, les équipes de management en place acquièrent une partie du capital (Management Buy-Out, MBO).
  • Les entreprises cédées sont essentiellement d’origine familiale (47 %). Au moment de leur revente, elles sont principalement reprises par un autre fonds (59 %) ou par un industriel (26 %).

Ces entreprises sont incitées à investir et créent de l’emploi

  • Les entreprises concernées ont poursuivi (37 %) ou accéléré (57 %) leur politique d’investissements corporels. Aucune entreprise dotée de programmes de R&D n’a réduit ce poste de dépenses durant la période de détention : 55 % déclarent même l’avoir même augmenté.
  • Les effectifs sont en croissance de 37 % sur la période de détention, soit une progression de 5,6 % en moyenne par an, dont 40 % sont de nouveaux emplois créés et 60 % correspondent aux effectifs issus des acquisitions (nets des cessions).

Les opérations sont réalisées avec l’adhésion des salariés

  • Dans les entreprises concernées, le comité d’entreprise a rendu un avis favorable ou neutre à l’entrée des fonds (98 %), comme sur le choix du repreneur à la sortie (99 %).5ème édition – Création de valeur

Baromètre sur la mixité dans les métiers du capital-investissement - Étude Deloitte x France Invest

21 novembre 2019

Mixité dans le capital-investissement : une poursuite lente de la progression en 2018

  • Seulement 1 femme sur 4 dans les équipes d’investissement

L’étude annuelle sur la mixité dans les métiers du capital-investissement conduite par Deloitte et le Club Invest avec Elles de France Invest permet de quantifier le poids des femmes dans ce secteur.

Pour cette 9ème édition, les chiffres sont encourageants avec une tendance à la hausse de la féminisation du secteur avec 25 % de femmes au sein de équipes d’investissement en 2018. Pour 79 % des répondants, la mixité a un impact positif sur leur organisation et beaucoup estiment que la mobilisation en faveur de la mixité est non seulement utile pour la profession (56 %) mais également pour la société civile (27 %).

Principaux enseignements de l’étude 2018 :

  • En 2018, la proportion des femmes au sein des équipes d’investissement s’élève à 25 %, contre 17 % en 2010.
  • 24 % des promotions au sein des équipes d’investissement sont des femmes, toutes fonctions confondues, une légère baisse par rapport à 2017.
  • Les femmes représentent 31 % des recrutements effectués au sein des équipes d’investissement, une proportion en hausse pour la majorité des grades.

35 % des investisseurs institutionnels auprès desquels les sociétés de gestion lèvent des fonds (Limited Partners) valorisent la mixité de l’équipe de gestion dans leur due diligence, une nette progression par rapport aux années précédentes, puisqu’ils n’étaient par exemple que 16 % en 2016.

Le plafond de verre se fissure dans les équipes d’investissement

Si la féminisation progresse dans l’ensemble, il est intéressant de noter qu’il existe encore une forte disparité entre les grades. La part de femmes diminue au fur et à mesure qu’on monte dans la hiérarchie, malgré une augmentation de 4 points au sein des Associés et des Membres du Directoire/Comité Exécutif. De manière générale les disparités tendent à s’amenuiser en 2018, mais il n’en demeure pas moins qu’elles ne sont encore que 25 % dans les équipes d’investissement.

Le grade le plus féminisé demeure celui des Chargés d’affaires/Analystes avec 33 % de femmes, soit 8 points de plus que la proportion globale de femmes en équipes d’investissement.

De belles promotions pour les femmes en 2018

En 2018, sur les 164 promotions au sein des équipes d’investissement, tous sexes confondus, les femmes ne représentaient que 24 % contre 76 % d’hommes. Toutefois, en 2018, 14 % de femmes ont accédé aux fonctions de Membres du Directoire/Comité Exécutif contre 6 % d’hommes.

Le recrutement à la hausse

La dynamique de recrutement de profils féminins reste favorable avec une part de 31 % dans les équipes d’investissement, soit une hausse de 2 points par rapport à 2017. Cette tendance s’observe notamment sur les populations les plus gradées. Plus de 2/3 des répondants déclarent privilégier la mixité à niveau de compétences égales.

Développement des politiques de mixité

79 % des répondants perçoivent les effets positifs de la mixité : performance des sociétés en portefeuille, excellence organisationnelle, … 65 % se sont fixés un objectif de mixité au sein de leurs équipes d’investissement, soit une hausse de 9 points par rapport à 2017.

En 2018, les sociétés de gestion ont accéléré le mouvement en faveur de la mixité avec 38 % d’entre elles qui ont mis en place des actions spécifiques comme la sensibilisation des collègues masculins (29 %) ou la possibilité de faire du télétravail (24 %), soit 16 points de plus qu’en 2017 (22 %).

Frédérique Lévêque-Chenevoy, Associée Transaction Services Deloitte conclut : « Cette dernière étude montre des signes très positifs en faveur de la mixité avec une tendance de fond à la hausse depuis 2010. L’univers du capital-investissement évolue avec son temps et son environnement : il semble s’être emparé des sujets de mixité et d’inclusion et affiche aujourd’hui la volonté de mettre au cœur de ses préoccupations ces sujets dont il perçoit la valeur ajoutée. Dans une autre étude, nous avions mesuré que 80 % des DRH et dirigeants interrogés considéraient que la diversité et l’inclusion constituaient des avantages compétitifs. »

Alexandra Dupont, Présidente du Club Invest avec Elles de France Invest, Directrice Associée chez Raise ajoute : « Conscient que la mixité n’avance pas assez vite aux postes à responsabilité dans les sociétés de capital-investissement, France Invest souhaite renforcer ses actions pour faire progresser ce sujet : sensibiliser les étudiantes aux caractéristiques de ce métier, mobiliser la profession et y valoriser les femmes de talent. Cette dynamique traduit l’ambition de l’association de mettre le capital-investissement français, acteur majeur de l’économie, en avance de phase sur la place et le rôle des femmes dans le monde économique. »

Activité du capital-investissement français au S1 2019

08 octobre 2019

Forte croissance de l’activité du capital-investissement français au 1er semestre 2019

  • 7,8 milliards € investis dans près de 1.200 start-up, PME et ETI
  • 8,0 milliards € levés à près de 50 % auprès d’investisseurs internationaux
  • Près de 750 entreprises ont été cédées, en tout ou partie

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Grant Thornton présentent aujourd’hui la 31ème édition du rapport d’activité des acteurs du capital-investissement français au 1er semestre 2019.

Avec 90 % de répondants sur les 269 membres de France Invest interrogés, cette étude est la référence pour suivre sur une longue période les évolutions du capital-investissement français, acteur de la croissance des start-up, des PME et des ETI.

Dominique Gaillard, Président de France Invest, souligne : « Au 1er semestre 2019, les deux principaux indicateurs de l’activité du capital-investissement français, que sont les capitaux levés qui seront investis dans les 5 prochaines années dans les entreprises et les investissements réalisés dans les start-up, PME et ETI, progressent fortement. Cette évolution traduit un environnement favorable porté par les réformes menées par le gouvernement, très perceptible chez les investisseurs étrangers de long terme qui ont souscrit à 50 % à la levée du semestre. Alors que le financement des start-up continue à progresser, l’annonce de l’État, mi-septembre, de mobilisation de 5 milliards d’euros en provenance d’investisseurs institutionnels français sera un booster bienvenu pour les sociétés tech françaises à fort potentiel. Ceci en attendant une stimulation du marché boursier qui n’a enregistré qu’une des quelques 750 cessions du semestre. »

Forte progression des investissements à 7,8 milliards € dans près de 1.200 entreprises

Au 1er semestre 2019, les investissements :

  • s’élèvent à 7,8 milliards d’euros alloués à 1.180 start-up, PME et ETI. Depuis 2014, au 1er semestre, en moyenne annuelle, les investissements progressent fortement de 16% dans un nombre d’entreprises en augmentation de 6 %. Les montants investis ont plus que doublé en 6 ans ;
  • ont été réalisés, en montants, pour 27 % en Europe (hors France), soit près de 2 fois plus qu’au 1er semestre 2018
  • sont en progression sur tous les segments et notamment pour le capital-innovation (+23 % en montants par rapport au 1er semestre 2018, à 996 millions d’euros), dont le ticket unitaire moyen progresse de 7 % par rapport au 1er semestre 2018, à près de 2 millions d’euros.

8,0 milliards € levés à près de 50 % auprès d’investisseurs internationaux

Au 1er semestre 2019, la levée de capitaux :

  • s’élève à 8,0 milliards d’euros, soit une hausse de 21 % par rapport au 1er semestre 2018, portée par des levées supérieures à 1 milliard d’euros ;
  • augmente auprès de la quasi-totalité des types de souscripteurs, avec une très forte progression du secteur public (+87 %) et des fonds souverains (+81 %) par rapport au 1er semestre 2018 ;
  • provient à 49 % d’investisseurs internationaux.

Près de 750 entreprises ont été cédées, en tout ou partie

La liquidité du non coté se confirme et se maintient à un haut niveau. Au 1er semestre 2019, près de 750 entreprises ont été cédées, partiellement ou totalement.

Thierry Dartus, associé, Directeur du Département Transaction Advisory Services, Grant Thornton précise :

« Avec 8 milliards collectés et un montant quasiment identique investi sur le premier semestre, le capital-investissement français continue de jouer un rôle primordial dans le développement et le financement de la croissance des entreprises. La France reste particulièrement attractive pour les investisseurs étrangers qui représentent près de la moitié des montants levés. Les récentes mesures gouvernementales destinées à favoriser l’accès au non-coté, ainsi que l’environnement favorable du financement, devraient encore maintenir cette tendance dans les mois à venir. »

Performance du capital-investissement français à fin 2018

27 juin 2019

Performance de 9,9% net par an depuis 1987 (31 ans), supérieure à toutes les autres classes d’actifs sur 15 ans

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent aujourd’hui la 25ème édition, à fin 2018, de leur étude annuelle sur la performance nette des acteurs français du capital-investissement.

« Année après année le capital-investissement français se place au 1er rang en termes de performance devant toutes les autres classes d’actifs de long terme. Ces résultats sont le fruit de l’action au quotidien menée par les investisseurs en capital auprès des entreprises qu’ils financent pour les renforcer et les faire grandir, notamment par des acquisitions, de l’investissement en R&D, de l’exportation, de la digitalisation, …. La valeur créée par les actionnaires professionnels se traduit par une augmentation des chiffres d’affaires et des résultats, et par un renforcement de la valeur stratégique de ces entreprises. Contribuer à créer in fine plus d’ETI en France tout en apportant un rendement élevé à l’épargne, telle est la finalité du capital-investissement. », déclare Dominique Gaillard, Président de France Invest.

« Le capital-investissement affiche une performance stable, tant sur un horizon 15 ans (11,2 %) que sur longue période (de l’ordre de 10 %), démontrant une réelle robustesse dans un contexte boursier qui, il faut le rappeler, était baissier en 2018. Comme anticipé, la performance du capital-investissement sur un horizon 10 ans s’améliore nettement sur tous les segments, tendance qui devrait en principe se poursuivre l’année prochaine. Cette solide performance est cette année encore tirée vers le haut par le capital-transmission. » détaille Hervé Jauffret, Associé EY.

Maintien de la très bonne performance à long terme et surperformance

Mesurée sur longue période, sur un historique de 31 ans(1), la performance globale du capital-investissement français est stable depuis 2014 à un niveau de l’ordre de 10 % en moyenne par an, nette de frais et de carried interest, et s’établit à 9,9 % à fin 2018. Elle atteint 11,2 % par an sur un horizon de 15 ans.

L’investissement dans les entreprises non cotées accompagnées par les acteurs français du capital-investissement confirme à nouveau à fin 2018 et sur le long terme sa très bonne rentabilité et sa surperformance par rapport aux autres grandes classes d’actifs.

Performances par segments

La performance du capital-investissement français est variable selon les segments et croît en moyenne selon le niveau de maturité des entreprises accompagnées.

La performance du capital-innovation qui accompagne des start-up et de jeunes entreprises à forte dominante innovation continue de progresser sur tous les horizons de temps par rapport à l’étude 2017. A fin 2018, de 1,9 % par an depuis l’origine la performance atteint jusqu’à 5,6 % par an sur 5 ans.

Les performances du capital-développement et du capital-transmission qui accompagnent des entreprises plus matures restent très soutenues. A fin 2018, depuis 31 ans, elles sont respectivement de 7,3 % et de 13,9 %.

(1) Depuis 1987, donc depuis 31 ans à fin 2018, France Invest dispose de données pour analyser la performance des fonds.

Activité 2018 des fonds français de dette privée

04 avril 2019

Forte progression en 2018

  • 3,5 Mds€ levés par les fonds français membres de France Invest (+ 48 % vs 2017)
  • 7 Mds€ investis (+ 16 % vs 2017) dans 147 opérations (+ 20 % vs 2017)
  • La France, 2ème marché en Europe pour le financement des entreprises en dette privée.

France Invest et Deloitte présentent aujourd’hui la 2ème édition de l’activité des fonds de dette actifs en France en 2018.

Ces fonds sont à la fois les membres de la Commission Dette Privée de France Invest et les structures internationales disposant d’une équipe spécialisée en dette privée ou d’un bureau de représentation en France. 84 % des 37 structures interrogées ont répondu à l’étude.

La forte progression enregistrée en 2018 confirme la place croissante de la dette privée dans les modes de financement proposant pour les entreprises et les investisseurs en capital, une solution de financement alternative et complémentaire à la dette bancaire.

Cécile Mayer-Levi, Présidente de la Commission Dette Privée de France Invest, souligne : « L’activité des fonds de dette privée actifs en France enregistre une forte accélération en 2018 à deux niveaux : pour les montants levés par les fonds auprès des investisseurs principalement institutionnels, qui reconnaissent une source de diversification de leurs placements, ainsi que pour les montants investis et le nombre d’opérations. La France se positionne à nouveau comme le deuxième marché européen de la dette privée, attirant aussi bien des fonds français que des fonds internationaux. »

Dominique Gaillard, Président France Invest, complète : « Dans ce marché de la dette privée en fort développement, France Invest mène une action déterminée pour inciter les fonds actifs en France et non encore membres de l’association à la rejoindre. C’est par le regroupement de ces professionnels que nous pourrons encore mieux faire connaître cet investissement utile aux entreprises. »

3,5 Mds€ de capitaux levés pour financer les entreprises en dette privée

En 2018, 3,5 Mds€ ont été levés par 6 fonds français – soit une progression de 48 % par rapport à 2017 – qui viendront financer les entreprises en dette privée.

7 Mds€ de financement en dette privée dans 147 opérations

En 2018, 7 Mds€ de dette privée ont financé 147 opérations réalisées par les fonds français et étrangers actifs en France. Ceci représente une hausse de 16 % des montants investis et de 20 % des opérations par rapport à 2017.

La France confirme, comme l’an passé, son rang de 2ème marché européen de la dette privée avec 35 % des opérations réalisées en 2018, loin devant l’Allemagne1.

60 % des montants investis et 50 % des opérations financent la transmission d’entreprises.

La dette privée recensée dans cette étude recouvre une large diversité de types de financements, incluant la dette senior souscrite par des fonds de dette, les financements unitranches ainsi que la mezzanine et autre dette subordonnée.

Avec 29 % du total des opérations, le secteur des biens et services de consommation est le premier secteur financé en dette privée.

65 % des opérations ont accompagné une transaction menée par un investisseur en capital. 35 % des opérations sont réalisées sans la présence d’un fonds investisseur en capital, ce qui souligne, en parallèle, que la dette privée devient une source de financement à part entière.

Pour ce qui est des fonds de dette français, 76 % de leurs opérations ont été effectuées en France, et 24 % hors de France, ce qui représente un niveau élevé pour ce marché de la dette privée récent dans l’hexagone.

Guillaume Leredde, Assistant Director chez Deloitte Debt Advisory précise : « Les fonds de dette privée ont continué leur forte progression en 2018 et nous avons également vu l’arrivée de nouveaux entrants étrangers, confirmant l’attractivité de la France sur ce marché. L’observation des transactions révèle que le marché français reste encore concentré sur la période 2017-18 avec 45 % des montants investis fournis par cinq fonds, dont deux anglo-saxons. L’arrivée de nouveaux entrants va conduire à une plus grande diversité des offres de financement aux entreprises comme nous l’avons observé en Angleterre depuis quelques années. »

Activité 2018 du capital-investissement français

28 mars 2019

  • Levée record de 18,7 Mds € dont près de 50 % auprès d’investisseurs étrangers
  • Progression constante des montants investis à 14,7 Mds € dans plus de 2.200 entreprises
  • Plus de 1.500 entreprises ont été cédées, en tout ou partie

France Invest et Grant Thornton présentent aujourd’hui la 30ème édition du rapport d’activité des acteurs du capital-investissement français en 2018.

Avec 94 % de répondants sur les 275 membres de France Invest interrogés, cette étude est la référence pour suivre sur une longue période les évolutions du capital-investissement français, acteur de la croissance des start-up, des PME et des ETI.

Dominique Gaillard, Président de France Invest, souligne : « Avec des indicateurs en progression constante, nous sommes sur la bonne trajectoire pour mettre la France au niveau des économies qui ont fait de l’investissement en capital un puissant levier pour créer de nouveaux champions mondiaux. Notre industrie s’est diversifiée : du capital elle s’est élargie à la dette privée, du financement des entreprises elle s’est étendue aux infrastructures. Au global, avec tous ses segments, le capital-investissement français totalise 36 milliards d’euros levés en 2018, en grande partie auprès d’investisseurs étrangers qui irriguent l’économie française. »

Record de 18,7 milliards € levés, à près de 50 % auprès d’investisseurs étrangers

En 2018, la levée de capitaux s’élève à 18,7 milliards d’euros. Il s’agit d’un nouveau record, en progression de 13 % sur le précédent record de 2017.

Cette collecte provient à 61 % d’investisseurs institutionnels (principalement des fonds de fonds, compagnies d’assurance/mutuelles, caisses de retraite). Les personnes physiques et family office continuent à représenter une part significative de la levée avec 15 % du total, en hausse de 21 % par rapport à 2017, ceci en dépit de la suppression de l’ISF PME. Le secteur public totalise 12 % de la levée, les fonds souverains 7 %, et les industriels seulement 4 %, en repli de 31 % par rapport à 2017.

Les investisseurs étrangers représentent 48 % des montants levés, signe de la forte attractivité internationale du capital-investissement français, une proportion en hausse par rapport à ces 10 dernières années (39 %).

Les intentions d’allocation des gérants restent à un niveau élevé pour les jeunes entreprises innovantes (capital-innovation) et progressent sur les autres segments des PME et des ETI qui ont des projets de croissance ou de transmission (capital-développement, capital-transmission).

14,7 Mds € investis dans plus de 2.200 start-up, PME et ETI

En 2018, les investissements continuent à progresser (taux de croissance annuel moyen de +16 % entre 2012 et 2018) et s’élèvent à 14,7 Mds €.

Ils ont été alloués à 2.218 entreprises, chiffre en progression constante depuis 3 ans (+34 % par rapport à la moyenne annuelle 2006-2017). 63 % de ces entreprises sont des PME, 20 % sont des ETI, et 84 % sont françaises.

Les premiers secteurs d’investissement sont, en montants, comme les années précédentes, l’industrie (31 %), et en nombre d’entreprises financées, ceux de l’informatique et du numérique (25 %).

Près de 80 % des entreprises reçoivent des investissements unitaires inférieurs à 5 millions d’euros, soit 14 % des montants investis.

Plus de 1.500 entreprises ont été cédées, en tout ou partie

La liquidité du non coté se confirme et se maintient à un haut niveau. En 2018, 1.532 entreprises ont été cédées, partiellement ou totalement.

Thierry Dartus, associé, Directeur du Département Transaction Advisory Services, Grant Thornton précise : « Avec 18,7 milliards collectés et plus de 14,7 milliards investis, le capital-investissement français continue de jouer un rôle primordial dans le développement et le financement de la croissance des entreprises. Dans le face à face des grandes places européennes, notamment exacerbé par l’échéance de plus en plus incertaine du Brexit, il est particulièrement intéressant de noter l’attractivité de la France pour les investisseurs étrangers qui représentent près de la moitié des montants levés. Les réformes engagées l’année dernière, ainsi que les mesures à venir de la Loi Pacte destinées à favoriser l’accès au non-coté devraient encore accélérer cette tendance dans les mois à venir. »