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Activité du capital-investissement français en 2024

26 mars 2025

Des indicateurs positivement orientés malgré un environnement incertain en 2024

L’étude annuelle d’activité de France Invest, réalisée en partenariat avec Grant Thornton, souligne l’évolution favorable des levées de fonds, des investissements et, dans une moindre mesure des cessions, malgré un contexte incertain en 2024

À retenir :
📌 36,9 Md€ ont été investis, en hausse de 13 % par rapport à 2023, dans 2 881 entreprises et projets d’infrastructure ;
📌 38,9 Md€, en progression de 9 % par rapport à 2023, ont été levés auprès d’une grande diversité d’investisseurs, français et étrangers ;
📌 12,8 Md€ de cessions en valeur, en hausse de 42 % rapport à 2023, pour 1 316 opérations réalisées.

Une reprise encourageante des investissements

Avec 26 Md€ investis, hors infrastructure, le capital-investissement enregistre une activité en hausse par rapport aux deux dernières années, portée par une reprise des opérations supérieures à 100 M€. Avec 2/3 de réinvestissements, l’année 2024 se caractérise par le renforcement de l’accompagnement des entreprises en portefeuille dans leur croissance (externe notamment) et une augmentation des opérations secondaires.

L’industrie reste, avec 26 % des montants investis et 24 % des opérations réalisées, le premier secteur d’investissement.

Les investissements des fonds d’infrastructures sont en légère progression avec 10,9 Md€ investis dans 189 projets. Les énergies renouvelables confirment leur prédominance sectorielle avec 4,3 Md€ investis dans 120 projets.

Des levées de capitaux en hausse

En dépit des aléas politico-économiques en 2024, les souscriptions ont enregistré une progression, portées par les levées de capitaux de taille comprise entre 100 M€ et 1 Md€. Le retour des investisseurs institutionnels témoigne de la confiance renouvelée pour la classe d’actifs, après une année 2023 en retrait marquée par la remontée des taux d’intérêts. Les entrepreneurs et HNWI[1], avec les family offices, restent la deuxième catégorie de souscripteurs des fonds de capital-investissement (hors infrastructure)

Avec 56 % des fonds levés à l’étranger, dont 36 % en Europe, le capital-investissement français (y compris les fonds d’infrastructure) confirme son attractivité et son expertise sur la scène internationale, tout en restant un support privilégié pour orienter l’épargne des Français vers les startups, PME, ETI et projets d’infrastructure.

Néanmoins, des incertitudes pèsent toujours sur les levées de capitaux comme en témoignent l’allongement de la durée des levées de fonds par rapport aux années précédentes et les dynamiques différenciées sur certains segments (growth et capital-développement).

[1] High Net Worth Individuals

Des cessions en-deçà des attentes malgré des signaux positifs

Le retour de liquidités aux investisseurs s’est fait à travers une progression des cessions en montants (au coût historique), portée par la reprise des opérations de grande envergure alors que le nombre d’entreprises cédées est demeuré stable. Les sorties vers d’autres acteurs du capital-investissement se renforcent, tandis que celles impliquant des industriels ont marqué le pas.

Cependant, le marché reste en deçà des attentes au regard de la croissance des investissements observée ces dernières années. Pour accompagner les entreprises dans leur plan de croissance, les durées de détention se sont allongées, réduisant ainsi le volume de cessions. Néanmoins, nous notons que le 2nd semestre a été plus actif compte tenu de l’amélioration des conditions de financement pour les entreprises.

Pour 2025 : maintenir la dynamique et relever les défis

Dans un contexte de sursaut européen face aux évolutions géopolitiques, les défis sont nombreux pour soutenir l’innovation, renforcer la souveraineté – en particulier la défense – et la réindustrialisation européenne. L’industrie du capital-investissement est un élément de réponse clé à ces enjeux. Elle doit pour cela maintenir sa dynamique et confirmer la reprise des opérations de cessions enclenchées au 2nd semestre, levier essentiel pour assurer le bon renouvellement du cycle d’investissement.


Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

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Activité des fonds de dette privée en France en 2024

14 mars 2025

Dette privée en France : une activité dynamique en 2024

France Invest, en partenariat avec Deloitte publie les résultats de la 8e édition de l’étude d’activité des fonds de dette privée en France.

Parmi les principaux enseignements :  

  • 8,5 Md€ ont été levés par les fonds gérés en France qui viendront financer en dette privée des entreprises et des projets d’infrastructure. Les levées de fonds reculent légèrement par rapport à 2023 (- 12 %), dans un marché cyclique dominé en 2024, par les levées de grands fonds au niveau mondial;
  • 12,8 Md€ ont été investis (- 10 % vs 2023) dans 317 opérations (- 28 % vs 2023) ;
  • Le marché de la dette privée est marqué par une convergence croissante entre les différentes sources de financement des entreprises avec le retour des banques. Les fonds de dette privée sont restés très actifs portés notamment par le regain d’opérations de capital-transmission.

À noter : les chiffres de 2023 incluent la fin du déploiement des Obligations Relances.

Sans tenir compte de ce dispositif, l’activité reste donc stable en 2024 : – 0,4 % en valeur et – 1 % en volume.

Si le rebond attendu ne s’est pas totalement matérialisé, les financements des fonds de dette privée demeurent élevés.  

La France demeure un des pays les plus actifs en Europe avec une solide 2e position, derrière le Royaume-Uni, en ligne avec les années passées.

L’étude complète est disponible sur le site www.franceinvest.eu.

Seront publiés le 26 mars 2025 les montants globaux de l’année 2024
pour le capital-investissement, l’infrastructure et la dette privée.

Retrouvez toutes les études d’activité sur la dette privée

L’étude sur l’activité des fonds de dette privée est réalisée en partenariat entre France Invest et Deloitte

Méthodologie de l’étude d’activité des fonds de dette privée

L’étude d’activité des fonds français de dette privée réalisée par France Invest et Deloitte a été publiée pour la première fois en 2018. Elle couvre l’activité des membres de la Commission Dette Privée de France Invest créée en 2016. Cette Commission rassemble les membres représentant l’essentiel des acteurs de l’investissement en dette privée implantés en France. La dette privée est, pour les entreprises et les investisseurs en capital, une solution de financement alternative et complémentaire à la dette bancaire. Le terme utilisé en anglais pour parler de la dette privée est private debt. L’étude s’inscrit dans le cadre de l’Alternative Lender Deal Tracker developpé par Deloitte. L’ALDT est une base de données qui couvre l’activité de la dette privée en Europe. France Invest s’est rapproché de l’expertise de Deloitte pour mener à bien cette étude. Elle offre un aperçu unique des montants levés par les fonds français de dette privée, des montants investis en France et du nombre d’entreprises qui ont recours à cette solution de financement.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres de la Commission Dette Privée de France Invest, via l’envoi d’un questionnaire. France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

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Activité du capital-investissement français au 1er semestre 2024

16 octobre 2024

Capital-investissement : une activité soutenue avec 14,7 Md€ investis dans l’économie au 1er semestre 2024

L’étude de France Invest et du cabinet Grant Thornton sur l’activité des acteurs du capital-investissement français (entreprises et projets d’infrastructure) révèle une stabilisation des montants levés et des investissements.

Ce bilan repose sur la participation de 337 sociétés de gestion, représentant 90 % des acteurs interrogés.

À retenir au 1er semestre 2024

14,7 Md€ ont été investis dans 1 463 entreprises et projets d’infrastructure ;
13,3 Md€ ont été levés auprès des souscripteurs ;
605 opérations de cessions ont été réalisées.

1. Investissements : un niveau d’activité stable et soutenu, tant en montants investis et qu’en nombre d’entreprises et projets d’infrastructures, comparable au 1er semestre 2023.

Capital-investissement (hors infrastructure) :

L’activité s’est concentrée sur des réinvestissements par les équipes de gestion dans les entreprises accompagnées pour soutenir leur croissance et sur des transactions secondaires. À l’inverse, nous relevons une baisse des premières ouvertures de capital (29 % contre 35 % sur la même période l’an dernier).

Avec près de 30 % des investissements, le secteur de l’industrie se distingue par son dynamisme (2,9 Md€ dans 336 entreprises). Les secteurs de la santé[1] et du numérique sont également actifs.

La part des investissements en France progresse significativement, atteignant 84 % des montants déployés contre 69 % en moyenne semestrielle depuis 2018, un signal d’attractivité des entreprises françaises.

Enfin, les opérations nécessitant des injections de fonds propres supérieures à 50 M€ se sont stabilisées par rapport au 1er semestre 2023, après le ralentissement de 2022 lié aux conditions de financement.

Infrastructure :

Le marché reste stable par rapport au 1er semestre 2023, avec une forte dynamique dans les énergies renouvelables, représentant 50 % des montants investis et 66 % des projets financés. Cette tendance se confirme chaque semestre.

L’activité reste fortement internationale, portée par des acteurs français qui figurent parmi les leaders mondiaux (71 % des montants investis et 60 % des projets financés).

2. Levées de capitaux : un marché stable avec des points de vigilance sur certains segments.

Capital-investissement (hors infrastructure) :

Les levées de capitaux se maintiennent à un niveau similaire au 1er semestre 2023 portées par la reprise des engagements des fonds de fonds et des assureurs, et plus globalement par les investisseurs d’origine française, soulignant l’intérêt renouvelé pour la classe d’actifs. Les levées en venture & growth restent à des niveaux faibles, un point d’attention pour le financement des sociétés innovantes.

Infrastructure :

Dans un marché concentré autour de quelques acteurs de grande taille, la collecte des fonds d’infrastructure est en baisse de 15 % par rapport au 1er semestre 2023 malgré la forte progression des engagements de la part des fonds de fonds. Notons que le 2nd semestre est en règle générale plus actif.

Avec 88 % des capitaux levés à l’étranger, les acteurs français de l’infrastructure maintiennent leur forte attractivité à l’international.

3. Cessions : dans un contexte toujours marqué par les incertitudes pour les acquéreurs et les vendeurs, le nombre d’entreprises cédées reste insuffisant.

Avec 600 opérations de cessions, la reprise est plus lente qu’anticipée et demeure encore faible traduisant un attentisme persistant sur le marché. Néanmoins, ce marché est lui aussi marqué par une très forte saisonnalité, avec un 2nd semestre systématiquement plus dynamique.

« Ce 1er semestre est marqué par la hausse des allocations des investisseurs institutionnels, tels que les fonds de fonds ou les assureurs, preuve de l’attractivité de notre industrie, ce dont nous nous réjouissons. En revanche les levées en venture & growth restent difficiles, un point de vigilance important. Les investissements restent stables malgré un contexte économique incertain. Parmi les satisfactions de ce semestre, nous notons la belle progression dans le secteur industriel et l’accompagnement renforcé des entreprises en portefeuille. Enfin, les cessions n’ont pas encore retrouvé leur rythme. Bien que ces tendances sur un 1er semestre ne reflètent pas forcément une année entière, elles témoignent d’un marché qui n’a pas pleinement repris sur certains segments », commente Bertrand Rambaud, président de France Invest.

Nicolas Tixier, Associé, Directeur national du Conseil Financier de Grant Thornton souligne « Le 1er semestre 2024 affiche un niveau d’activité en ligne avec le 1er semestre 2023 tant en termes de collecte que de déploiement. Le volume de cessions en repli reflète la prudence des acteurs dans un contexte d’ajustement de marché associé à un environnement économique en demi-teinte. Si la dynamique d’investissement devrait bénéficier de la baisse des taux des banques centrales, les incertitudes politiques des deux côtés de l’atlantique sont de nature à alimenter cette prudence. La création de valeur par les acteurs du capital-investissement devraient donc reposer encore quelques temps sur un travail sur le portefeuille existant au travers de consolidations et de croissances externes. Le capital-investissement confirme sa place d’acteur majeur du financement de la croissance des entreprises. »


[1] La majorité des investissements concerne la production d’équipement de santé, les biotechnologies et le secteur pharmaceutique (hors distribution).

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L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

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Activité du capital-investissement français en 2023

26 mars 2024

Les levées de capitaux et les investissements des acteurs du capital-investissement français se sont maintenus à un haut niveau en 2023

C’est ce que révèle l’étude d’activité des acteurs français du capital-investissement français (entreprises et projets d’infrastructure) réalisée par France Invest (Association des investisseurs pour la croissance) et le cabinet Grant Thornton. Le second semestre a été dynamique, signe de la vigueur et de la résilience du marché français.

Ce bilan d’activité repose sur la participation de 333 sociétés de gestion soit un taux de couverture de 93 % des acteurs interrogés.

Bertrand Rambaud, président de France Invest, commente : « Dans un monde qui a beaucoup changé depuis 2022, le niveau d’activité de notre industrie est resté significatif en 2023 et a connu un net regain au 2d semestre. Les levées de fonds confirment l’attractivité de notre marché auprès des investisseurs étrangers. Absentes au 1er semestre, les levées de grande taille sont nombreuses et les investissements en nette progression après l’été malgré l’absence de reprise des investissements supérieurs à 100 M€. Les résultats de l’étude témoignent de la résilience, de la solidité et de la maturité de notre marché. Face à des conditions économiques plus complexes, l’industrie du capital-investissement s’adapte et entend bien continuer à investir massivement dans l’économie réelle. L’industrie et les énergies renouvelables, secteurs-clés au regard des enjeux climatiques et d’industrialisation de notre territoire, ont bénéficié d’une attention toute particulière de nos adhérents et nous ne pouvons que nous en réjouir pour préserver notre souveraineté. »

À retenir : une année 2023 active, plus dynamique en France que la tendance mondiale ne pouvait le laisser penser, avec une hausse de l’activité au second semestre après deux semestres consécutifs de baisse.

  • 31,2 Md€ ont été investis dans 2 748 entreprises et projets d’infrastructure ;
  • 32,8 Md€ ont été levés auprès des souscripteurs, avec un rebond de 59 % au second semestre ;
  • 1 345 opérations de cessions ont été réalisées.

1°) Sur les investissements : avec 31,2 Md€ injectés dans 2 748 entreprises et projets d’infrastructure, une année active pour la profession, avec un second semestre dynamique notamment dans les régions, et une part croissante de l’industrie et des énergies renouvelables, malgré un recul des tickets d’investissements supérieurs à 100 M€.

Les investissements, repartis à la hausse au 2d semestre 2023 (+ 25 % en montants et + 13 % en nombre par rapport au 1er semestre 2023) avec une reprise des opérations de 50 à 100 M€ et un maintien de la dynamique observée sur le midcap au 1er semestre 2023, s’établissent globalement à 31,2 Md€, ce qui témoigne une fois de plus de la résilience du marché français.

Dans un contexte économique plus difficile (hausse des taux d’intérêts), les chiffres annuels restent en retrait des deux dernières années (en lien notamment avec la baisse des opérations de grande taille sur l’ensemble de l’année) mais l’année 2023 constitue toutefois la troisième meilleure année de l’historique étudié, derrière 2021 et 2022 (+ 3 % en nombre d’entreprises accompagnées et – 14 % en montants investis par rapport à la période 2021/2022).

Le marché est ainsi resté plus actif que la tendance mondiale ne pouvait le laisser penser. Comme les années précédentes, près de 80 % des investissements sont réalisés en France.

Outre le rebond observé au 2d semestre, nous relevons les enseignements suivants :

  • L’industrie, avec 30 % des montants investis, est le 1er secteur financé
    (+ 8 % par rapport à la période 2021/2022). Le nombre d’opérations est par ailleurs en hausse significative (+ 12 %), signal positif dans un contexte de réindustrialisation du pays ;
  • Forte de son implantation dans les territoires, la profession demeure active dans les régions (56 % des montants investis et du nombre d’opérations réalisés en France). La hausse par rapport à la période 2021/2022 est de + 3 % en montants et + 8 % en nombre d’entreprises ;
  • Dans un contexte d’accompagnement de la transition énergétique, le secteur des énergies renouvelables est le premier secteur d’investissement des fonds d’infrastructure avec 44 % des montants investis et 66 % des opérations réalisées ;
  • Sur les segments du capital-innovation et du growth l’activité ralentit et se concentre surtout sur des opérations de réinvestissements dans des entreprises déjà en portefeuille pour accompagner leur développement.

2°) Sur les levées de capitaux : un rebond au second semestre (+ 60 %), davantage porté par des levées de grande taille qu’au premier semestre, qui témoigne de l’attractivité renouvelée du marché français à l’international (52 % des levées globales).

Malgré une diminution des allocations des investisseurs institutionnels (assureurs, caisses de retraite, secteur public, fonds souverains) dans un contexte toujours contraint par la transformation brutale des conditions macroéconomiques depuis 2022, les levées de capitaux des acteurs français du capital-investissement ont maintenu le cap en 2023. Ces levées donnent les moyens de poursuivre l’accompagnement de l’économie française et européenne et déployant progressivement ces capitaux dans les prochaines années.

Les forces des acteurs français sont nombreuses :

  • Une forte attractivité à l’international avec 52 % des capitaux levés à l’étranger (37 % hors fonds d’infrastructure) ;
  • Des fonds de grande taille : 7 levées de plus d’1 Md€, dont 6 hors fonds d’infrastructure, un nombre inédit, et des levées inférieures à 500 M€ qui restent à des niveaux historiquement élevés ;
  • Une progression des souscriptions des personnes physiques et des family office (hors fonds d’infrastructure), premiers souscripteurs français en montant, qui représentent désormais 23 % des engagements. Leur intérêt pour le capital-investissement se confirme (+ 14 % vs la période 2021/2022), appuyé par un regain de l’activité des fonds de fonds (27 % des engagements, + 6 % vs la période 2021/2022) ;
  • La résilience des fonds de venture & growth. Dans un contexte plus complexe pour le financement des start-up et scale-up, les levées restent à un haut niveau avec 3,6 M€ supplémentaires qui devraient être affectés au financement de l’innovation dans les prochaines années.

Nous notons cependant que la part des fonds créés et ayant levé en 2023 est la plus faible sur les 5 dernières années. L’allongement du temps de réalisation des levées, un attentisme des investisseurs dans un contexte plus incertain expliquent en partie cette dynamique.

3°) Le marché des cessions affiche un niveau d’activité important en volume, à 9 Md€.

Les cessions sont en retrait par rapport aux années précédentes, en montants et en nombre d’opérations. Nous relevons toutefois un rebond des cessions au second semestre en nombre (762 contre 692). Dans un contexte où le temps de concrétisation des opérations s’allonge et où les conditions de financement sont plus difficiles, le marché reste confronté à des incertitudes qui pèsent sur sa reprise et cherche à s’adapter.

Ce sont notamment les cessions secondaires et les refinancements, en particulier de grande taille, sur les segments du capital-développement et du capital-transmission, ainsi que les refinancements, qui subissent cette situation. De leur côté, les segments du capital-innovation et du growth résistent (- 3 % en valeur et – 4 % en volume par rapport à la période 2021/2022) malgré une correction des valorisations en 2022.

Thierry Dartus, associé Transaction Advisory Services, Grant Thornton souligne « Dans un contexte économique et géopolitique incertain, l’attractivité du capital-investissement aura encore démontré sa résilience. Le second semestre enregistre un retour des levées supérieures à 1 Md€ marquant l’intérêt des investisseurs étrangers pour un marché français dont la dynamique reste supérieure à celle des autres pays européens. En revanche, les levées comprises entre 500 M€ et 1 Md€ demeurent absentes sur l’année écoulée. Les montants investis (31,2 Md€) restent soutenus bien qu’en repli par rapport à 2022, en particulier sur le mid-market. Avec 30% des investissements dans l’industrie, le capital-investissement continue d’être un acteur important du soutien de la politique nationale de réindustrialisation. Le nombre de cessions enregistre sur l’année un recul malgré une relative stabilité des opérations secondaires. Bien que les conditions de marché restent compliquées en ce début d’année 2024, la stabilisation attendue des taux d’intérêt et de l’inflation ne peut que contribuer positivement à la poursuite de l’investissement sur les prochains mois. »

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L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

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Étude d'activité des fonds de dette privée en France en 2023

18 mars 2024

Les fonds de dette privée en France : un niveau d’activité historiquement élevé malgré une baisse des levées et des investissements en 2023

France Invest, Association des Investisseurs pour la Croissance, et Deloitte présentent la 7e édition de l’étude d’activité des fonds de dette privée1 en France, qui concerne le financement privé des entreprises et les projets d’infrastructure.

L’étude France Invest x Deloitte interroge les fonds français et les structures internationales ayant un bureau ou une équipe dédiée en France. 92 % des 61 structures interrogées ont répondu à l’étude, soit 56 répondants.

À retenir :

  • 9,5 Md€ levés par les fonds gérés en France (-25 % vs 2022) qui viendront financer en dette privée des entreprises et des projets d’infrastructure ;
  • 13,9 Md€ investis (-32 % vs 2022) dans 418 opérations (-11 % vs 2022 en nombre). Ces chiffres incluent le déploiement des Obligations Relance.

Dans un contexte économique et géopolitique plus contraint, et après deux années post-covid particulièrement dynamiques, le ralentissement de l’activité des fonds de dette privée en 2023 n’est pas surprenant. Il s’explique par le durcissement des conditions de financement et par une plus grande incertitude économique. Ces deux facteurs ont entrainé un allongement des durées de réalisation des opérations et une diminution du nombre d’opérations concrétisées, notamment sur le large cap. L’adaptation des acteurs à de nouvelles conditions de marché a permis une reprise de l’activité et un rebond au 2d semestre. Les levées et les investissements restent ainsi historiquement élevés

Selon les données du Private Debt Deal Tracker de Deloitte incorporée à l’étude, le marché français reste très dynamique permettant même à la France de devenir en 2023 le premier pays européen en nombre d’opérations, devant le Royaume-Uni (170 opérations en France contre 158 au R-U).

L’étude réalise deux focus : l’un sur le financement des entreprises, l’autre, sur les projets d’infrastructure.

➡️ Concernant la dette privée dans les entreprises

Levées des véhicules gérés en France :

  • Les levées atteignent 6,8 Md€ (-37 % vs 2022), un niveau en deçà des années 2021 et 2022 mais supérieur aux moyennes historiques ;

Investissements :

  • Les investissements s’élèvent à 12,7 Md€ (-34 % vs 2022), dont 1,3 Md€ par les Obligations Relance.
  • Ils ont été affectés à 387 opérations (-11 % vs 2021), dont 124 opérations réalisées via les Obligations Relance.
  • La taille moyenne des opérations diminue et atteint 33 M€ (-25 % vs 2022), en lien avec la diminution du nombre d’opérations de capital-transmission (98 opérations en 2023 contre 138 en 2022) qui concentrent la majorité des montants investis
    (5,9 Md€ en 2023 contre 9,9 Md€ en 2022).
  • La France reste un marché attractif pour les investisseurs étrangers : 57 % des montants investis en 2023 vs 44 % en 2022 (et 25 % des opérations réalisées vs 18% en 2022)

Zoom sur les Obligations Relance : ce dispositif de place, conçu en 2021 avec le concours de France Invest et de France Assureurs a continué à se déployer permettant à 1,3 Md€ d’être investis dans 124 entreprises (1,1 Md€ investis dans 121 entreprises en 2022) par 7 groupements rassemblant 33 sociétés de gestion.

Zoom sur les critères ESG : pour la deuxième année consécutive, l’étude France Invest x Deloitte s’intéresse à la mise en place d’instruments Sustainability Linked Loans (SLL) dans le cadre des opérations de dette privée d’entreprise.

49 % des transactions réalisées en France ont fait l’objet de la mise en place d’un ou plusieurs indicateurs ESG qui peuvent conduire à une variation du taux d’intérêt pour l’emprunteur, contre 44 % en 2022. Cette proportion et cette progression montrent la montée en puissance de la prise des critères extra-financiers dans les opérations de financement.

➡️ Concernant la dette privée dans les projets d’infrastructure

Levées des véhicules gérés en France :

  • 2,7 Md€ levés, une progression par rapport à 2022 (+48 %) portée par une levée de grande taille

Investissements :

  • 1,2 Md€ investis dans 31 projets d’infrastructure – des chiffres en faible évolution (+11 % en montants et –14 % en nombre vs 2022).
  • Le deuxième semestre a concentré 77 % des opérations réalisées, signe d’un marché qui s’est ajusté en cours d’année ;
  • Le ticket moyen progresse fortement en un an de 31 M€ en 2022 à 39 M€ en 2023
Seront publiés le 26 mars 2024 les montants globaux de l’année 2023
pour le capital-investissement, l’infrastructure et la dette privée.

La Commission Dette Privée de France Invest est présidée par Cécile Mayer-Lévi et Édouard Veber.


[1] La dette privée est une solution de financement alternative et complémentaire à la dette bancaire.

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L’étude sur l’activité des fonds de dette privée est réalisée en partenariat entre France Invest et Deloitte

Méthodologie de l’étude d’activité des fonds de dette privée

L’étude d’activité des fonds français de dette privée réalisée par France Invest et Deloitte a été publiée pour la première fois en 2018. Elle couvre l’activité des membres de la Commission Dette Privée de France Invest créée en 2016. Cette Commission rassemble les membres représentant l’essentiel des acteurs de l’investissement en dette privée implantés en France. La dette privée est, pour les entreprises et les investisseurs en capital, une solution de financement alternative et complémentaire à la dette bancaire. Le terme utilisé en anglais pour parler de la dette privée est private debt. L’étude s’inscrit dans le cadre de l’Alternative Lender Deal Tracker developpé par Deloitte. L’ALDT est une base de données qui couvre l’activité de la dette privée en Europe. France Invest s’est rapproché de l’expertise de Deloitte pour mener à bien cette étude. Elle offre un aperçu unique des montants levés par les fonds français de dette privée, des montants investis en France et du nombre d’entreprises qui ont recours à cette solution de financement.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres de la Commission Dette Privée de France Invest, via l’envoi d’un questionnaire. France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

  • Statistiques du capital-investissement

Croissance et création d’emplois

14 décembre 2023

Emplois créés, croissance du chiffre d’affaires dans les entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investissement français : publication des éditions 2022

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent l’étude sur les start-up, les PME et ETI françaises accompagnées par les acteurs du capital-investissement français : la 20ème édition de l’étude sur la croissance et la création d’emplois.

À retenir

+14,2 % de chiffre d’affaires et 104 050 emplois nets créés en 2022 :  des indicateurs en phase avec un environnement de fort rebond post-Covid démarré en 2021

L’étude porte sur un échantillon de 4 050 entreprises, parmi les 10 000 entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investissement français (dont 7 965 françaises).

Ces données à fin 2022 ne présagent pas des résultats de l’étude à fin 2023, à l’issue d’une année qui aura connu de fortes tendances inflationnistes. Ils confirment néanmoins le dynamisme des entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investissement français.

Chiffre d’affaires en hausse de 14,2 % vs 5,5 % pour le PIB français

  • En ligne avec l’année 2021, l’année 2022 boucle une phase de dynamisme post-Covid avec une forte croissance mais aussi des effets volume et des effets prix qui ont accentué la tendance positive.
  • Notre échantillon de 4 000 entreprises (start-up, PME et ETI) françaises accompagnées par les acteurs du capital-investissement a réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 292 Md€ en 2022. Ce chiffre d’affaires est en hausse de +14,2 % à comparer à une hausse du PIB de +5,5 %. La hausse du chiffre d’affaires atteint +19,3 % si l’on tient compte des effets des croissances externes.
  • La croissance du chiffre d’affaires s’observe sur l’ensemble des secteurs d’activité et plus particulièrement dans le domaine de l’énergie, ce qui s’explique à la fois par une forte dynamique de ce secteur et par un effet prix.
  • Tous les segments sont en croissance et particulièrement ceux du venture et du growth.

Plus de 330 000 emplois nets créés en 5 ans (2017 – 2022)

  • Les entreprises de l’échantillon emploient 1,5 millions de collaborateurs (vs. 18 millions de salariés français dans le secteur privé marchand fin 2022).
  • 104 050 emplois nets ont été créés en 2022, soit une hausse de +6,9 % sur un an (hors effet des croissances externes), à comparer à +1,8 % pour l’emploi global dans le secteur marchand français et +3 % pour le marché de l’emploi dans les pays de l’OCDE.
  • Tous les secteurs d’activité et toutes les tailles d’entreprises partagent cette tendance, en particulier le secteur de l’industrie, très dynamique, qui pèse pour 47 % des emplois créés en 2022. Notons pour les PME une hausse de +11,4 % des emplois créés.
  • Ce sont plus de 330 000 emplois nets qui ont été créés entre 2017 et 2022, soit une progression moyenne annuelle de +4,7 % vs à +1,3 % le secteur marchand français et +0,9 % pour les pays de l’OCDE.

Retrouvez toutes les études sur la croissance et la création d’emplois

L’étude sur la croissance et la création d’emplois est réalisée par France Invest en partenariat avec EY.

Méthodologie de l’étude sur la croissance et la création d’emplois

Depuis 2003, France Invest et EY ont souhaité évaluer les caractéristiques des entreprises françaises accompagnées par le capital-investissement sous toutes ses formes : capital-innovation, capital-développement, capital-transmission et capital-retournement, et réaliser une analyse dynamique en calculant la croissance de leurs effectifs et de leurs chiffres d’affaires.

L’enquête est conduite auprès de l’ensemble des membres actifs de France Invest. Cette étude porte sur l’ensemble des entreprises détenues en portefeuille par les membres, qu’elles aient été détenues ou non sur tout ou partie de la période. L’effet éventuel lié aux acquisitions ou cessions réalisées par ces entreprises a été corrigé lorsque l’information était disponible.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations présentes dans la base ont été systématiquement vérifiées par EY. Les taux de croissance des effectifs et des chiffres d’affaires sont calculés pour les entreprises françaises, dont l’ensemble des données requises est complet sur deux années.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

  • Statistiques du capital-investissement

Activité du capital-investissement français au 1er semestre 2023

18 octobre 2023

Des investissements toujours soutenus dans les start-up, PME et ETI, en particulier dans les territoires, et des levées qui reviennent à leurs niveaux d’avant Covid

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Grant Thornton présentent aujourd’hui l’activité pour le premier semestre 2023 des acteurs du capital-investissement français (entreprises et projets d’infrastructure). Ce bilan d’activité fait encore une fois référence : 318 sociétés de gestion y ont en effet participé (soit un taux de couverture de 90 %).

Bertrand Rambaud, président de France Invest, commente : « Malgré des indicateurs en retrait, l’activité de notre industrie, pour ce premier semestre, est restée soutenue dans un contexte macroéconomique plus complexe. Après deux années de rattrapage et de dynamique historiquement intenses, les indicateurs d’activité retrouvent des niveaux d’avant Covid. Les souscriptions, en baisse par rapport à la période récente, sont plus longues à se concrétiser mais se poursuivent, dans un environnement international de liquidité plus contraint. Les plus grosses levées de fonds sont les plus affectées par ces évolutions, les autres demeurant dynamiques. On peut toutefois se réjouir de relever que les investissements, dont le nombre est resté très élevé, notamment en régions, témoignent de l’activité de nos adhérents pour accompagner toujours plus de start-up, PME et ETI dans leurs projets de croissance et de transformation et jouer ainsi leur rôle de renforcer durablement l’économie. »

En bref

  • 1 398 entreprises et projets d’infrastructure ont bénéficié de 13,1 Md€ d’investissement au S1 2023, des montants en retrait – en rapport avec le ralentissement constaté sur le segment des opérations de plus de 50 M€. Le marché reste néanmoins actif au S1 2023 en nombre d’opérations, avec un renforcement de l’activité dans les régions (hors Île-de-France) : investissements en hausse de 25 % en montants et 4 % en nombre en régions par rapport aux moyennes historiques.
  • 12,5 Md€ ont été collectés auprès des souscripteurs : les levées atteignent les moyennes de long terme, en recul par rapport aux deux dernières années du fait notamment de l’absence de levées de grande taille.
  • Ces chiffres d’activité du S1 2023 s’inscrivent dans un contexte macroéconomique plus complexe, après deux années post-covid très dynamiques, et sur un marché dans lequel les opérations de grande taille demandent plus de temps pour se concrétiser.
  • Les family offices et les personnes physiques confirment leur intérêt croissant pour le capital-investissement (hors infrastructure).

1. Sur les investissements : toujours plus d’entreprises accompagnées, ce qui témoigne d’un marché dynamique, particulièrement sur le segment du mid cap

Le volume d’opérations témoigne d’un marché dynamique, particulièrement sur le segment du mid cap (tickets entre 5 et 50 M€ : +21 % en nombre d’opérations vs moyenne S1 2016–S2 2022). La baisse en valeur correspond au ralentissement actuel sur le marché des transactions supérieures à 50 M€.

Un marché actif aux multiples atouts :

  • Un renforcement de l’activité dans les régions (hors Île-de-France) : investissements en hausse de 25 % en montants et 4 % en nombre en régions par rapport aux moyennes historiques.
  • Certaines régions se détachent par leur volume d’activité : la région Auvergne-Rhône-Alpes (118 opérations), la Nouvelle-Aquitaine (70), les Hauts-de-France (63) et l’Occitanie (59).
  • Un nombre d’opérations en hausse notable dans les secteurs de l’industrie et de la santé (+11 % et +9 % au S1 2023 par rapport aux moyennes historiques).
  • Les énergies renouvelables sont le premier secteur d’investissement des fonds d’infrastructure : 40 % des montants investis et 66 % des opérations réalisées.
  • Des investissements en capital-innovation (venture) qui restent à un niveau très élevé, au-dessus des niveaux historiques (+21 % en montants et +11 % en nombre d’entreprises accompagnées).
  • Un nombre d’entreprises accompagnées en capital-transmission stable et historiquement élevé.

2. Sur les levées : dans le prolongement du S2 2002, des collectes en retrait, après deux années post-covid très dynamiques, mais en ligne avec les moyennes de long terme, et des montants toujours importants, malgré l’absence de levées de très grande taille (supérieures à 1 Md€).

D’une manière générale, les levées sont plus longues à finaliser : les fonds ayant atteint leur cible de levée au S1 2023 ont mis en moyenne 7 mois de plus à clore leurs levées que ces dernières années (S1 2016 – S2 2022).

Les levées sur le marché de l’infrastructure diminuent en l’absence de levées de grande taille : ce constat est à nuancer au vu de la concentration du marché autour d’un petit nombre d’acteurs de taille importante qui ne lèvent pas des capitaux chaque année, et de l’activité soutenue ces dernières années.

La part des investisseurs internationaux dans les souscriptions se maintient à 51 % et confirme l’attractivité du marché français.

En ligne avec les tendances de deux dernières années, les family offices et les particuliers confirment leur intérêt et restent très actifs. Ce phénomène mondial s’accélère en France, la maturité du marché français du capital-investissement permettant désormais une plus grande accessibilité de la classe d’actifs aux investisseurs non-professionnels.

3. Sur les cessions

Sur les cessions, un recul mesuré en nombre est observé, un peu plus marqué en valeur compte tenu de l’incertitude du contexte marquant notamment le retrait des grandes opérations, des conditions et de l’accès au financement qui se sont durcies, et d’un allongement de la durée de mise en œuvre des opérations.

Thierry Dartus, associé, Transaction Advisory Services, Grant Thornton souligne : « Le premier semestre 2023 retrouve un niveau d’activité conforme aux tendances observées avant la crise Covid, mais marque un pas comparé aux deux années de rattrapage qui ont animé le marché du capital-investissement. Le niveau de collecte est globalement bien orienté. La France continue d’être attractive pour les investisseurs étrangers et le marché bénéfice de l’engouement des personnes physiques et family offices qui restent sur la période des investisseurs actifs. Les opérations de taille moyenne, en progression de 20 %, ont animé les investissements de la période. Les grandes opérations ont quant à elles été plus rares en raison de l’allongement des processus d’exécution et du durcissement des conditions de financement. Dans un environnement macro-économique incertain, le capital-investissement demeure un acteur majeur du financement de la croissance des entreprises. »

Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative »(EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

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  • Statistiques du capital-investissement

Databook

04 avril 2023

France Invest à mis en place un databook, recueil de toutes les données historiques de l’étude d’activité sous format Excel.

Ce présent document a été réalisé par France Invest, à partir des informations déclarées par ses membres via la plateforme de collecte de données européenne (European Data Cooperative). Celles-ci ont été auditées par Grant Thornton, afin d’assurer l’exhaustivité et la robustesse des statistiques publiées.

Les audits réalisés sont menés en étroite coordination avec France Invest afin d’assurer la meilleure couverture possible et une application cohérente de la méthodologie et des définitions.

Les publications d’études les plus récentes sont disponibles sur le site de France Invest (https://www.franceinvest.eu/etudes/) ou sur simple demande au Pôle Etudes (etudes@franceinvest.eu)

Seuls les adhérents de France Invest peuvent lire cet article. En savoir plus sur l'adhésion France Invest. En savoir plus sur l'adhésion France Invest ou connectez-vous à votre compte.

  • Statistiques du capital-investissement

Activité du capital-investissement en 2022

30 mars 2023

Des investissements qui résistent, des levées qui ralentissent au second semestre et un intérêt renouvelé des investisseurs personnes physiques

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Grant Thornton présentent aujourd’hui l’activité pour l’année 2022 des acteurs français du capital-investissement (entreprises et projets d’infrastructure). Ce bilan d’activité fait encore une fois référence : 309 sociétés de gestion y ont en effet participé (soit un taux de couverture de 93 %).

  • 2 857 entreprises et projets d’infrastructure ont fait l’objet de 36 Md€ d’investissement en 2022. Le marché français se distingue du marché mondial avec une baisse limitée des investissements dans les PME.
  • 41,5 Md€ ont été collectés auprès des souscripteurs, à investir en 5 ans en moyenne, avec un ralentissement observé au deuxième semestre.
  • Comme en 2021, les particuliers et family office, avec 19 % des souscriptions en direct et via l’assurance-vie, confirment leur intérêt pour le capital-investissement (hors infrastructure)

Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente : « L’année 2022 a été à de nombreux égards chahutée par des facteurs extérieurs.  Notre industrie a été impactée sur la deuxième partie de l’année, notamment par un ralentissement des levées de fonds. Le bilan 2022 demeure néanmoins positif : l’industrie française du capital-investissement reste active et continue de financer les start-up, les PME et ETI, pour être plus solides et plus conquérantes. Elle est parfaitement outillée pour naviguer dans des temps incertains où les entreprises doivent traverser des crises à répétition tout en continuant à innover et à accélérer leurs transitions économiques et écologiques Parallèlement, nous notons l’intérêt renouvelé des épargnants particuliers et des family offices pour notre industrie : ils représentent 19 % des levées. Nous jouons d’ores et déjà notre rôle de pont entre l’épargne et le financement de l’économie et nous continuerons à le faire. »  

1. Les données globales des acteurs du capital-investissement en 2022 : les investissements se maintiennent, davantage d’entreprises et de projets d’infrastructure sont accompagnés, mais les levées ralentissent

2 857 entreprises et projets d’infrastructure
financés et accompagnés en 2022 (contre 2 495 en 2021)

Sur l’année 2022, les acteurs français du capital-investissement et de l’infrastructure ont investi 36 Md€ (+1 % par rapport à 2021) dans 2 857 entreprises et projets d’infrastructure (+15 % par rapport à 2021).

Les principaux secteurs financés sont l’industrie, le numérique, la santé (y compris les biotechnologies) et les énergies renouvelables.

En parallèle ce sont 41,5 Md€ d’épargne qui ont été levés auprès d’investisseurs institutionnels et privés (-1 % par rapport à 2021).

L’attractivité se confirme auprès des investisseurs internationaux, qui représentent 55 % des levées (par rapport à 49 % en moyenne annuelle sur les 10 dernières années).

Ces chiffres apparemment stables par rapport à 2021 reflètent toutefois un décalage important entre le premier et le second semestre (détails plus bas). En particulier, le ralentissement des levées au second semestre renverse la tendance historique d’un second semestre plus actif que le premier.

2. Zoom sur le marché du capital-investissement (hors infrastructure) : des investissements en léger recul et un nombre plus important d’entreprises accompagnées

Investissements

  • En 2022, les montants investis atteignent 24,7 Md€ (-9 % par rapport à 2021). Cette légère baisse s’explique par la diminution des investissements de taille supérieure à 100 M€.
  • Les transactions primaires (entreprises qui ouvrent leur capital à un adhérent de France Invest pour la première fois) représentent 46 % des montants investis sur l’année (en ligne avec la moyenne annuelle sur les 10 dernières années).
  • 2 681 entreprises ont été accompagnées en 2022 (+4 % par rapport à 2021). Ce très fort niveau n’est donc pas impacté par la baisse du nombre d’opérations au second semestre
  • Une légère contraction des montants investis sur le segment du capital-transmission, notamment sur les opérations de plus de 100 M€, s’explique en partie par la forte diminution des financements bancaires au second semestre, qui ont été un facteur limitant pour la mise en place de certaines opérations de grande taille.
  • Notons que les opérations dans les segments du venture et du growth sont en hausse de +11 % en montants investis et +13 % en nombre par rapport 2021.
  • Le trio de tête des secteurs investis est : l’industrie, le numérique et la santé, en cohérence avec la tendance des dernières années.

Levées

  • Les levées ont globalement légèrement augmenté à 25,4 Md€, notamment portées par quelques levées supérieures à 1 Md€.
  • Les levées ont toutefois chuté entre le premier et le second semestre (-50 %). Alors que les données historiques montrent un second semestre plus dynamique, le second semestre 2022 atteint son plus bas niveau depuis le S2 2017.
  • Les souscripteurs sont toujours très diversifiés et les levées réalisées à l’international restent à un haut niveau de 40 %.Comme en 2021, les particuliers et family office, avec 19 % des souscriptions en direct et via l’assurance-vie, confirment leur intérêt pour le capital-investissement (hors infrastructure). Ce sont des levées en direct ou via l’assurance-vie en unités de compte (4,8 Md€). Les investisseurs institutionnels restent bien sûr largement majoritaires (82 %) mais cette évolution confirme la tendance observée ces deux dernières années.

3. Zoom sur le marché de l’infrastructure : des niveaux d’investissement très élevés portés par la transition environnementale et la mobilité / les transports

Investissements

  • Les investissements sont en hausse à 11,6 Md€ (+30 % par rapport à 2021) tirés encore en 2022 par les financements des énergies renouvelables (3,9 Md€ et 61 % des projets soutenus en nombre).

Levées de capitaux

  • Le niveau des levées diminue à 16 Md€ (-7 % par rapport à 2021), du fait de moindres levées de grande taille.
  • Comme observé historiquement, les principaux souscripteurs sont des caisses de retraites, fonds de pension et fonds de fonds et assureurs qui représentent 80 % des montants levés.
  • 80 % des capitaux sont levés à l’international (contre 69 % en moyenne annuelle sur les 4 dernières années).

Thierry Dartus, associé, Transaction Advisory Services, Grant Thornton souligne : « Le millésime 2022 se clôture sur une année pleine de contraste. L’activité est restée globalement soutenue, malgré un environnement macroéconomique et géopolitique peu favorable au capital investissement. Après un premier semestre dynamique, le durcissement des conditions de financement des opérations de LBO a impacté l’activité. . Les levées de fonds sont toutefois restées stables sur la période à près de 40 Md€. Même si le nombre d’entreprises investies a progressé en 2022 (+14 % avec 2 900 entreprises), le ralentissement en montants est observé sur le segment des tickets supérieur à 15 M€ et sur les secteurs de l’économie les plus exposés aux incertitudes actuelles (BtoC, santé et numérique notamment). Il est prématuré de tirer les conséquences de cette inflexionpour les premiers mois de 2023. Les entreprises affichent des bilans solides et de bons résultats. Une baisse de l’inflation pourrait faciliter l’activité du capital-investissement lors des prochains mois. »

Les montants globaux pour 2022 pour
le capital-investissement (y compris infrastructure) et la dette privée :
53,7 Md€ investis et 52,8 Md€ collectés

Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative »(EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

  • Statistiques du capital-investissement

Activité des fonds de capital-investissement au premier semestre 2022

13 octobre 2022

Un semestre actif dans la continuité de l’année 2021

  • 1 559 entreprises et projets d’infrastructure ont fait l’objet de 18 Md€ d’investissement
  • 756 entreprises et projets d’infrastructure ont été cédés partiellement ou totalement
  • 21 Md€ ont été collectés, pour investir dans les 5 prochaines années en moyenne

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Grant Thornton présentent aujourd’hui l’activité du premier semestre 2022 des acteurs français du capital-investissement (entreprises et projets d’infrastructure). Ce bilan d’activité fait encore une fois référence : près de 300 sociétés de gestion y ont en effet participé (soit un taux de retour de 91 %).

Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente :

« Ce premier semestre s’inscrit dans la continuité de la reprise de l’année 2021 : investissements et levées sont restés dynamiques malgré les incertitudes géopolitiques, énergétiques et d’approvisionnement rencontrées depuis le mois de mars.

La progression des levées auprès d’une grande diversité d’acteurs, français et internationaux, témoigne par ailleurs de la confiance des souscripteurs dans le capital-investissement français et lui donnera les moyens d’accompagner les start-up, PME et ETI dans le temps long.. Dans une période d’incertitudes où les impératifs de transformation des entreprises restent vifs – décarbonation, digitalisation notamment – le capital-investissement est en mesure d’accompagner les entreprises face aux défis de court terme tout en gardant le cap sur les enjeux de long terme, au travers des cycles. »

1. Les données globales des acteurs du capital-investissement : un premier semestre actif, tant sur les investissements que sur la collecte

  • Au premier semestre 2022, 1 559 entreprises et projets d’infrastructure (soit +25 %) ont fait l’objet d’opérations pour 18 Md€ investis par les acteurs français du capital-investissement. L’activité de ce semestre 2022 s’inscrit dans la continuité des niveaux observés en 2021, année de reprise après le léger ralentissement observé en 2020 dû à la crise sanitaire.
  • Les acteurs français du capital-investissement ont parallèlement collecté 21 Md€ qui seront progressivement investis dans les entreprises sur les cinq prochaines années en moyenne.
  • L’attractivité se confirme auprès des investisseurs internationaux, qui représentent 52 % des levées (vs 41 % en moyenne annuelle sur les 10 dernières années).

2. Zoom sur le marché du capital-investissement (hors infrastructure) : des investissements en augmentation, reflets des collectes passées et d’un nombre plus important d’entreprises accompagnées

Investissements

  • Les investissements sont en hausse (+26 % en nombre d’entreprises et +22 % en montants), en lien avec les capitaux levés ces dernières années, la croissance du nombre d’acteurs sur un marché désormais mature. Ils sont principalement portés par les investissements de moins de 5 M€, avec un ticket moyen légèrement en baisse à 8,7 M€.
  • Les transactions primaires (entreprises qui ouvrent leur capital à un adhérent de France Invest pour la première fois) représentent 50 % des montants investis sur le 1er semestre 2022 (48 % en moyenne annuelle sur les 10 dernières années). Les capitaux s’investissent donc pour moitié dans de nouvelles participations.
  • Les investissements dans l’industrie (3,1 Md€ investis, +55 % vs S1 2021), la santé (2,7 Md€ investis, +23 % vs S1 2021) et le numérique (2,7 Md€ investis, +50 % vs S1 2021) progressent. Ces secteurs, stratégiques pour l’économie française, représentent 62 % des entreprises ciblées et 66 % des montants investis dans sur le semestre.
  • Les trois quarts des entreprises accompagnées sont basées en France.

Levées de capitaux

  • Les souscripteurs sont très diversifiés : assureurs (20 %) en forte hausse, caisses de retraite majoritairement étrangers (16 %), fonds de fonds (15 %).
  • Notons que la classe d’actifs du capital-investissement s’ouvre toujours davantage aux particuliers et family offices, qui ont investi 1,9 Md€ ce semestre (+14 % vs S1 2021) et qui pèsent pour 12 % des souscriptions.

3. Zoom sur le marché de l’infrastructure : des niveaux d’investissement très élevés portés par les énergies renouvelables et les télécoms

Investissements

  • Les investissements sont en hausse, tirés notamment par le secteur des énergies renouvelables (x3 en montants vs S1 2021 et +20 % en nombre).

Levées de capitaux

  • Dans un marché très concentré autour d’un petit nombre d’acteurs de grande taille, le niveau des levées peut varier grandement d’une année sur l’autre. En l’absence de plusieurs levées de taille importante, le niveau de la collecte est en baisse au premier semestre 2022 (-42 % vs S1 2021). Ceci ne peut pour l’heure présager le niveau de la collecte annuelle.
  • Comme observé historiquement, les principaux souscripteurs sont des investisseurs institutionnels (assureurs 36 %, fonds de pension 28 %,  fonds de fonds 19 %). Par ailleurs, 75 % des capitaux sont levés à l’international (vs 71 % en moyenne annuelle sur les 4 dernières années).

Thierry Dartus, associé, Transaction Advisory Services, Grant Thornton souligne : 

« L’activité du premier semestre 2022 s’inscrit dans la continuité de celle observée en 2021. Elle confirme le dynamisme retrouvé par le marché du capital-investissement après la pandémie.

Le niveau de collecte devrait continuer à animer le marché à moyen terme et permettre ainsi de financer les grands chantiers de la transition énergétique et de l’économie numérique. La France aura su rester attractive auprès des investisseurs étrangers dont la part continue de progresser sur la période.Dans un contexte d’inflation et de tension sur les matières premières et l’énergie, le capital-investissement dispose encore de nombreux atouts et sait être résistant pour affronter la complexité d’un environnement macro-économique et géopolitique incertain. »

Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative »(EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

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