04 avril 2023

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Communiqués et études

2022

activité

capital-investissement

infrastructure

30 mars 2023

Activité du capital-investissement en 2022

Des investissements qui résistent, des levées qui ralentissent au second semestre et un intérêt renouvelé des investisseurs personnes physiques

  • 2 857 entreprises et projets d’infrastructure ont fait l’objet de 36 Md€ d’investissement en 2022. Le marché français se distingue du marché mondial avec une baisse limitée des investissements dans les PME.
  • 41,5 Md€ ont été collectés auprès des souscripteurs, à investir en 5 ans en moyenne, avec un ralentissement observé au deuxième semestre.
  • Comme en 2021, les particuliers et family office, avec 19 % des souscriptions en direct et via l’assurance-vie, confirment leur intérêt pour le capital-investissement (hors infrastructure)

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Grant Thornton présentent aujourd’hui l’activité pour l’année 2022 des acteurs français du capital-investissement (entreprises et projets d’infrastructure). Ce bilan d’activité fait encore une fois référence : 309 sociétés de gestion y ont en effet participé (soit un taux de couverture de 93 %).

Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente : « L’année 2022 a été à de nombreux égards chahutée par des facteurs extérieurs.  Notre industrie a été impactée sur la deuxième partie de l’année, notamment par un ralentissement des levées de fonds. Le bilan 2022 demeure néanmoins positif : l’industrie française du capital-investissement reste active et continue de financer les start-up, les PME et ETI, pour être plus solides et plus conquérantes. Elle est parfaitement outillée pour naviguer dans des temps incertains où les entreprises doivent traverser des crises à répétition tout en continuant à innover et à accélérer leurs transitions économiques et écologiques Parallèlement, nous notons l’intérêt renouvelé des épargnants particuliers et des family offices pour notre industrie : ils représentent 19 % des levées. Nous jouons d’ores et déjà notre rôle de pont entre l’épargne et le financement de l’économie et nous continuerons à le faire. »  

1. Les données globales des acteurs du capital-investissement en 2022 : les investissements se maintiennent, davantage d’entreprises et de projets d’infrastructure sont accompagnés, mais les levées ralentissent

2 857 entreprises et projets d’infrastructure
financés et accompagnés en 2022 (contre 2 495 en 2021)

Sur l’année 2022, les acteurs français du capital-investissement et de l’infrastructure ont investi 36 Md€ (+1 % par rapport à 2021) dans 2 857 entreprises et projets d’infrastructure (+15 % par rapport à 2021).

Les principaux secteurs financés sont l’industrie, le numérique, la santé (y compris les biotechnologies) et les énergies renouvelables.

En parallèle ce sont 41,5 Md€ d’épargne qui ont été levés auprès d’investisseurs institutionnels et privés (-1 % par rapport à 2021).

L’attractivité se confirme auprès des investisseurs internationaux, qui représentent 55 % des levées (par rapport à 49 % en moyenne annuelle sur les 10 dernières années).

Ces chiffres apparemment stables par rapport à 2021 reflètent toutefois un décalage important entre le premier et le second semestre (détails plus bas). En particulier, le ralentissement des levées au second semestre renverse la tendance historique d’un second semestre plus actif que le premier.

2. Zoom sur le marché du capital-investissement (hors infrastructure) : des investissements en léger recul et un nombre plus important d’entreprises accompagnées

Investissements

  • En 2022, les montants investis atteignent 24,7 Md€ (-9 % par rapport à 2021). Cette légère baisse s’explique par la diminution des investissements de taille supérieure à 100 M€.
  • Les transactions primaires (entreprises qui ouvrent leur capital à un adhérent de France Invest pour la première fois) représentent 46 % des montants investis sur l’année (en ligne avec la moyenne annuelle sur les 10 dernières années).
  • 2 681 entreprises ont été accompagnées en 2022 (+4 % par rapport à 2021). Ce très fort niveau n’est donc pas impacté par la baisse du nombre d’opérations au second semestre
  • Une légère contraction des montants investis sur le segment du capital-transmission, notamment sur les opérations de plus de 100 M€, s’explique en partie par la forte diminution des financements bancaires au second semestre, qui ont été un facteur limitant pour la mise en place de certaines opérations de grande taille.
  • Notons que les opérations dans les segments du venture et du growth sont en hausse de +11 % en montants investis et +13 % en nombre par rapport 2021.
  • Le trio de tête des secteurs investis est : l’industrie, le numérique et la santé, en cohérence avec la tendance des dernières années.

Levées

  • Les levées ont globalement légèrement augmenté à 25,4 Md€, notamment portées par quelques levées supérieures à 1 Md€.
  • Les levées ont toutefois chuté entre le premier et le second semestre (-50 %). Alors que les données historiques montrent un second semestre plus dynamique, le second semestre 2022 atteint son plus bas niveau depuis le S2 2017.
  • Les souscripteurs sont toujours très diversifiés et les levées réalisées à l’international restent à un haut niveau de 40 %.Comme en 2021, les particuliers et family office, avec 19 % des souscriptions en direct et via l’assurance-vie, confirment leur intérêt pour le capital-investissement (hors infrastructure). Ce sont des levées en direct ou via l’assurance-vie en unités de compte (4,8 Md€). Les investisseurs institutionnels restent bien sûr largement majoritaires (82 %) mais cette évolution confirme la tendance observée ces deux dernières années.

3. Zoom sur le marché de l’infrastructure : des niveaux d’investissement très élevés portés par la transition environnementale et la mobilité / les transports

Investissements

  • Les investissements sont en hausse à 11,6 Md€ (+30 % par rapport à 2021) tirés encore en 2022 par les financements des énergies renouvelables (3,9 Md€ et 61 % des projets soutenus en nombre).

Levées de capitaux

  • Le niveau des levées diminue à 16 Md€ (-7 % par rapport à 2021), du fait de moindres levées de grande taille.
  • Comme observé historiquement, les principaux souscripteurs sont des caisses de retraites, fonds de pension et fonds de fonds et assureurs qui représentent 80 % des montants levés.
  • 80 % des capitaux sont levés à l’international (contre 69 % en moyenne annuelle sur les 4 dernières années).

Thierry Dartus, associé, Transaction Advisory Services, Grant Thornton souligne : « Le millésime 2022 se clôture sur une année pleine de contraste. L’activité est restée globalement soutenue, malgré un environnement macroéconomique et géopolitique peu favorable au capital investissement. Après un premier semestre dynamique, le durcissement des conditions de financement des opérations de LBO a impacté l’activité. . Les levées de fonds sont toutefois restées stables sur la période à près de 40 Md€. Même si le nombre d’entreprises investies a progressé en 2022 (+14 % avec 2 900 entreprises), le ralentissement en montants est observé sur le segment des tickets supérieur à 15 M€ et sur les secteurs de l’économie les plus exposés aux incertitudes actuelles (BtoC, santé et numérique notamment). Il est prématuré de tirer les conséquences de cette inflexionpour les premiers mois de 2023. Les entreprises affichent des bilans solides et de bons résultats. Une baisse de l’inflation pourrait faciliter l’activité du capital-investissement lors des prochains mois. »

Les montants globaux pour 2022 pour
le capital-investissement (y compris infrastructure) et la dette privée :
53,7 Md€ investis et 52,8 Md€ collectés

Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative »(EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

Communiqués et études

2022

dette privée

Études

Communiqué de presse

20 mars 2023

Marché de la dette privée en 2022 : l’activité se poursuit de manière régulière, dans un contexte incertain

Les entreprises continuent de se financer auprès des fonds de dette privée

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Deloitte présentent la 6ème édition de l’activité des fonds de dette en France, qui concerne la dette privée dans les entreprises et les projets d’infrastructure.

Pour rappel, la dette privée est une solution de financement alternative et complémentaire à la dette bancaire. Elle est gérée par des fonds d’investissement. L’étude France Invest x Deloitte interroge les fonds français membres de la Commission Dette Privée de France Invest et les structures internationales ayant un bureau ou une équipe dédiée en France. 85 % des 60 structures interrogées ont répondu à l’étude.

L’activité soutenue des fonds de dette dans les entreprises et les projets d’infrastructure en 2022

  • 19,3 Md€ investis (+30 % vs 2021) dans 449 opérations (+48 % vs 2021 en nombre). Ces chiffres incluent le déploiement des Obligations Relance.
  • 12,4 Md€ levés par les fonds gérés en France (+14 % vs 2021)

Le marché est actif en dépit du contexte inflationniste. L’activité connait toutefois un ralentissement au S2 par rapport au S1 (- 7 % en nombre hors Obligations Relance et +17 % Obligations Relance incluses), en rupture avec la tendance historique.

Dette privée dans les entreprises

Investissements :

  • Les investissements s’élèvent à 18,2 Md€ (+26 % vs 2021), dont 1,1 Md€ par les Obligations Relance.
  • Ils ont été affectés à 413 opérations (+51 % vs 2021), dont 121 opérations réalisées via les Obligations Relance.
  • La taille moyenne des opérations diminue et atteint 44 M€ (-17 % vs 2021), en lien avec la prise en compte des Obligations Relance dont le ticket moyen s’établit à 9 M€ en 2022.
  • Les montants consacrés aux transmissions représentent 50 % (vs 47 % en 2021).
  • Les secteurs en plus forte progression sont les transports et le retail.

Les financements d’opérations de croissance externe sont en hausse (+31 % en nombre, +8 % en montants) et comptent pour 26 % du nombre total d’opérations réalisées en 2022.

Zoom : les Obligations Relance, dispositif de place conçu en 2021, avec le concours de France Invest et de France Assureurs, ont été massivement déployées en 2022. Ce sont 1,1 Md€ qui ont été investis dans 121 entreprises par 7 groupements rassemblant 33 sociétés de gestion.

Zoom sur les critères ESG :  L’étude France Invest x Deloitte s’intéresse pour la 1ère fois à la mise en place d’instruments Sustainability Linked Loans (SLL) dans le cadre des opérations de dette privée d’entreprise.

46 % des transactions réalisées en France ont fait l’objet de la mise en place d’un ou plusieurs indicateurs ESG qui peuvent conduire à une variation du taux d’intérêt pour l’emprunteur. C’est un signal très encourageant qui illustre la prise en compte des critères extra-financiers.

Levées des véhicules gérés en France :

  • Les levées atteignent 10,8 Md€ et viendront financer les entreprises en dette privée (+17 % vs 2021 Obligations Relance incluses ; +44 % hors Obligations Relance).
  • Les levées supérieures à 1 Md€ représentent 87 % des levées totales.

Dette privée dans les projets d’infrastructure

Investissements :

  • 1,1 Md€ investis dans 36 projets d’infrastructure – données en hausse (+177 % en montants et +16 % en nombre vs 2021).
  • Le ticket moyen double en un an à 31 M€ vs 13 M€ en 2021
  • 90 % des montants investis concernent de la dette senior et 31 % des montants investis concernent des opérations de refinancement.
  • 64 % des opérations ont été réalisées en Europe, contre 53 % en moyenne sur la période 2018-2021.

Levées des véhicules gérés en France :

  • 1,6 Md€ levés, montant en léger recul (-7 % vs 2021)

Retrouvez toutes les études d’activité sur la dette privée

L’étude sur l’activité des fonds de dette privée est réalisée en partenariat entre France Invest et Deloitte

Méthodologie de l’étude d’activité des fonds de dette privée

L’étude d’activité des fonds français de dette privée réalisée par France Invest et Deloitte a été publiée pour la première fois en 2018. Elle couvre l’activité des membres de la Commission Dette Privée de France Invest créée en 2016. Cette Commission rassemble les membres représentant l’essentiel des acteurs de l’investissement en dette privée implantés en France. La dette privée est, pour les entreprises et les investisseurs en capital, une solution de financement alternative et complémentaire à la dette bancaire. Le terme utilisé en anglais pour parler de la dette privée est private debt. L’étude s’inscrit dans le cadre de l’Alternative Lender Deal Tracker developpé par Deloitte. L’ALDT est une base de données qui couvre l’activité de la dette privée en Europe. France Invest s’est rapproché de l’expertise de Deloitte pour mener à bien cette étude. Elle offre un aperçu unique des montants levés par les fonds français de dette privée, des montants investis en France et du nombre d’entreprises qui ont recours à cette solution de financement.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres de la Commission Dette Privée de France Invest, via l’envoi d’un questionnaire. France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

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Communiqués et études

FCPI

FIP

Études

09 mars 2023

FIP et FCPI : des levées stables en 2022

367 M€ collectés auprès de 53 000 souscripteurs

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et l’AFG (Association Française de la Gestion financière) publient ce jour les résultats de l’enquête annuelle France Invest-AFG sur le niveau et la nature de la collecte réalisée en 2022 par les gestionnaires de FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) et de FIP (Fonds d’Investissement de Proximité), instruments dédiés au financement des entreprises innovantes et des PME régionales. Les levées de capitaux calculées en 2022 concernent les FCPI et les FIP créés en 2021 et en 2022 et ayant levé en 2022. L’étude couvre 100 % du marché à savoir 25 structures. Parmi elles, 19 ont levé des capitaux (21 en 2021) sur 23 véhicules d’investissement FCPI ou FIP (26 en 2021), dont 6 ont obtenu le label « Relance ». Ce label permet aux épargnants et investisseurs professionnels d’identifier les organismes de placement collectifs (OPC) apportant une réponse aux besoins de financement des entreprises françaises, cotées ou non, et ainsi de mobiliser l’épargne pour la relance.

À retenir :

  • Une collecte stable à 367 M€ (vs 378 M€ en 2012)
  • Un intérêt confirmé des souscripteurs pour le financement de l’innovation (70 % des souscriptions réalisées par des FCPI)
  • Le nombre de souscripteurs se maintient : 53 000 personnes
  • La hausse du nombre de fonds agréés en 2022 (18 vs. 13 en 2021) peut laisser envisager un rebond de l’attractivité de ces véhicules en 2023.

****

En 2022, la collecte globale se maintient à 367 M€ (vs 378 M€ en 2021) auprès de 53 000 souscripteurs (idem en 2021). 70 % de la collecte a été réalisée au titre des FCPI et 30 % au titre des FIP.

Les levées des FCPI en 2022 démontrent l’attractivité du financement de l’innovation ; pour la 4ème année consécutive, le nombre de FCPI ayant levé des capitaux est supérieur au nombre de FIP.

La prorogation temporaire (jusque fin 2022) de l’augmentation du taux de réduction d’impôt sur le revenu de 18 % à 25 % au titre de l’IR PME est entrée en vigueur le 18 mars 2022.  La prorogation de ce taux majoré jusque fin 2023 a été votée mais n’est pas encore entrée en vigueur.

Retrouvez toutes les études sur les levées de capitaux par les FCPI et FIP

L’étude sur l’activité des FCPI et des FIP est réalisée en partenariat entre France Invest et l’AFG

  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2021
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2020
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2019
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2018
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2017
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2016
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2015
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2014
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2013
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2012

Méthodologie de l’étude sur les levées par les FCPI et les FIP

France Invest et l’AFG conduisent une étude commune sur les levées de capitaux par des véhicules destinés aux particuliers. Cette étude a pour objectif de mesurer et d’analyser le niveau et la nature de la collecte réalisée par les gestionnaires de Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) et de Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI) membres de France Invest et/ou de l’AFG. Ces études recensent les levées de fonds, réalisées sur une année civile depuis 2008.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest et de l’AFG, via un questionnaire envoyé à tous les participants. France Invest et l’AFG ne peuvent garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

Communiqués et études

financement innovation

growth

venture

Études

Communiqué de presse

21 février 2023

France Invest décrypte les ressorts de 6 ans de financements de la French Tech et formule ses propositions pour maintenir le cap

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) présente une étude inédite sur les segments du venture et du growth : un travail qui a pour objectif de mettre à disposition des chiffres sur l’activité du financement de l’innovation par les acteurs du capital-investissement français sur la période 2016 – S1 2022.

Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente « Le financement de l’innovation sous toutes ses formes est un enjeu clé pour le développement économique de la France et un enjeu de souveraineté pour l’Union Européenne, nécessaire à la décarbonation de l’économie et à la réindustrialisation du pays. Dans un contexte d’ajustement, nous souhaitons nous assurer que les acteurs français du venture et du growth permettront d’accompagner la French Tech et de la soutenir au travers des cycles, grâce à des équipes d’investissement expérimentées, tout le long du continuum de financements. »

Le marché du venture et du growth : 2016 – S1 2022

L’étude de France Invest montre la progression forte du segment du venture et du growth : 125 sociétés de gestion (sur plus de 400) sont actives sur ce segment au 30 juin 2022, qui a gagné en taille, en impact économique, en maturité des équipes et du marché. Résultat de l’attractivité du segment auprès des investisseurs institutionnels et privés, l’augmentation des montants levés, du nombre de fonds et de leur taille sont autant de signes qui montrent que le continuum de financements, de l’amorçage au growth, s’est étoffé en France ces dernières années.

Les lignes de force

  • À fin 2021, 3 555 start-up, entreprises innovantes et licornes étaient accompagnées par des acteurs français du venture et du growth, dont 2 449 entreprises françaises qui emploient près de 125 000 collaborateurs.
  • Entre 2016 et le 1er semestre 2022, les acteurs du capital-investissement ont investi 16,6 Md€ dans, en moyenne, plus de 900 opérations par an et ont ainsi accompagné le développement de la French Tech ;
  • Le segment a connu une forte croissance ces dernières années : en 2021, 7,3 Md€ ont été levés par les sociétés de gestion (+42 % vs. 2020 et x4 vs 2016) et 4,6 Md€ ont été investis (+ 68 % vs 2020 en montants investis et x5 vs 2016.) dans 1 162 start-up (+ 21 % vs 202 et x2 vs 2016)
  • La croissance du segment est portée en partie par les levées des fonds de growth (3,6 Md€ levés en 2021, un chiffre multiplié par 9 entre 2019 et 2021) ; suivies de celles des fonds de venture (3,7 Md€ levés en 2021, x2,4 vs 2016).
  • Cette progression des montants levées s’accompagne également d’une hausse du nombre de fonds levés et de la taille de ces fonds : 38 véhicules ont atteint une taille supérieure à 200 M€ entre 2016 et le S1 2022 (contre 12 entre 2006 et 2016) et sont en mesure de venir soutenir la création de champions nationaux et internationaux.
  • La part des fonds de biotech dans les levées a fortement progressé pour atteindre 19 % en 2021 (vs 10 % sur la période 2016-2020). À noter que ces fonds ont une forte capacité à lever des capitaux à l’étranger (39 % des capitaux levés entre 2016 et S1 2022, vs 16 % pour la Tech) ;
  • Au S1 2022, les levées des fonds de venture et de growth ont diminué de 16 % vs S1 2021 (-36 % pour le growth / +11 % pour le venture).

Notons que l’attractivité nouvelle auprès d’investisseurs institutionnels et particuliers, qu’ils soient français ou étrangers (38 % des souscriptions en provenance de l’étranger en 2021, contre 14 % en moyenne entre 2016 et 2020), ainsi que l’initiative Tibi (qui concerne principalement les fonds de growth) sont parmi les principales raisons de la hausse des levées de fonds. Plus précisément :

  • Les engagements des investisseurs partenaires de l’initiative Tibi se sont traduits par un accroissement du poids des assureurs en 2020 et 2021, dans les levées et dans une moindre mesure du poids des caisses de retraites et des industriels ; 
  • Les investisseurs étrangers ont également intensifié leurs souscriptions à des fonds français en 2021 via les fonds de fonds (notamment aux États-Unis et au Luxembourg) et les fonds souverains (FEI et fonds souverains d’Asie et du Moyen-Orient) ; 
  • Les investisseurs particuliers et les family office ont doublé leurs investissements dans les fonds de venture et de growth en 2021 (1,5 Md€). Cette progression est portée essentiellement par les fonds institutionnels (FPCI, SLP) accessibles principalement aux investisseurs avertis.  

Nos propositions pour préserver le continuum de financements de l’innovation

L’étude montre, qu’en quelques années, un écosystème riche d’investisseurs dans les start-up s’est construit et a gagné en maturité pour accompagner la French Tech dans sa croissance. 

Néanmoins, des fragilités persistent sur l’ensemble de l’écosystème et une période plus complexe s’est ouverte notamment sur le plan des levées de fonds. Pourtant, la capacité à accompagner et réinvestir dans la durée dans les start-up est un critère déterminant de leur réussite, et avec elle de la croissance d’une économie innovante, souveraine et décarbonée 

Dans ce contexte, la poursuite du soutien apporté ces dernières années par les pouvoirs publics et les investisseurs institutionnels sera structurant pour permettre aux fonds de venture et de growth de continuer à accompagner la tech française

Nos propositions pour maintenir le cap :

  • Mieux flécher l’épargne des Français vers le capital-investissement, en renforçant le référencement des fonds de capital-investissement dans les contrats d’assurance-vie en UC, l’épargne retraite et l’épargne salariale
  • Libérer les contraintes sur les investisseurs institutionnels (Solvabilité 2, régime réglementaire des caisses de retraite, …) et lancer rapidement un dispositif Tibi 2
  • Améliorer le régime européen des aides d’Etat
  • Permettre aux entreprises de mieux financer l’innovation à travers un régime du corporate venture réinventé
  • Faire fonctionner efficacement les régimes et enveloppes existantes : PEA, PEA/PME, FCPI, et rendre fonctionnel le dispositif d’apport cession pour permettre de réinvestir les succès entrepreneuriaux dans la tech

Communiqués et études

valeur

Études

Communiqué de presse

capital-investissement

14 décembre 2022

Création de valeur

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent l’étude dans les start-up, les PME et ETI françaises accompagnées par des acteurs du capital-investissement : la 8ème étude qui explique comment se crée la valeur.

Sur la création de valeur, Claire Chabrier, Présidente de France Invest, commente : « Pour la 8ème année, nous faisons la démonstration des ressorts de la création de valeur pour les entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investissement. C’est bien, avant tout, la croissance organique et externe des entreprises, la hausse des chiffres d’affaires et des résultats qui expliquent la création de valeur sur la période d’accompagnement. Parmi les participations étudiées, un tiers sont des PME transformées en ETI ! Nous trouvons une nouvelle fois confirmation du rôle déterminant et actif que jouent nos adhérents dans le soutien à la croissance du tissu de PME et ETI français. »

Création de valeur : démonstration confirmée année après année

Laurent Majubert, associé conseil en transactions chez EY, commente « L’étude sur la création de valeur est représentative du marché, car les nombreuses interviews ont permis de fiabiliser les chiffres sur près de 70 % des transactions concernées. Cette année encore, la croissance des résultats est restée le premier élément contributif (à 63 %) de la création de valeur, comme sur tous les millésimes de l’étude (2012 à 2021). L’effet lié à la hausse des multiples de valorisation reste globalement moindre, et s’explique principalement par la forte croissance de ces sociétés, car la corrélation rationnelle entre ces multiples et la taille des sociétés s’est confirmée chaque année. »

Dans l’étude réalisée par France Invest depuis 2012, nous analysons chaque année quels sont les déterminants de la création de valeur dans les opérations de capital-investissement.

Les composantes de la valeur créée

L’étude analyse les composantes de la création de valeur dans les PME et ETI françaises qui ont bénéficié de l’apport de capitaux propres de la part de fonds de capital-transmission, adhérents de France Invest, actionnaires majoritaires ou disposant a minima d’une minorité de blocage, et qui ont vendu leurs titres en totalité entre 2012 et 2021.

La création de valeur, mesurée par la progression de la valeur des titres, dans les 362 entreprises qui composent l’échantillon analysé, se décompose en 3 effets :

  • Pour 2/3 par le développement des résultats des entreprises accompagnées, qui s’explique par la croissance organique des chiffres d’affaires (à hauteur de 54 %), par l’apport de la croissance externe (à hauteur de 34 %) et, dans une moindre mesure, par l’amélioration des taux de marges (à hauteur de 12 %).
  • Pour 1/3 par l’effet multiple, qui se rationnalise notamment par la forte croissance de ces entreprises (celles cédées en 2021 ont vu leur chiffre d’affaires augmenter en moyenne de 65 % en l’espace de 5 ans) et par le renforcement de leur positionnement stratégique.
  • Dans une proportion marginale par l’effet de l’endettement dont le ratio diminue de 3,9 à 2,7 fois l’EBE sur la période de détention.  

Cette étude valide année après année les mécanismes de création de la valeur dans les entreprises ayant ouvert leur capital à un fonds. Elle conforte aussi la maturité du marché et la constance dans les composantes de la valorisation des entreprises accompagnées.

Adhésion des salariés, emplois, investissements et R&D : les autres enseignements de l’étude

Dans les entreprises concernées, le comité d’entreprise a rendu un avis favorable ou neutre à l’entrée des fonds (99 %), comme sur le choix du repreneur à la sortie (99 %).

Les effectifs des entreprises de l’échantillon ont augmenté de 47 % sur une durée moyenne de détention de 5 ans et demi (44 % de cette augmentation nette étant liée au développement du périmètre historique), soit une croissance annuelle moyenne de +7,3 %.

Ces entreprises ont poursuivi (à 34 %) ou accéléré (à 62 %) leur politique d’investissements corporels. Aucune entreprise dotée d’un programme de recherche et développement (R&D) n’a réduit ce poste de dépenses : 53 % déclarent l’avoir même augmenté.

Retrouvez toutes les études sur la création de valeur dans les PME et ETI françaises accompagnées dans leur transformation par les acteur français du capital-investissement

L’étude sur la création de valeur est réalisée par France Invest en partenariat avec EY. Elle s’inspire de l’étude « European PE exits » conduite depuis 2005 par EY sur les opérations majoritaires du marché des Large Caps européennes.

Méthodologie de l’étude sur la création de valeur

France Invest et EY s’associent pour mesurer le poids des principaux facteurs déterminants de la performance des PME et ETI françaises (MidMarket) accompagnées par des fonds de capital-transmission. Cette étude, réalisée en respectant la méthodologie européenne développée par EY, s’appuie sur un échantillon significatif d’entretiens conduits en face-à-face des équipes en charge des opérations identifiées.

La création de valeur ainsi que le poids de ses principaux déterminants sont calculés à partir des données privées historiques des PME et ETI françaises qui ont bénéficié de l’apport de capitaux propres des acteurs français du capital-transmission, membres de France Invest, en position d’actionnaires majoritaires ou disposant a minima d’une minorité de blocage, et dont les titres ont été vendus en totalité dans la période d’étude considérée. Seules les entreprises françaises respectant ces critères et qui affichent au moment de la cession un chiffre d’affaires compris entre 20 M€ et 500 M€ sont considérées comme éligibles au périmètre d’étude.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest lors d’entretiens en face-à-face des équipes en charge des opérations identifiées ; en présence d’au moins un associé d’EY et d’une personne de l’équipe des études économiques et statistiques de France Invest.

France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées. Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

Communiqués et études

croissance

emploi

Études

Communiqué de presse

capital-investissement

14 décembre 2022

Croissance et création d’emplois

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent l’étude dans les start-up, les PME et ETI françaises accompagnées par des acteurs du capital-investissement : la 19ème étude sur la croissance et la création d’emplois.

Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente « La croissance du chiffre d’affaires comme la création d’emplois des sociétés accompagnées par les acteurs du capital-investissement dépassent à nouveau en 2021 les tendances observées dans le reste de l’économie. Ces entreprises ont en effet vu en 2021 leur chiffre d’affaires croître de +12,6 % contre +8,2 % pour le PIB français. Sur la même période ce sont plus de 83 000 emplois nets qui ont été créés au sein de l’échantillon étudié de plus de 3 800 entreprises, et 280 000 emplois sur les cinq dernières années, soit trois fois le rythme de création d’emploi de l’économie française. »

Chiffre d’affaires et création d’emplois : 2021, une très bonne année

Sur les 9 300 entreprises accompagnées, dont 7 601 françaises, les données sont ici disponibles pour 3 800 d’entre elles. Les entreprises de cet échantillon emploient 1,5 millions de collaborateurs (vs. 17,52 millions de salariés français dans le secteur privé marchand fin 2021)

Impact sur le chiffre d’affaires

  • Notre échantillon de 3 800 entreprises (start-up, PME et ETI) françaises accompagnées par les acteurs du capital-investissement a réalisé un chiffre d’affaires de 259 Md€ en 2021, en hausse de +12,6 % (hors effet des croissances externes) à comparer à une hausse du PIB de +8,2 % ; ceci correspond à 18 % du chiffre d’affaires des entreprises du CAC 40 la même année.
  • Pour rappel, l’année 2020 avait montré une baisse du CA de l’échantillon de -2,6 % à comparer à une baisse de -5,5 % du PIB français, dans un contexte de crise Covid.
  • Depuis 2016 les entreprises accompagnées affichent une croissance de 29,5% versus 11,6% pour le PIB français
  • La croissance du chiffre d’affaires s’observe sur l’ensemble des secteurs d’activité et plus particulièrement dans l’énergie, le numérique, les services financiers et l’industrie.
  • Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille participent de cette croissance du chiffre d’affaires. C’est notable pour les PME avec +19,2 % de chiffres d’affaires en 2021.

Impact sur la création d’emplois

  • Notre échantillon de 3 800 entreprises compte 1,5 millions de salariés à fin 2021. Le secteur privé marchand français emploie 17,5 millions de salariés, hors secteur agricole.
  • 83 187 emplois nets ont été créés en 2021, soit une hausse de +5,8 % sur un an (hors effet des croissances externes), à comparer à +4,6 % pour l’emploi global dans le secteur marchand et +2,3 % pour le marché de l’emploi dans les pays de l’OCDE.
  • Tous les secteurs d’activité et toutes les tailles d’entreprises partagent cette tendance ; notons pour les PME une hausse de +11,4 % des emplois créés.
  • Les effectifs sont en croissance de 46 % sur les 5 dernières années, soit une progression moyenne annuelle de +7,1 %. Ainsi, ce sont plus de 280 000 emplois nets qui ont été créés entre 2016 et 2021.

« La croissance du chiffre d’affaires se confirme dans le temps de manière constante : sur longue période, l’activité de ces entreprises croît plus rapidement que le PIB moyen français. Ces mêmes entreprises sont moins impactées lors d’une contraction de marché comme cela avait le cas l’an dernier » précise François Estin, associé conseil en stratégie et transactions chez EY.

Retrouvez toutes les études sur la croissance et la création d’emplois

L’étude sur la croissance et la création d’emplois est réalisée par France Invest en partenariat avec EY.

Méthodologie de l’étude sur la croissance et la création d’emplois

Depuis 2003, France Invest et EY ont souhaité évaluer les caractéristiques des entreprises françaises accompagnées par le capital-investissement sous toutes ses formes : capital-innovation, capital-développement, capital-transmission et capital-retournement, et réaliser une analyse dynamique en calculant la croissance de leurs effectifs et de leurs chiffres d’affaires.

L’enquête est conduite auprès de l’ensemble des membres actifs de France Invest. Cette étude porte sur l’ensemble des entreprises détenues en portefeuille par les membres, qu’elles aient été détenues ou non sur tout ou partie de la période. L’effet éventuel lié aux acquisitions ou cessions réalisées par ces entreprises a été corrigé lorsque l’information était disponible.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations présentes dans la base ont été systématiquement vérifiées par EY. Les taux de croissance des effectifs et des chiffres d’affaires sont calculés pour les entreprises françaises, dont l’ensemble des données requises est complet sur deux années.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

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Communiqués et études

capital-investissement

infrastructure

activité

13 octobre 2022

Activité des fonds de capital-investissement au premier semestre 2022

Un semestre actif dans la continuité de l’année 2021

  • 1 559 entreprises et projets d’infrastructure ont fait l’objet de 18 Md€ d’investissement
  • 756 entreprises et projets d’infrastructure ont été cédés partiellement ou totalement
  • 21 Md€ ont été collectés, pour investir dans les 5 prochaines années en moyenne

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Grant Thornton présentent aujourd’hui l’activité du premier semestre 2022 des acteurs français du capital-investissement (entreprises et projets d’infrastructure). Ce bilan d’activité fait encore une fois référence : près de 300 sociétés de gestion y ont en effet participé (soit un taux de retour de 91 %).

Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente :

« Ce premier semestre s’inscrit dans la continuité de la reprise de l’année 2021 : investissements et levées sont restés dynamiques malgré les incertitudes géopolitiques, énergétiques et d’approvisionnement rencontrées depuis le mois de mars.

La progression des levées auprès d’une grande diversité d’acteurs, français et internationaux, témoigne par ailleurs de la confiance des souscripteurs dans le capital-investissement français et lui donnera les moyens d’accompagner les start-up, PME et ETI dans le temps long.. Dans une période d’incertitudes où les impératifs de transformation des entreprises restent vifs – décarbonation, digitalisation notamment – le capital-investissement est en mesure d’accompagner les entreprises face aux défis de court terme tout en gardant le cap sur les enjeux de long terme, au travers des cycles. »

1. Les données globales des acteurs du capital-investissement : un premier semestre actif, tant sur les investissements que sur la collecte

  • Au premier semestre 2022, 1 559 entreprises et projets d’infrastructure (soit +25 %) ont fait l’objet d’opérations pour 18 Md€ investis par les acteurs français du capital-investissement. L’activité de ce semestre 2022 s’inscrit dans la continuité des niveaux observés en 2021, année de reprise après le léger ralentissement observé en 2020 dû à la crise sanitaire.
  • Les acteurs français du capital-investissement ont parallèlement collecté 21 Md€ qui seront progressivement investis dans les entreprises sur les cinq prochaines années en moyenne.
  • L’attractivité se confirme auprès des investisseurs internationaux, qui représentent 52 % des levées (vs 41 % en moyenne annuelle sur les 10 dernières années).

2. Zoom sur le marché du capital-investissement (hors infrastructure) : des investissements en augmentation, reflets des collectes passées et d’un nombre plus important d’entreprises accompagnées

Investissements

  • Les investissements sont en hausse (+26 % en nombre d’entreprises et +22 % en montants), en lien avec les capitaux levés ces dernières années, la croissance du nombre d’acteurs sur un marché désormais mature. Ils sont principalement portés par les investissements de moins de 5 M€, avec un ticket moyen légèrement en baisse à 8,7 M€.
  • Les transactions primaires (entreprises qui ouvrent leur capital à un adhérent de France Invest pour la première fois) représentent 50 % des montants investis sur le 1er semestre 2022 (48 % en moyenne annuelle sur les 10 dernières années). Les capitaux s’investissent donc pour moitié dans de nouvelles participations.
  • Les investissements dans l’industrie (3,1 Md€ investis, +55 % vs S1 2021), la santé (2,7 Md€ investis, +23 % vs S1 2021) et le numérique (2,7 Md€ investis, +50 % vs S1 2021) progressent. Ces secteurs, stratégiques pour l’économie française, représentent 62 % des entreprises ciblées et 66 % des montants investis dans sur le semestre.
  • Les trois quarts des entreprises accompagnées sont basées en France.

Levées de capitaux

  • Les souscripteurs sont très diversifiés : assureurs (20 %) en forte hausse, caisses de retraite majoritairement étrangers (16 %), fonds de fonds (15 %).
  • Notons que la classe d’actifs du capital-investissement s’ouvre toujours davantage aux particuliers et family offices, qui ont investi 1,9 Md€ ce semestre (+14 % vs S1 2021) et qui pèsent pour 12 % des souscriptions.

3. Zoom sur le marché de l’infrastructure : des niveaux d’investissement très élevés portés par les énergies renouvelables et les télécoms

Investissements

  • Les investissements sont en hausse, tirés notamment par le secteur des énergies renouvelables (x3 en montants vs S1 2021 et +20 % en nombre).

Levées de capitaux

  • Dans un marché très concentré autour d’un petit nombre d’acteurs de grande taille, le niveau des levées peut varier grandement d’une année sur l’autre. En l’absence de plusieurs levées de taille importante, le niveau de la collecte est en baisse au premier semestre 2022 (-42 % vs S1 2021). Ceci ne peut pour l’heure présager le niveau de la collecte annuelle.
  • Comme observé historiquement, les principaux souscripteurs sont des investisseurs institutionnels (assureurs 36 %, fonds de pension 28 %,  fonds de fonds 19 %). Par ailleurs, 75 % des capitaux sont levés à l’international (vs 71 % en moyenne annuelle sur les 4 dernières années).

Thierry Dartus, associé, Transaction Advisory Services, Grant Thornton souligne : 

« L’activité du premier semestre 2022 s’inscrit dans la continuité de celle observée en 2021. Elle confirme le dynamisme retrouvé par le marché du capital-investissement après la pandémie.

Le niveau de collecte devrait continuer à animer le marché à moyen terme et permettre ainsi de financer les grands chantiers de la transition énergétique et de l’économie numérique. La France aura su rester attractive auprès des investisseurs étrangers dont la part continue de progresser sur la période.Dans un contexte d’inflation et de tension sur les matières premières et l’énergie, le capital-investissement dispose encore de nombreux atouts et sait être résistant pour affronter la complexité d’un environnement macro-économique et géopolitique incertain. »

Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative »(EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

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Communiqués et études

14 septembre 2022

La croissance externe à l’échelle des PME : sous les radars, un marché dynamique et des dirigeants ambitieux

Paris, le 14 septembre 2022 – Bpifrance Le Lab, en partenariat avec France Invest, a mené une étude auprès de 668 dirigeants de PME. Elle révèle que 65 % d’entre eux estiment que l’acquisition d’autres sociétés est indispensable dans la vie d’une PME en développement. Le dynamisme des acquisitions opérées par les PME ne devrait pas se démentir dans les prochaines années, bénéficiant d’une forte demande tant d’un point de vue des acheteurs que des vendeurs.

Dans la continuité d’une première étude publiée en 2015 sur les stratégies de croissance externe « transformantes »¹, Bpifrance Le Lab interroge au travers d’une nouvelle enquête statistique, enrichie de témoignages, le rapport des dirigeants de PME à la croissance externe comme levier de développement. L’enquête révèle la surprenante popularité du rachat d’entreprise auprès des PME, malgré le coût et la complexité de ces opérations stratégiques. Ainsi, 81 % des dirigeants ont déjà envisagé de racheter une entreprise au cours des cinq dernières années mais seuls 34 % y sont effectivement parvenus. L’écart entre les intentions affichées et les réalisations concrètes laissent entrevoir une multitude d’obstacles à surmonter pour ces dirigeants ambitieux, mais aux moyens limités.

« Les dirigeants de PME voient grand et nous nous en réjouissons. C’est au cœur de la mission de Bpifrance : permettre aux entrepreneurs d’oser grandir. Ils rachètent des entreprises pour accélérer leur croissance, conquérir de nouveaux marchés, innover… Malgré la taille de leur entreprise et leurs moyens limités, ils savent surmonter les obstacles et tirer le meilleur de ces opérations. » déclare Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.

Le manque de temps, de compétences en interne et de moyens constituent les premiers freins à la croissance externe des PME.

Après avoir esquissé la méthodologie d’acquisition des dirigeants de PME, l’étude se penche sur les 47 % de dirigeants qui ont déjà envisagé un projet de rachat, sans pour autant parvenir à le concrétiser. Selon les cas de figure, différents obstacles se dressent sur la route de ces chefs d’entreprise.

21 % ont lancé un processus d’acquisition mais ont dû s’interrompre en cours de route. Les négociations et la phase de due diligence, les plus sensibles par essence, concentrent le plus gros taux d’abandon. 26 % n’ont jamais entamé de démarches concrètes malgré leurs projets. Ces derniers sont essentiellement freinés par le manque de temps, de compétences en interne ainsi que par leurs moyens limités.

« Les rachats d’entreprises sont associés dans l’imaginaire collectif aux grands groupes et aux opérations de plusieurs milliards. Nous voyons ici qu’existe également des acquisitions de petites entreprises, moins médiatiques, mais importantes et sans doute moins sensibles aux cycles économiques, comme on peut le voir dans les intentions de rachat d’entreprise à 5 ans » constate Elise Tissier, directrice de Bpifrance Le Lab.

Les fonds d’investissement sont un tremplin pour la croissance externe des PME : 40 % des acquéreurs accompagnés d’un fonds d’investissement estiment que les résultats de leur acquisition d’entreprise sont supérieurs aux objectifs.

En effet, les fonds d’investissement se révèlent être de précieux partenaires, capables d’accélérer le développement des projets de croissance externe. Les dirigeants de PME ayant un fonds à leur capital présentent un taux de satisfaction bien plus important que les autres : 40 % des acquéreurs accompagnés d’un fonds d’investissement estiment que les résultats de leur acquisition d’entreprise sont supérieurs aux objectifs, contre 17 % des dirigeants non accompagnés de fonds. Ils mènent des opérations de plus grande envergure : 71 % d’entre eux ont achevé une acquisition de plus d’un million d’euros, contre 40 % pour les dirigeants non accompagnés d’un fonds.

Pourtant, parmi les 668 dirigeants interrogés, seulement 12 % déclarent avoir ouvert le capital de leur entreprise à un fonds.

« Cette étude qui laisse la parole aux entrepreneurs est riche d’enseignements. Nous pouvons nous réjouir des ambitions et des succès rencontrés par des entrepreneurs ayant ouvert leur capital à un fonds d’investissement. Les acteurs du capital-investissement apportent bien plus que des capitaux à leurs participations : ils les accompagnent de manière opérationnelle et sont de puissants leviers de croissance, notamment dans le cadre d’acquisitions. » conclue Claire Chabrier, Présidente de France Invest.

Les transactions entre PME devraient connaître un essor dans les prochaines années.

Si ce marché, dit « small-cap », fait déjà preuve d’un certain dynamisme, les velléités des dirigeants de PME laissent augurer une activité encore plus intense dans un futur proche. 72 % des dirigeants ont l’intention de racheter une entreprise, alors que 47 % affirment vouloir vendre leur entreprise en échange d’un prix conforme au marché dans les cinq prochaines années. A la rencontre de ces deux tendances vendeuse et acheteuse, les opportunités de marché devraient donc se multiplier, au bénéfice des organisations les plus agiles et audacieuses.

Méthodologie de l’étude :

  • Une enquête statistique menée auprès de 668 dirigeants de PME et ETI ;
  • 25 interviews de chefs d’entreprise et d’experts (directrice de fonds d’investissement, avocate, banquiers d’affaires, consultants…) ;
  • Enquête réalisée du 14/04/2022 au 20/05/2022

¹ Etude Bpifrance « Acquérir pour Bondir » novembre 2015

Communiqués et études

diversité

mixité

parité

2021

05 juillet 2022

Parité dans le capital-investissement : une mobilisation et des engagements renforcés

Soucieux de faire progresser la parité dans les métiers du capital-investissement et dans les entreprises qu’ils accompagnent, France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) a créé, en partenariat avec Deloitte, un baromètre annuel pour suivre l’évolution sur ce sujet. La 12ème édition, qui porte sur les données 2021, est publiée ce jour.


Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente :

« Après la signature de la Charte France Invest pour la parité, les lignes avaient rapidement commencé à bouger dès 2020, avec un renforcement du poids des femmes dans les équipes d’investissement des sociétés de gestion, notamment chez les juniors. L’année 2021 – exceptionnelle en termes de recrutements – est celle des engagements et de la structuration des dispositifs en faveur de la parité. En revanche la proportion des femmes dans les équipes d’investissement n’a pas progressé en 2021 et reste stable à 27 %. Nous devons tous rester pleinement mobilisés pour atteindre l’engagement pris à la signature de la charte soit 40 % de femmes dans les équipes d’investissement en
2030 ! »


Frédérique Lévêque-Chenevoy associée chez Deloitte responsable de l’étude, commente : « Après des résultats positifs en 2021, cette nouvelle édition du baromètre met en évidence une stabilisation de plusieurs indicateurs mesurant la parité alors que certains continuent à progresser ou confirment les tendances observées les années précédentes. Il faut continuer sur cette voie afin d’atteindre les différents objectifs définis dans la charte France Invest. »

Ce sont 217 sociétés de gestion qui ont répondu à l’étude ; elles représentent 92 % des investissements réalisés en 2021.

Des attentes en hausse et des indicateurs stables

Du côté LPs, les exigences s’intensifient : 64 % d’entre eux déclarent tenir compte du critère de parité dans les équipes de gestion lors des due diligences vs 60 % en 2020. La part des femmes dans les équipes d’investissement se maintient à 27 %, comme la part des femmes aux postes d’analystes et chargées d’affaires, à 38 %. Les femmes représentent 17 % des postes d’associés et 22 % des postes de membres de directoires ou de comités exécutifs vs 19 % et 21 % précédemment. Rappelons que l’objectif de la profession est d’atteindre, d’ici 2030, 40 % de femmes dans les équipes d’investissement et 25 % dans les comités d’investissement.

Le pourcentage de femmes dans les équipes des sociétés de gestion atteint 40 %, stable depuis 2011, variant entre 38 et 41 % en 2020.


Des recrutements en forte hausse, chez les hommes comme les femmes

En 2021, ce sont 593 recrutements (transferts entre sociétés de gestion inclus) qui ont été comptabilisés, en très nette hausse vs 215 en 2020. Les femmes représentent 35 % de ces recrutements au sein des équipes d’investissement vs 36 % en 2020.


Les viviers de recrutement continuent de s’élargir

La féminisation des équipes passe en effet par l’ouverture des sociétés de gestion à de nouveaux profils et à de nouveaux viviers. Parmi les femmes recrutées en 2021, 43 % ne sont pas issues de l’horizon classique (sociétés de gestion, transaction services ou banques d’affaires) ; à comparer avec 34 % pour les profils masculins.
En outre, 82 % des répondants disent privilégier le recrutement d’une femme à niveau de compétences et qualités égales vs 80 % en 2020.


Des objectifs renforcés en faveur de la parité

Parmi les répondants, 87 % ont un objectif de parité pour leurs équipes d’investissement vs 86 % en 2020). Surtout, une part accrue travaille sur un objectif chiffré et mesurable : 34 % vs 29 % en 2020.
D’après l’étude, 77 % des sociétés de gestion encouragent leurs collaboratrices à développer leur réseau professionnel.

Dans les participations

Il ressort de l’étude que 47 % des participations comptent au moins une femme aux instances exécutives (Codir, Comex) ; et que 11 % des participations ont une femme présidente, directrice générale ou gérante. Ces données sont stables vs 2020.


Même si 69 % des répondants déclarent promouvoir des meilleurs pratiques en termes de parité dans la gouvernance des participations, 71 % des participations n’ont pas de femmes aux Comité de Surveillance ou Conseil d’administration.

Pour mémoire, la Charte France Invest ambitionne plus de 30 % de femmes aux Comex des entreprises accompagnées, de plus de 500 salariés, en 2030.

Rappel des actions de France Invest depuis 2019 pour accélérer la parité dans le capital-investissement français :


? Distinguer les femmes des équipes d’investissement : 2019, lancement des 1èrs Grands Prix des Talents Féminins. La 3ème édition est prévue le 18 octobre 2022.
? Mobiliser la profession : mars 2020, signature de la Charte Parité par 80 % des adhérents de France Invest, représentant environ 95 % des actifs sous gestion.
? Susciter plus de vocations : témoignages de femmes actives dans le capital-investissement dans les écoles de commerce et d’ingénieurs.
? Accompagner les femmes recrutées : mentoring de 12 mois pour les nouvelles recrues.
? Faire évoluer la gouvernance de France Invest : juin 2020, le nombre de femmes au conseil d’administration passe de 2 sur 14 administrateurs, à 7 sur 16 administrateurs. Les femmes deviennent majoritaires lors de l’assemblée générale de juin 2021