• Innovation et transformation digitale

France Invest décrypte les ressorts de 6 ans de financements de la French Tech et formule ses propositions pour maintenir le cap

21 février 2023

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) présente une étude inédite sur les segments du venture et du growth : un travail qui a pour objectif de mettre à disposition des chiffres sur l’activité du financement de l’innovation par les acteurs du capital-investissement français sur la période 2016 – S1 2022.

Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente « Le financement de l’innovation sous toutes ses formes est un enjeu clé pour le développement économique de la France et un enjeu de souveraineté pour l’Union Européenne, nécessaire à la décarbonation de l’économie et à la réindustrialisation du pays. Dans un contexte d’ajustement, nous souhaitons nous assurer que les acteurs français du venture et du growth permettront d’accompagner la French Tech et de la soutenir au travers des cycles, grâce à des équipes d’investissement expérimentées, tout le long du continuum de financements. »

Le marché du venture et du growth : 2016 – S1 2022

L’étude de France Invest montre la progression forte du segment du venture et du growth : 125 sociétés de gestion (sur plus de 400) sont actives sur ce segment au 30 juin 2022, qui a gagné en taille, en impact économique, en maturité des équipes et du marché. Résultat de l’attractivité du segment auprès des investisseurs institutionnels et privés, l’augmentation des montants levés, du nombre de fonds et de leur taille sont autant de signes qui montrent que le continuum de financements, de l’amorçage au growth, s’est étoffé en France ces dernières années.

Les lignes de force

  • À fin 2021, 3 555 start-up, entreprises innovantes et licornes étaient accompagnées par des acteurs français du venture et du growth, dont 2 449 entreprises françaises qui emploient près de 125 000 collaborateurs.
  • Entre 2016 et le 1er semestre 2022, les acteurs du capital-investissement ont investi 16,6 Md€ dans, en moyenne, plus de 900 opérations par an et ont ainsi accompagné le développement de la French Tech ;
  • Le segment a connu une forte croissance ces dernières années : en 2021, 7,3 Md€ ont été levés par les sociétés de gestion (+42 % vs. 2020 et x4 vs 2016) et 4,6 Md€ ont été investis (+ 68 % vs 2020 en montants investis et x5 vs 2016.) dans 1 162 start-up (+ 21 % vs 202 et x2 vs 2016)
  • La croissance du segment est portée en partie par les levées des fonds de growth (3,6 Md€ levés en 2021, un chiffre multiplié par 9 entre 2019 et 2021) ; suivies de celles des fonds de venture (3,7 Md€ levés en 2021, x2,4 vs 2016).
  • Cette progression des montants levées s’accompagne également d’une hausse du nombre de fonds levés et de la taille de ces fonds : 38 véhicules ont atteint une taille supérieure à 200 M€ entre 2016 et le S1 2022 (contre 12 entre 2006 et 2016) et sont en mesure de venir soutenir la création de champions nationaux et internationaux.
  • La part des fonds de biotech dans les levées a fortement progressé pour atteindre 19 % en 2021 (vs 10 % sur la période 2016-2020). À noter que ces fonds ont une forte capacité à lever des capitaux à l’étranger (39 % des capitaux levés entre 2016 et S1 2022, vs 16 % pour la Tech) ;
  • Au S1 2022, les levées des fonds de venture et de growth ont diminué de 16 % vs S1 2021 (-36 % pour le growth / +11 % pour le venture).

Notons que l’attractivité nouvelle auprès d’investisseurs institutionnels et particuliers, qu’ils soient français ou étrangers (38 % des souscriptions en provenance de l’étranger en 2021, contre 14 % en moyenne entre 2016 et 2020), ainsi que l’initiative Tibi (qui concerne principalement les fonds de growth) sont parmi les principales raisons de la hausse des levées de fonds. Plus précisément :

  • Les engagements des investisseurs partenaires de l’initiative Tibi se sont traduits par un accroissement du poids des assureurs en 2020 et 2021, dans les levées et dans une moindre mesure du poids des caisses de retraites et des industriels ; 
  • Les investisseurs étrangers ont également intensifié leurs souscriptions à des fonds français en 2021 via les fonds de fonds (notamment aux États-Unis et au Luxembourg) et les fonds souverains (FEI et fonds souverains d’Asie et du Moyen-Orient) ; 
  • Les investisseurs particuliers et les family office ont doublé leurs investissements dans les fonds de venture et de growth en 2021 (1,5 Md€). Cette progression est portée essentiellement par les fonds institutionnels (FPCI, SLP) accessibles principalement aux investisseurs avertis.  

Nos propositions pour préserver le continuum de financements de l’innovation

L’étude montre, qu’en quelques années, un écosystème riche d’investisseurs dans les start-up s’est construit et a gagné en maturité pour accompagner la French Tech dans sa croissance. 

Néanmoins, des fragilités persistent sur l’ensemble de l’écosystème et une période plus complexe s’est ouverte notamment sur le plan des levées de fonds. Pourtant, la capacité à accompagner et réinvestir dans la durée dans les start-up est un critère déterminant de leur réussite, et avec elle de la croissance d’une économie innovante, souveraine et décarbonée 

Dans ce contexte, la poursuite du soutien apporté ces dernières années par les pouvoirs publics et les investisseurs institutionnels sera structurant pour permettre aux fonds de venture et de growth de continuer à accompagner la tech française

Nos propositions pour maintenir le cap :

  • Mieux flécher l’épargne des Français vers le capital-investissement, en renforçant le référencement des fonds de capital-investissement dans les contrats d’assurance-vie en UC, l’épargne retraite et l’épargne salariale
  • Libérer les contraintes sur les investisseurs institutionnels (Solvabilité 2, régime réglementaire des caisses de retraite, …) et lancer rapidement un dispositif Tibi 2
  • Améliorer le régime européen des aides d’Etat
  • Permettre aux entreprises de mieux financer l’innovation à travers un régime du corporate venture réinventé
  • Faire fonctionner efficacement les régimes et enveloppes existantes : PEA, PEA/PME, FCPI, et rendre fonctionnel le dispositif d’apport cession pour permettre de réinvestir les succès entrepreneuriaux dans la tech

Croissance et création d’emplois

14 décembre 2022

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent l’étude dans les start-up, les PME et ETI françaises accompagnées par des acteurs du capital-investissement : la 19ème étude sur la croissance et la création d’emplois.

Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente « La croissance du chiffre d’affaires comme la création d’emplois des sociétés accompagnées par les acteurs du capital-investissement dépassent à nouveau en 2021 les tendances observées dans le reste de l’économie. Ces entreprises ont en effet vu en 2021 leur chiffre d’affaires croître de +12,6 % contre +8,2 % pour le PIB français. Sur la même période ce sont plus de 83 000 emplois nets qui ont été créés au sein de l’échantillon étudié de plus de 3 800 entreprises, et 280 000 emplois sur les cinq dernières années, soit trois fois le rythme de création d’emploi de l’économie française. »

Chiffre d’affaires et création d’emplois : 2021, une très bonne année

Sur les 9 300 entreprises accompagnées, dont 7 601 françaises, les données sont ici disponibles pour 3 800 d’entre elles. Les entreprises de cet échantillon emploient 1,5 millions de collaborateurs (vs. 17,52 millions de salariés français dans le secteur privé marchand fin 2021)

Impact sur le chiffre d’affaires

  • Notre échantillon de 3 800 entreprises (start-up, PME et ETI) françaises accompagnées par les acteurs du capital-investissement a réalisé un chiffre d’affaires de 259 Md€ en 2021, en hausse de +12,6 % (hors effet des croissances externes) à comparer à une hausse du PIB de +8,2 % ; ceci correspond à 18 % du chiffre d’affaires des entreprises du CAC 40 la même année.
  • Pour rappel, l’année 2020 avait montré une baisse du CA de l’échantillon de -2,6 % à comparer à une baisse de -5,5 % du PIB français, dans un contexte de crise Covid.
  • Depuis 2016 les entreprises accompagnées affichent une croissance de 29,5% versus 11,6% pour le PIB français
  • La croissance du chiffre d’affaires s’observe sur l’ensemble des secteurs d’activité et plus particulièrement dans l’énergie, le numérique, les services financiers et l’industrie.
  • Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille participent de cette croissance du chiffre d’affaires. C’est notable pour les PME avec +19,2 % de chiffres d’affaires en 2021.

Impact sur la création d’emplois

  • Notre échantillon de 3 800 entreprises compte 1,5 millions de salariés à fin 2021. Le secteur privé marchand français emploie 17,5 millions de salariés, hors secteur agricole.
  • 83 187 emplois nets ont été créés en 2021, soit une hausse de +5,8 % sur un an (hors effet des croissances externes), à comparer à +4,6 % pour l’emploi global dans le secteur marchand et +2,3 % pour le marché de l’emploi dans les pays de l’OCDE.
  • Tous les secteurs d’activité et toutes les tailles d’entreprises partagent cette tendance ; notons pour les PME une hausse de +11,4 % des emplois créés.
  • Les effectifs sont en croissance de 46 % sur les 5 dernières années, soit une progression moyenne annuelle de +7,1 %. Ainsi, ce sont plus de 280 000 emplois nets qui ont été créés entre 2016 et 2021.

« La croissance du chiffre d’affaires se confirme dans le temps de manière constante : sur longue période, l’activité de ces entreprises croît plus rapidement que le PIB moyen français. Ces mêmes entreprises sont moins impactées lors d’une contraction de marché comme cela avait le cas l’an dernier » précise François Estin, associé conseil en stratégie et transactions chez EY.

Retrouvez toutes les études sur la croissance et la création d’emplois

L’étude sur la croissance et la création d’emplois est réalisée par France Invest en partenariat avec EY.

Méthodologie de l’étude sur la croissance et la création d’emplois

Depuis 2003, France Invest et EY ont souhaité évaluer les caractéristiques des entreprises françaises accompagnées par le capital-investissement sous toutes ses formes : capital-innovation, capital-développement, capital-transmission et capital-retournement, et réaliser une analyse dynamique en calculant la croissance de leurs effectifs et de leurs chiffres d’affaires.

L’enquête est conduite auprès de l’ensemble des membres actifs de France Invest. Cette étude porte sur l’ensemble des entreprises détenues en portefeuille par les membres, qu’elles aient été détenues ou non sur tout ou partie de la période. L’effet éventuel lié aux acquisitions ou cessions réalisées par ces entreprises a été corrigé lorsque l’information était disponible.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations présentes dans la base ont été systématiquement vérifiées par EY. Les taux de croissance des effectifs et des chiffres d’affaires sont calculés pour les entreprises françaises, dont l’ensemble des données requises est complet sur deux années.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

  • Création et partage de la valeur

Création de valeur

14 décembre 2022

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent l’étude dans les start-up, les PME et ETI françaises accompagnées par des acteurs du capital-investissement : la 8ème étude qui explique comment se crée la valeur.

Sur la création de valeur, Claire Chabrier, Présidente de France Invest, commente : « Pour la 8ème année, nous faisons la démonstration des ressorts de la création de valeur pour les entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investissement. C’est bien, avant tout, la croissance organique et externe des entreprises, la hausse des chiffres d’affaires et des résultats qui expliquent la création de valeur sur la période d’accompagnement. Parmi les participations étudiées, un tiers sont des PME transformées en ETI ! Nous trouvons une nouvelle fois confirmation du rôle déterminant et actif que jouent nos adhérents dans le soutien à la croissance du tissu de PME et ETI français. »

Création de valeur : démonstration confirmée année après année

Laurent Majubert, associé conseil en transactions chez EY, commente « L’étude sur la création de valeur est représentative du marché, car les nombreuses interviews ont permis de fiabiliser les chiffres sur près de 70 % des transactions concernées. Cette année encore, la croissance des résultats est restée le premier élément contributif (à 63 %) de la création de valeur, comme sur tous les millésimes de l’étude (2012 à 2021). L’effet lié à la hausse des multiples de valorisation reste globalement moindre, et s’explique principalement par la forte croissance de ces sociétés, car la corrélation rationnelle entre ces multiples et la taille des sociétés s’est confirmée chaque année. »

Dans l’étude réalisée par France Invest depuis 2012, nous analysons chaque année quels sont les déterminants de la création de valeur dans les opérations de capital-investissement.

Les composantes de la valeur créée

L’étude analyse les composantes de la création de valeur dans les PME et ETI françaises qui ont bénéficié de l’apport de capitaux propres de la part de fonds de capital-transmission, adhérents de France Invest, actionnaires majoritaires ou disposant a minima d’une minorité de blocage, et qui ont vendu leurs titres en totalité entre 2012 et 2021.

La création de valeur, mesurée par la progression de la valeur des titres, dans les 362 entreprises qui composent l’échantillon analysé, se décompose en 3 effets :

  • Pour 2/3 par le développement des résultats des entreprises accompagnées, qui s’explique par la croissance organique des chiffres d’affaires (à hauteur de 54 %), par l’apport de la croissance externe (à hauteur de 34 %) et, dans une moindre mesure, par l’amélioration des taux de marges (à hauteur de 12 %).
  • Pour 1/3 par l’effet multiple, qui se rationnalise notamment par la forte croissance de ces entreprises (celles cédées en 2021 ont vu leur chiffre d’affaires augmenter en moyenne de 65 % en l’espace de 5 ans) et par le renforcement de leur positionnement stratégique.
  • Dans une proportion marginale par l’effet de l’endettement dont le ratio diminue de 3,9 à 2,7 fois l’EBE sur la période de détention.  

Cette étude valide année après année les mécanismes de création de la valeur dans les entreprises ayant ouvert leur capital à un fonds. Elle conforte aussi la maturité du marché et la constance dans les composantes de la valorisation des entreprises accompagnées.

Adhésion des salariés, emplois, investissements et R&D : les autres enseignements de l’étude

Dans les entreprises concernées, le comité d’entreprise a rendu un avis favorable ou neutre à l’entrée des fonds (99 %), comme sur le choix du repreneur à la sortie (99 %).

Les effectifs des entreprises de l’échantillon ont augmenté de 47 % sur une durée moyenne de détention de 5 ans et demi (44 % de cette augmentation nette étant liée au développement du périmètre historique), soit une croissance annuelle moyenne de +7,3 %.

Ces entreprises ont poursuivi (à 34 %) ou accéléré (à 62 %) leur politique d’investissements corporels. Aucune entreprise dotée d’un programme de recherche et développement (R&D) n’a réduit ce poste de dépenses : 53 % déclarent l’avoir même augmenté.

Retrouvez toutes les études sur la création de valeur dans les PME et ETI françaises accompagnées dans leur transformation par les acteur français du capital-investissement

L’étude sur la création de valeur est réalisée par France Invest en partenariat avec EY. Elle s’inspire de l’étude « European PE exits » conduite depuis 2005 par EY sur les opérations majoritaires du marché des Large Caps européennes.

Méthodologie de l’étude sur la création de valeur

France Invest et EY s’associent pour mesurer le poids des principaux facteurs déterminants de la performance des PME et ETI françaises (MidMarket) accompagnées par des fonds de capital-transmission. Cette étude, réalisée en respectant la méthodologie européenne développée par EY, s’appuie sur un échantillon significatif d’entretiens conduits en face-à-face des équipes en charge des opérations identifiées.

La création de valeur ainsi que le poids de ses principaux déterminants sont calculés à partir des données privées historiques des PME et ETI françaises qui ont bénéficié de l’apport de capitaux propres des acteurs français du capital-transmission, membres de France Invest, en position d’actionnaires majoritaires ou disposant a minima d’une minorité de blocage, et dont les titres ont été vendus en totalité dans la période d’étude considérée. Seules les entreprises françaises respectant ces critères et qui affichent au moment de la cession un chiffre d’affaires compris entre 20 M€ et 500 M€ sont considérées comme éligibles au périmètre d’étude.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest lors d’entretiens en face-à-face des équipes en charge des opérations identifiées ; en présence d’au moins un associé d’EY et d’une personne de l’équipe des études économiques et statistiques de France Invest.

France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées. Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

  • Statistiques du capital-investissement

Activité des fonds de capital-investissement au premier semestre 2022

13 octobre 2022

Un semestre actif dans la continuité de l’année 2021

  • 1 559 entreprises et projets d’infrastructure ont fait l’objet de 18 Md€ d’investissement
  • 756 entreprises et projets d’infrastructure ont été cédés partiellement ou totalement
  • 21 Md€ ont été collectés, pour investir dans les 5 prochaines années en moyenne

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Grant Thornton présentent aujourd’hui l’activité du premier semestre 2022 des acteurs français du capital-investissement (entreprises et projets d’infrastructure). Ce bilan d’activité fait encore une fois référence : près de 300 sociétés de gestion y ont en effet participé (soit un taux de retour de 91 %).

Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente :

« Ce premier semestre s’inscrit dans la continuité de la reprise de l’année 2021 : investissements et levées sont restés dynamiques malgré les incertitudes géopolitiques, énergétiques et d’approvisionnement rencontrées depuis le mois de mars.

La progression des levées auprès d’une grande diversité d’acteurs, français et internationaux, témoigne par ailleurs de la confiance des souscripteurs dans le capital-investissement français et lui donnera les moyens d’accompagner les start-up, PME et ETI dans le temps long.. Dans une période d’incertitudes où les impératifs de transformation des entreprises restent vifs – décarbonation, digitalisation notamment – le capital-investissement est en mesure d’accompagner les entreprises face aux défis de court terme tout en gardant le cap sur les enjeux de long terme, au travers des cycles. »

1. Les données globales des acteurs du capital-investissement : un premier semestre actif, tant sur les investissements que sur la collecte

  • Au premier semestre 2022, 1 559 entreprises et projets d’infrastructure (soit +25 %) ont fait l’objet d’opérations pour 18 Md€ investis par les acteurs français du capital-investissement. L’activité de ce semestre 2022 s’inscrit dans la continuité des niveaux observés en 2021, année de reprise après le léger ralentissement observé en 2020 dû à la crise sanitaire.
  • Les acteurs français du capital-investissement ont parallèlement collecté 21 Md€ qui seront progressivement investis dans les entreprises sur les cinq prochaines années en moyenne.
  • L’attractivité se confirme auprès des investisseurs internationaux, qui représentent 52 % des levées (vs 41 % en moyenne annuelle sur les 10 dernières années).

2. Zoom sur le marché du capital-investissement (hors infrastructure) : des investissements en augmentation, reflets des collectes passées et d’un nombre plus important d’entreprises accompagnées

Investissements

  • Les investissements sont en hausse (+26 % en nombre d’entreprises et +22 % en montants), en lien avec les capitaux levés ces dernières années, la croissance du nombre d’acteurs sur un marché désormais mature. Ils sont principalement portés par les investissements de moins de 5 M€, avec un ticket moyen légèrement en baisse à 8,7 M€.
  • Les transactions primaires (entreprises qui ouvrent leur capital à un adhérent de France Invest pour la première fois) représentent 50 % des montants investis sur le 1er semestre 2022 (48 % en moyenne annuelle sur les 10 dernières années). Les capitaux s’investissent donc pour moitié dans de nouvelles participations.
  • Les investissements dans l’industrie (3,1 Md€ investis, +55 % vs S1 2021), la santé (2,7 Md€ investis, +23 % vs S1 2021) et le numérique (2,7 Md€ investis, +50 % vs S1 2021) progressent. Ces secteurs, stratégiques pour l’économie française, représentent 62 % des entreprises ciblées et 66 % des montants investis dans sur le semestre.
  • Les trois quarts des entreprises accompagnées sont basées en France.

Levées de capitaux

  • Les souscripteurs sont très diversifiés : assureurs (20 %) en forte hausse, caisses de retraite majoritairement étrangers (16 %), fonds de fonds (15 %).
  • Notons que la classe d’actifs du capital-investissement s’ouvre toujours davantage aux particuliers et family offices, qui ont investi 1,9 Md€ ce semestre (+14 % vs S1 2021) et qui pèsent pour 12 % des souscriptions.

3. Zoom sur le marché de l’infrastructure : des niveaux d’investissement très élevés portés par les énergies renouvelables et les télécoms

Investissements

  • Les investissements sont en hausse, tirés notamment par le secteur des énergies renouvelables (x3 en montants vs S1 2021 et +20 % en nombre).

Levées de capitaux

  • Dans un marché très concentré autour d’un petit nombre d’acteurs de grande taille, le niveau des levées peut varier grandement d’une année sur l’autre. En l’absence de plusieurs levées de taille importante, le niveau de la collecte est en baisse au premier semestre 2022 (-42 % vs S1 2021). Ceci ne peut pour l’heure présager le niveau de la collecte annuelle.
  • Comme observé historiquement, les principaux souscripteurs sont des investisseurs institutionnels (assureurs 36 %, fonds de pension 28 %,  fonds de fonds 19 %). Par ailleurs, 75 % des capitaux sont levés à l’international (vs 71 % en moyenne annuelle sur les 4 dernières années).

Thierry Dartus, associé, Transaction Advisory Services, Grant Thornton souligne : 

« L’activité du premier semestre 2022 s’inscrit dans la continuité de celle observée en 2021. Elle confirme le dynamisme retrouvé par le marché du capital-investissement après la pandémie.

Le niveau de collecte devrait continuer à animer le marché à moyen terme et permettre ainsi de financer les grands chantiers de la transition énergétique et de l’économie numérique. La France aura su rester attractive auprès des investisseurs étrangers dont la part continue de progresser sur la période.Dans un contexte d’inflation et de tension sur les matières premières et l’énergie, le capital-investissement dispose encore de nombreux atouts et sait être résistant pour affronter la complexité d’un environnement macro-économique et géopolitique incertain. »

Retrouvez toutes les études semestrielles et annuelles sur l’activité du capital-investissement français

L’étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement est réalisée en partenariat entre France Invest et Grant Thornton

Méthodologie de l’étude d’activité du capital-investissement français

France Invest et Grant Thornton élaborent les statistiques de référence du capital-investissement français et se sont associés pour réaliser une étude sur l’activité des acteurs français du capital-investissement. Cette étude, qui respecte la méthodologie européenne, est réalisée en interrogeant l’ensemble des sociétés et fonds de capital-investissement membres de France Invest depuis 1991. L’étude présente les tendances des levées de fonds, des investissements, et des désinvestissements au coût historique, sur une année civile ou un semestre. Le rôle de Grant Thornton est de contrôler la vraisemblance, la cohérence et l’exhaustivité des données communiquées par les membres. Aucune donnée intégrée à l’étude ne provient de sources publiques et n’a fait l’objet d’approximation.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative »(EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

La croissance externe à l’échelle des PME : sous les radars, un marché dynamique et des dirigeants ambitieux

14 septembre 2022

Paris, le 14 septembre 2022 – Bpifrance Le Lab, en partenariat avec France Invest, a mené une étude auprès de 668 dirigeants de PME. Elle révèle que 65 % d’entre eux estiment que l’acquisition d’autres sociétés est indispensable dans la vie d’une PME en développement. Le dynamisme des acquisitions opérées par les PME ne devrait pas se démentir dans les prochaines années, bénéficiant d’une forte demande tant d’un point de vue des acheteurs que des vendeurs.

Dans la continuité d’une première étude publiée en 2015 sur les stratégies de croissance externe « transformantes »¹, Bpifrance Le Lab interroge au travers d’une nouvelle enquête statistique, enrichie de témoignages, le rapport des dirigeants de PME à la croissance externe comme levier de développement. L’enquête révèle la surprenante popularité du rachat d’entreprise auprès des PME, malgré le coût et la complexité de ces opérations stratégiques. Ainsi, 81 % des dirigeants ont déjà envisagé de racheter une entreprise au cours des cinq dernières années mais seuls 34 % y sont effectivement parvenus. L’écart entre les intentions affichées et les réalisations concrètes laissent entrevoir une multitude d’obstacles à surmonter pour ces dirigeants ambitieux, mais aux moyens limités.

« Les dirigeants de PME voient grand et nous nous en réjouissons. C’est au cœur de la mission de Bpifrance : permettre aux entrepreneurs d’oser grandir. Ils rachètent des entreprises pour accélérer leur croissance, conquérir de nouveaux marchés, innover… Malgré la taille de leur entreprise et leurs moyens limités, ils savent surmonter les obstacles et tirer le meilleur de ces opérations. » déclare Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.

Le manque de temps, de compétences en interne et de moyens constituent les premiers freins à la croissance externe des PME.

Après avoir esquissé la méthodologie d’acquisition des dirigeants de PME, l’étude se penche sur les 47 % de dirigeants qui ont déjà envisagé un projet de rachat, sans pour autant parvenir à le concrétiser. Selon les cas de figure, différents obstacles se dressent sur la route de ces chefs d’entreprise.

21 % ont lancé un processus d’acquisition mais ont dû s’interrompre en cours de route. Les négociations et la phase de due diligence, les plus sensibles par essence, concentrent le plus gros taux d’abandon. 26 % n’ont jamais entamé de démarches concrètes malgré leurs projets. Ces derniers sont essentiellement freinés par le manque de temps, de compétences en interne ainsi que par leurs moyens limités.

« Les rachats d’entreprises sont associés dans l’imaginaire collectif aux grands groupes et aux opérations de plusieurs milliards. Nous voyons ici qu’existe également des acquisitions de petites entreprises, moins médiatiques, mais importantes et sans doute moins sensibles aux cycles économiques, comme on peut le voir dans les intentions de rachat d’entreprise à 5 ans » constate Elise Tissier, directrice de Bpifrance Le Lab.

Les fonds d’investissement sont un tremplin pour la croissance externe des PME : 40 % des acquéreurs accompagnés d’un fonds d’investissement estiment que les résultats de leur acquisition d’entreprise sont supérieurs aux objectifs.

En effet, les fonds d’investissement se révèlent être de précieux partenaires, capables d’accélérer le développement des projets de croissance externe. Les dirigeants de PME ayant un fonds à leur capital présentent un taux de satisfaction bien plus important que les autres : 40 % des acquéreurs accompagnés d’un fonds d’investissement estiment que les résultats de leur acquisition d’entreprise sont supérieurs aux objectifs, contre 17 % des dirigeants non accompagnés de fonds. Ils mènent des opérations de plus grande envergure : 71 % d’entre eux ont achevé une acquisition de plus d’un million d’euros, contre 40 % pour les dirigeants non accompagnés d’un fonds.

Pourtant, parmi les 668 dirigeants interrogés, seulement 12 % déclarent avoir ouvert le capital de leur entreprise à un fonds.

« Cette étude qui laisse la parole aux entrepreneurs est riche d’enseignements. Nous pouvons nous réjouir des ambitions et des succès rencontrés par des entrepreneurs ayant ouvert leur capital à un fonds d’investissement. Les acteurs du capital-investissement apportent bien plus que des capitaux à leurs participations : ils les accompagnent de manière opérationnelle et sont de puissants leviers de croissance, notamment dans le cadre d’acquisitions. » conclue Claire Chabrier, Présidente de France Invest.

Les transactions entre PME devraient connaître un essor dans les prochaines années.

Si ce marché, dit « small-cap », fait déjà preuve d’un certain dynamisme, les velléités des dirigeants de PME laissent augurer une activité encore plus intense dans un futur proche. 72 % des dirigeants ont l’intention de racheter une entreprise, alors que 47 % affirment vouloir vendre leur entreprise en échange d’un prix conforme au marché dans les cinq prochaines années. A la rencontre de ces deux tendances vendeuse et acheteuse, les opportunités de marché devraient donc se multiplier, au bénéfice des organisations les plus agiles et audacieuses.

Méthodologie de l’étude :

  • Une enquête statistique menée auprès de 668 dirigeants de PME et ETI ;
  • 25 interviews de chefs d’entreprise et d’experts (directrice de fonds d’investissement, avocate, banquiers d’affaires, consultants…) ;
  • Enquête réalisée du 14/04/2022 au 20/05/2022

¹ Etude Bpifrance « Acquérir pour Bondir » novembre 2015

Parité dans le capital-investissement : une mobilisation et des engagements renforcés

05 juillet 2022

Soucieux de faire progresser la parité dans les métiers du capital-investissement et dans les entreprises qu’ils accompagnent, France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) a créé, en partenariat avec Deloitte, un baromètre annuel pour suivre l’évolution sur ce sujet. La 12ème édition, qui porte sur les données 2021, est publiée ce jour.


Claire Chabrier, présidente de France Invest, commente :

« Après la signature de la Charte France Invest pour la parité, les lignes avaient rapidement commencé à bouger dès 2020, avec un renforcement du poids des femmes dans les équipes d’investissement des sociétés de gestion, notamment chez les juniors. L’année 2021 – exceptionnelle en termes de recrutements – est celle des engagements et de la structuration des dispositifs en faveur de la parité. En revanche la proportion des femmes dans les équipes d’investissement n’a pas progressé en 2021 et reste stable à 27 %. Nous devons tous rester pleinement mobilisés pour atteindre l’engagement pris à la signature de la charte soit 40 % de femmes dans les équipes d’investissement en
2030 ! »


Frédérique Lévêque-Chenevoy associée chez Deloitte responsable de l’étude, commente : « Après des résultats positifs en 2021, cette nouvelle édition du baromètre met en évidence une stabilisation de plusieurs indicateurs mesurant la parité alors que certains continuent à progresser ou confirment les tendances observées les années précédentes. Il faut continuer sur cette voie afin d’atteindre les différents objectifs définis dans la charte France Invest. »

Ce sont 217 sociétés de gestion qui ont répondu à l’étude ; elles représentent 92 % des investissements réalisés en 2021.

Des attentes en hausse et des indicateurs stables

Du côté LPs, les exigences s’intensifient : 64 % d’entre eux déclarent tenir compte du critère de parité dans les équipes de gestion lors des due diligences vs 60 % en 2020. La part des femmes dans les équipes d’investissement se maintient à 27 %, comme la part des femmes aux postes d’analystes et chargées d’affaires, à 38 %. Les femmes représentent 17 % des postes d’associés et 22 % des postes de membres de directoires ou de comités exécutifs vs 19 % et 21 % précédemment. Rappelons que l’objectif de la profession est d’atteindre, d’ici 2030, 40 % de femmes dans les équipes d’investissement et 25 % dans les comités d’investissement.

Le pourcentage de femmes dans les équipes des sociétés de gestion atteint 40 %, stable depuis 2011, variant entre 38 et 41 % en 2020.


Des recrutements en forte hausse, chez les hommes comme les femmes

En 2021, ce sont 593 recrutements (transferts entre sociétés de gestion inclus) qui ont été comptabilisés, en très nette hausse vs 215 en 2020. Les femmes représentent 35 % de ces recrutements au sein des équipes d’investissement vs 36 % en 2020.


Les viviers de recrutement continuent de s’élargir

La féminisation des équipes passe en effet par l’ouverture des sociétés de gestion à de nouveaux profils et à de nouveaux viviers. Parmi les femmes recrutées en 2021, 43 % ne sont pas issues de l’horizon classique (sociétés de gestion, transaction services ou banques d’affaires) ; à comparer avec 34 % pour les profils masculins.
En outre, 82 % des répondants disent privilégier le recrutement d’une femme à niveau de compétences et qualités égales vs 80 % en 2020.


Des objectifs renforcés en faveur de la parité

Parmi les répondants, 87 % ont un objectif de parité pour leurs équipes d’investissement vs 86 % en 2020). Surtout, une part accrue travaille sur un objectif chiffré et mesurable : 34 % vs 29 % en 2020.
D’après l’étude, 77 % des sociétés de gestion encouragent leurs collaboratrices à développer leur réseau professionnel.

Dans les participations

Il ressort de l’étude que 47 % des participations comptent au moins une femme aux instances exécutives (Codir, Comex) ; et que 11 % des participations ont une femme présidente, directrice générale ou gérante. Ces données sont stables vs 2020.


Même si 69 % des répondants déclarent promouvoir des meilleurs pratiques en termes de parité dans la gouvernance des participations, 71 % des participations n’ont pas de femmes aux Comité de Surveillance ou Conseil d’administration.

Pour mémoire, la Charte France Invest ambitionne plus de 30 % de femmes aux Comex des entreprises accompagnées, de plus de 500 salariés, en 2030.

Rappel des actions de France Invest depuis 2019 pour accélérer la parité dans le capital-investissement français :


? Distinguer les femmes des équipes d’investissement : 2019, lancement des 1èrs Grands Prix des Talents Féminins. La 3ème édition est prévue le 18 octobre 2022.
? Mobiliser la profession : mars 2020, signature de la Charte Parité par 80 % des adhérents de France Invest, représentant environ 95 % des actifs sous gestion.
? Susciter plus de vocations : témoignages de femmes actives dans le capital-investissement dans les écoles de commerce et d’ingénieurs.
? Accompagner les femmes recrutées : mentoring de 12 mois pour les nouvelles recrues.
? Faire évoluer la gouvernance de France Invest : juin 2020, le nombre de femmes au conseil d’administration passe de 2 sur 14 administrateurs, à 7 sur 16 administrateurs. Les femmes deviennent majoritaires lors de l’assemblée générale de juin 2021

Performance nette du capital-investissement français à fin 2021

28 juin 2022

Le capital-investissement, performant sur le temps long et à travers les cycles

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent aujourd’hui la 28ème édition, à fin 2021, de leur étude annuelle sur la performance nette des acteurs français du capital-investissement (fonds de capital-investissement et d’infrastructure). 

Des performances robustes sur le long terme

A fin 2021, les performances sur temps long se consolident à un niveau élevé : 
  • Depuis l’origine, à 12,3 % (vs 11,6 % à fin 2020), 
  • Sur 15 ans, à 12,2 % (12,0 % à fin 2020), 
  • Sur 10 ans, à 14,5 % (vs 11,1 % à fin 2020). 

Ces chiffres actualisés à fin 2021 démontrent à nouveau que le capital-investissement a, sur longue période, surperformé toutes les autres classes d’actifs et que les investissements des fonds réalisés sur le moyen et long terme ont permis une bonne résistance des performances au travers des crises, comme en témoignent les statistiques sur 15 ans. 

Périmètre 2021 et rappel de la méthode de calcul 

Comme pour les études des années antérieures, l’édition 2021 est fondée sur des données largement représentatives du marché français : elle couvre plus de 700 véhicules gérés par 125 sociétés de gestion. Le nombre de véhicule couverts est en forte croissance depuis 2017. Au-delà de la croissance du marché et du nombre d’acteurs, il s’explique également par la pérennité des acteurs qui ont fait la preuve de bonnes performances répétées auprès de leurs clients investisseurs, dont les encours et le nombre de fonds gérés augmentent. 

Pour mémoire, l’indicateur principal de performance utilisé dans l’étude est le Taux de Rendement Interne (TRI) : Le TRI mesure rendement annuel d’un fonds de capital-investissement pour un souscripteur. Il tient compte des flux (appels de fonds et distributions) et de la valeur nette de l’actif (NAV) des véhicules, et son calcul inclut l’impact du temps. Entrent dans le calcul de la performance :

  • Les distributions de capitaux aux clients investisseurs des fonds (LPs), issues des cessions réalisées ; 
  • La valorisation (NAV) des véhicules d’investissement, qui répond au cadre réglementaire de la profession en vigueur 

Performances à fin 2021 : des indicateurs en hausse dans un environnement atypique à interpréter conjointement avec les performances observées à fin 2019 et 2020

De façon préliminaire, il convient de rappeler qu’au regard de la durée de vie moyenne des véhicules (entre 8 et 10 ans) et du temps long des investissements, les indicateurs de rendement calculés à court terme (par exemple les TRI pour des horizons inférieurs à 3 ans) doivent être interprétés avec prudence.

Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire, les rendements du capital-investissement ont connu, comme anticipé, un fort rebond en 2021 dans un contexte de reprise et de rattrapage de la croissance.

Les valorisations prudentes à fin 2020 dans un contexte encore incertain, la forte croissance des distributions en 2021 ainsi que la croissance des comparables boursiers ont porté techniquement les TRI à un niveau plus élevé à fin 2021 qu’à fin 2020.

La progression des distributions, c’est-à-dire les capitaux redistribués aux clients investisseurs, s’établit à +91 % vs 2020.

Cette hausse des distributions est en lien avec la hausse des cessions observées (+8 % vs. 2020), l’année 2021 ayant permis un rattrapage (en comparaison à l’année 2020, « année Covid ») et la réalisation de nombreuses cessions dans de bonnes conditions. Notons par ailleurs, que 81 % des cessions définitives ont été réalisées vers d’autres acteurs que des fonds de capital-investissement.

La progression des valorisations à fin 2021 s’inscrivait, elle, dans un contexte de très forte progression des comparables boursiers (+31 % pour le CAC 40 en 2021) et de valorisations impactées par la crise Covid à fin 2020. Il faut rappeler que les processus de valorisations, qui s’appuient sur des standards professionnels et réglementaires internationaux rigoureux, ont notamment recours à des comparables pour valoriser leurs investissements, dont les indices boursiers. L’évolution de ces comparables a un impact sur la valorisation des entreprises, mais aussi l’accompagnement des investisseurs à la transformation des entreprises dans un temps long qui contribue à les améliorer et stabiliser.

La hausse des TRI sur les différents horizons se retrouvent sur les différents segments, notamment le capital-innovation, où les secteurs de la tech et de la santé, principaux secteurs de ce segment, ont été particulièrement dynamiques en 2020 et 2021.

Comment envisager 2022 ? 

L’étude publiée constitue une analyse rétrospective d’une image figée à fin 2021 qui ne prend pas en compte les incertitudes sur la situation macroéconomique, politique et géopolitique et ses perspectives à moyen terme qui se sont rapidement et nettement renforcées depuis le début de l’année 2022.

Ces incertitudes modifient et vont modifier de façon profonde le contexte économique et financier dans lequel évoluent les entreprises accompagnées par les adhérents de France Invest : guerre en Ukraine, inflation, hausse des coûts des matières premières, difficultés d’approvisionnement, hausse des taux, incertitudes. En outre, le marché coté est baissier au premier semestre 2022 (-7 % pour le CAC 40 entre 1er janvier et 6 juin 2022). 

Dans ce contexte, des ajustements sont à attendre du fait de la conjoncture et d’un environnement dégradé, dont les acteurs du capital-investissement ont très tôt pris conscience et ont rapidement aidé leurs participations à se préparer aux changements.

Malgré tout, le premier semestre 2022 semble avoir été actif tant sur les levées que sur les investissements. Surtout, après 3 ans où les levées de capitaux ont été dynamiques, nos adhérents disposent de moyens pour continuer à accompagner les start-up, PME et ETI françaises, dans un contexte où les besoins de transformation (digitalisation, décarbonation) et d’investissement de long terme restent aussi important que jamais pour soutenir la croissance et la création d’emploi dans le pays.

Pour tous les fonds, le travail d’accompagnement et de création de valeur au sein des entreprises s’opère sur plusieurs années. Depuis deux ans, les événements imprévisibles se succèdent mais notre profession a fait preuve de prudence, de résistance et est pleinement mobilisée. Les acteurs du capital-investissement, investisseurs professionnels et engagés, sont à l’œuvre auprès des participations en leur mettant à disposition trois ressources : capitaux, accompagnement et temps long. 

Claire Chabrier, présidente de France Invest commente : « L’année 2021 a marqué comme attendu un rebond dans un contexte général de reprise post-Covid après une année 2020 où les performances de court terme avaient baissé. Au-delà de cette tendance à court terme, le métier du capital-investissement s’étudie sur longue période et nous avons la satisfaction de voir année après année que nos performances à 10 et 15 ans sont solides et stables et de constater une surperformance constante par rapport aux indices boursiers, et ce malgré les aléas rencontrés à travers les cycles. C’est le résultat du travail d’accompagnement très actif des actionnaires professionnels que nous sommes, pour aider les entreprises à grandir et à créer de la valeur dans la durée. Dans le contexte d’incertitudes économiques et politiques dans lesquelles nous évoluons, nous sommes plus que jamais concentrés et mobilisés pour accompagner nos participations et les aider à faire les bons arbitrages. »

« La performance 2021 du capital-investissement mesurée sur 10 ou 15 ans (14,5 % et 12,2 %), en progression notable sur cet horizon 10 ans par rapport à l’année dernière, maintient un écart de rendement significatif de l’ordre de 3 points par rapport aux indices boursiers CAC 40 ou CAC All Tradable sur l’horizon 10 ans et de 6 à 7 points sur l’horizon 15 ans » souligne Stéphane Vignals, associé EY Strategy and Transactions. « Ceci démontre le rôle clé des acteurs français du capital-investissement  à avoir préparé efficacement les équipes de management des entreprises dans lesquelles ils investissent à profiter du rebond de l’économie en sortie de crise sanitaire en les aidant à se transformer pendant la période de Covid. Nul doute que ce rôle d’accompagnement est précieux dans la situation de tensions inflationniste et géopolitique que nous connaissons actuellement. » ajoute Stéphane Vignals

Retrouvez toutes les statistiques de performance du capital-investissement français

L’étude sur la performance nette du capital-investissement français est réalisée par France Invest en partenariat avec EY

  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2021
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2020
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2019
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2018
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2017
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2016
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2015
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2014
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2013
  • Performance nette des acteurs français du capital-investissement à fin 2012

Méthodologie et définitions de l’étude de performance

France Invest et EY s’associent depuis 1994 pour mesurer la rentabilité du capital-investissement français à travers la réalisation d’une étude sur la performance nette. Cette étude, réalisée en respectant la méthodologie européenne, s’appuie sur un échantillon significatif de sociétés et fonds de capital-investissement depuis 1987.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

La performance nette en fin de période est calculée sur une base journalière et intègre l’ensemble des flux (appels de fonds et distributions) de tous les fonds matures (ayant plus de deux années d’existence) ainsi que la valeur résiduelle du portefeuille mesurée au 31 décembre. La population étudiée en est de fait réduite. La performance est calculée après déduction des frais de gestion et du carried interest.

Le TRI Net présenté est calculé sur une base comparable de fonds. Par conséquent, les chiffres courants diffèrent de ceux communiqués dans l’étude précédente du fait de la prise en compte de la performance de nouveaux fonds répondants.

Le TRI est le taux d’actualisation qui annule la valeur actuelle nette d’une série de flux financiers.

Le taux de rentabilité interne net (« TRI Net ») est aussi appelé le taux de rentabilité interne investisseurs, car il permet de mesurer la performance nette réalisée par un souscripteur sur son investissement dans un véhicule de capital-investissement (FCPR, SCR, Limited Partnership…). Il prend en compte les flux négatifs relatifs aux appels de fonds successifs et les flux positifs liés aux distributions (en cash et parfois en titres) ainsi qu’à la valeur liquidative des parts détenues dans le véhicule à la date du calcul. Le TRI est net des frais de gestion et de l’intéressement des gestionnaires (« carried interest »). Il inclut l’impact de la trésorerie, l’effet temps et la valeur estimée du portefeuille.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative »(EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

Levées de capitaux par les FCPI et les FIP en 2021

16 mars 2022

Hausse des levées de capitaux par les FCPI et les FIP en 2021

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et l’AFG (Association Française de la Gestion financière) publient ce jour les résultats de l’enquête annuelle France Invest-AFG sur le niveau et la nature de la collecte réalisée en 2021 par les gestionnaires de FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) et de FIP (Fonds d’Investissement de Proximité), instruments dédiés au financement des entreprises innovantes et des PME régionales. Les levées de capitaux calculées en 2021 concernent les FCPI et les FIP créés en 2020 et en 2021 et ayant levé en 2021. L’étude couvre 100 % du marché à savoir 27 structures. Parmi elles, 21 ont levé des capitaux (25 en 2020) sur 26 véhicules d’investissement FCPI ou FIP (35 en 2020), dont 7 ont obtenu le label « Relance ». Ce label permet aux épargnants et investisseurs professionnels d’identifier les organismes de placement collectifs (OPC) apportant une réponse aux besoins de financement des entreprises françaises, cotées ou non, et ainsi de mobiliser l’épargne pour la relance.

[France Invest] Présentation de l'étude FCPI et FIP 2021


A retenir :

  • Une collecte en hausse de +15 % à 378 M€
  • Un intérêt marqué des souscripteurs pour le financement de l’innovation (70 % des souscriptions
    réalisées par des FCPI)
  • Le nombre de souscripteurs se maintient : 53 000 personnes
  • La souscription moyenne est en augmentation : +16 % à 7 120 €

En 2021, la collecte globale augmente de +15 % à 378 M€ (vs 330 M€ en 2020) auprès de 53 000 soucripteurs (vs 54 000 en 2020). 70 % de la collecte a été réalisée au titre des FCPI et 30 % au titre des FIP. La collecte correspond exclusivement aux souscriptions affectées au capital de PME qui donnent droit à réduction d’impôt sur le revenu (« IR PME »).

Les levées des FCPI en 2021, en hausse de 11 % vs 2020, souligne l’attractivité du financement de l’innovation ; pour la 3ème année consécutive, le nombre de FCPI ayant levé des capitaux est supérieur au nombre de FIP.

La prorogation de l’augmentation du taux de réduction d’impôt sur le revenu de 18 % à 25 % au titre de l’IR PME est entrée en vigueur le 8 mai 2021. Cette hausse temporaire est maintenue en 2022.

L’étude « Levées de capitaux par les FCPI et FIP en 2021 », est disponible sur les sites www.franceinvest.eu et www.afg.asso.fr.

Chiffres clés

Retrouvez toutes les études sur les levées de capitaux par les FCPI et FIP

L’étude sur l’activité des FCPI et des FIP est réalisée en partenariat entre France Invest et l’AFG

  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2020
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2019
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2018
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2017
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2016
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2015
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2014
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2013
  • Levées des capitaux par les FCPI et FIP en 2012

Méthodologie de l’étude sur les levées par les FCPI et les FIP

France Invest et l’AFG conduisent une étude commune sur les levées de capitaux par des véhicules destinés aux particuliers. Cette étude a pour objectif de mesurer et d’analyser le niveau et la nature de la collecte réalisée par les gestionnaires de Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) et de Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI) membres de France Invest et/ou de l’AFG. Ces études recensent les levées de fonds, réalisées sur une année civile depuis 2008.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest et de l’AFG, via un questionnaire envoyé à tous les participants. France Invest et l’AFG ne peuvent garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

Croissance et création d’emplois en 2020

15 décembre 2021

18ème édition de l’étude sur la croissance et la création d’emploi dans les entreprises accompagnées par les acteurs français du capital-investissement

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent aujourd’hui la 18ème étude sur la croissance et la création d’emplois dans les entreprises accompagnées par les acteurs français du capital-investissement.
Pour rappel, à fin 2020, ce sont plus de 8 900 entreprises qui ont ouvert leur capital et qui sont accompagnées par un fonds de capital-investissement français, dont 7 400 en France.

La 18ème édition de l’étude sur la croissance et la création d’emploi dans les entreprises accompagnées par les acteurs français du capital-investissement, apporte un éclairage sur l’année 2020.
Sur les 7 400 entreprises françaises accompagnées, les données sur l’emploi sont disponibles pour environ la moitié d’entre elles, et nous savons qu’elles représentent près d’un million et demi d’emplois (vs. 16 millions de salariés français dans le secteur privé marchand.)

▶ Impact sur le chiffre d’affaires :

  • L’échantillon de 3 625 start-up, PME et ETI françaises accompagnées par le capital-investissement français représente 221 Md€ de chiffre d’affaires cumulé en 2020, soit 19 % du chiffre d’affaires cumulé des groupes du CAC 40 à la même date.
  • En 2020, le chiffre d’affaires des entreprises de l’échantillon est en baisse de 2,6 % en lien avec la crise sanitaire, contre -5,5 % pour le PIB nominal français.
  • Les start-up ont un fort taux de croissance de leur chiffre d’affaires avec +14,1 % sur un an.
  • Les 3 secteurs les plus dynamiques sont ceux qui ont le mieux résisté à la crise sanitaire : la santé (CA en hausse de +8,7 % sur 1 an), l’énergie (+8,3 %) et le numérique (+6,2 %).

▶ Impact sur l’emploi :

  • L’échantillon des 3 625 entreprises françaises emploie 1,35 millions de salariés au 31/12/2020. En comparaison, le secteur marchand français comptait 17,22 millions de salariés (hors agriculture) à la même date.
  • Les effectifs de l’échantillon ont augmenté de 11 674 salariés en 2020. Ceci représente une augmentation des effectifs de 0,9 % par rapport au 31/12/2019. A titre de comparaison, l’emploi sur le secteur marchand a reculé de 2,1 % sur un an à fin 2020.
  • Les 3 secteurs qui ont vu leur activité croître en 2020 sont aussi ceux où le plus d’emplois ont été créés : la santé (+6 393 sal., +5,5 % vs. fin 2019), l’énergie (+670 sal., +5,3 %) et le numérique (+ 4 502 sal., +5,1 %).
  • Plus de 244 237 emplois ont été créés sur 5 ans (de 2015 à 2020).

Retrouvez toutes les études sur la croissance et la création d’emplois

L’étude sur la croissance et la création d’emplois est réalisée par France Invest en partenariat avec EY.

Méthodologie de l’étude sur la croissance et la création d’emplois

Depuis 2003, France Invest et EY ont souhaité évaluer les caractéristiques des entreprises françaises accompagnées par le capital-investissement sous toutes ses formes : capital-innovation, capital-développement, capital-transmission et capital-retournement, et réaliser une analyse dynamique en calculant la croissance de leurs effectifs et de leurs chiffres d’affaires.

L’enquête est conduite auprès de l’ensemble des membres actifs de France Invest. Cette étude porte sur l’ensemble des entreprises détenues en portefeuille par les membres, qu’elles aient été détenues ou non sur tout ou partie de la période. L’effet éventuel lié aux acquisitions ou cessions réalisées par ces entreprises a été corrigé lorsque l’information était disponible.

Vous pouvez également retrouver l’ensemble des communiqués de presse en suivant ce lien.

Les informations présentes dans la base ont été systématiquement vérifiées par EY. Les taux de croissance des effectifs et des chiffres d’affaires sont calculés pour les entreprises françaises, dont l’ensemble des données requises est complet sur deux années.

Les informations contenues dans les publications ci-dessus proviennent des données communiquées par les membres actifs de France Invest, notamment via la plateforme européenne unique de collecte de données du capital-investissement « European Data Cooperative » (EDC). France Invest ne peut garantir l’exactitude des informations collectées.

Ni France Invest ni aucune des personnes ayant contribué à l’élaboration du présent document, ne pourront être tenues pour responsables des décisions ou des actes accomplis sur la base des informations contenues dans ces publications.

Les publications de France Invest ne peuvent être reproduites à des fins commerciales sans son accord.

Performance du capital-investissement français à fin 2020

29 juin 2021

Très bonne performance de 11,7 % net par an sur 15 ans supérieure à toutes les autres classes d’actifs

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et EY présentent aujourd’hui la 27ème édition, à fin 2020, de leur étude annuelle sur la performance nette des acteurs français du capital-investissement, qui intègre également pour la première fois la performance des fonds d’infrastructure.

« Sur longue période le capital-investissement français affiche, à nouveau fin 2020, une surperformance très nette face aux autres classes d’actifs. L’accompagnement des sociétés de gestion auprès de leurs participations a permis de faire face à cette situation totalement inédite de la crise Covid et de préparer le rebond. Les financements apportés aux start-up se sont poursuivis dans cette période et ont mis la France en situation d’accélérer la création de licornes. Je souhaite que les particuliers puissent plus largement investir dans le capital-investissement, dans notre économie, et bénéficier ainsi de la performance de ce placement. Nous allons y travailler pour lever les freins réglementaires et les obstacles liés à la distribution. Notre ambition est que, d’ici 5 ans, 10 milliards d’euros soient investis chaque année dans le non coté via l’épargne française placée en épargne retraite, en épargne salariale et en assurance vie. », déclare Claire Chabrier, Présidente de France Invest.

« La performance 2020 du capital-investissement mesurée sur 10 ou 15 ans (10,1 % et 11,7 %) quoiqu’en légère érosion par rapport à l’année dernière maintient un écart de rendement significatif de l’ordre de 3 à 5 points par rapport aux indices boursiers CAC 40 ou CAC All Tradable. » souligne Hervé Jauffret, associé EY Strategy and Transactions. « Ceci reflète une exposition moindre des fonds d’investissement aux secteurs les plus touchés par la crise sanitaire et est également le signe du soutien actif apporté aux équipes de management des sociétés dans lesquelles ils ont investi afin de minimiser les effets de la crise et de les aider à se transformer et à saisir des opportunités de développement. » commente Hervé Jauffret, Associé EY.

Très bonne performance sur longue période

Mesurée sur un horizon de 15 ans, la performance globale du capital-investissement français est de 11,7 % en moyenne par an, nette de frais et de carried interest.

Cette performance reflète les caractéristiques de l’investissement dans le non coté : la capacité des sociétés de gestion à développer et à transformer les entreprises qui prennent ainsi de la valeur, la très faible volatilité de la classe d’actifs compte tenu des durées d’investissement de 5 à 6 ans en moyenne, sa forte résistance en période de crise sanitaire liée à l’accompagnement de proximité des sociétés de gestion auprès des entreprises qu’elles accompagnent.

À fin 2020, le capital-investissement français confirme à nouveau sa surperformance par rapport aux autres grandes classes d’actifs étudiées (immobilier, bourse, hedge funds)

Performances par segments

La performance du capital-investissement français est élevée sur tous les segments, quel que soit l’horizon de temps retenu.

Le capital-innovation, qui finance des start-up et de jeunes entreprises à forte dominante innovation, affiche une amélioration de ses performances sur les différents horizons de temps analysés, avec une performance de 13,6 % sur les 3 dernières années. Nombre de ces entreprises, qui ont joué un rôle majeur pour apporter des solutions concrètes dans la phase de crise, ont connu une très forte croissance qui se reflète dans leur valorisation.

Les performances du capital-développement et du capital-transmission, qui accompagnent des entreprises plus matures, restent soutenues. À 10 ans, elles sont respectivement de 6,1 % et de 13,4 %.